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Kader Attia |
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Biographie Kader AttiaL'artiste français d'origine algérienne Kader Attia naît en 1970 à Dugny en Seine-Saint-Denis.
Kader Attia - Crédit photo : Serge Hasenboehler Kader Attia travaille dès l'âge de onze ans sur les étalages du marché de Sarcelles et apprend à observer tout ce qui bouge autour de lui. Il baigne jusqu'à l'âge de 15 ans dans cet univers humain de brassage, de rencontre et d'échange qu'est le marché.
Après l'avoir vu reproduire à l'identique des paquets de cigarettes, son professeur de dessin le remarque et décide de lui faire connaître l’école des Arts Appliqués de Paris. Ses oeuvres mettent en scène des thèmes comme la difficulté à vivre entre deux cultures qui souvent s’affrontent plus qu’elles ne coexistent, le religieux vécu comme repli communautaire, ou encore les relations entre culture dominante globale et la résistance identitaire des pays émergents.
Kader Attia participe aux plus grandes manifestations internationales : la Biennale de Venise en 2003, Art Basel Miami en 2004, la foire de Bâle en 2005, le Musée d’Art du Guangdong en 2005, La Biennale de Lyon en 2005, où était exposée sa très polémique et médiatique oeuvre Flying Rats et à l’Armory Show de New York en 2006. Oeuvres choisies Kader AttiaKader Attia, "Childhood # 1"
Kader Attia, présente à l’occasion du Prix Marcel Duchamp 2005 "Childhood # 1". Cette oeuvre est une installation représentant un jardin d’enfant composé d’un toboggan parsemé d’éclats de verre et de lames de rasoir disposées verticalement. Cet étrange jouet rose de 2 mètres de haut trône sur une pelouse naturellement verte. Les parois du jardin sont réalisées en carrelage blanc comme les murs de douches municipales ou d’ hôpital... et, environ tous les mètres, à hauteur du cou d’un enfant, sont fixés des colliers en cuir noir. Il s’agit ici d’évoquer les traumatismes les plus divers et inattendus que peuvent vivre les enfants aujourd’hui. Notre monde est celui où le temps de l’enfance est de plus en plus réduit. L’enfant est trop vite confronté au monde adulte, celui où le rêve a laissé place au fantasme.
Sur un mur de 10 mètre de long et de 4 mètre de haut, Kader Attia compose et dessine une ville faite d’immeubles noirs, dans une perspective où peu de lumière pénètre entre chaque immeuble, tellement les espaces entre ces derniers sont étroits. A l’aide de 150 vieux réfrigérateurs hors d’usage, Kader Attia reconstitue la cité de son enfance, aux alentours de Sarcelles. En peignant sur chacun d’eux des rangées de petits motifs, il évoque les façades des immeubles de banlieue aux pieds desquels il a grandi.
Cette installation met en scène 5 automates ultra réalistes tournant littéralement en boucle sur eux-mêmes. Dans cette étrange scène, un disc-jockey, étranglé par le fil de son casque audio, est pendu à la boule à facettes qui tourne avec lui. Sur la platine, un disque rayé répète inlassablement "God", "God", tandis que trois danseurs de "break dance" tournent sur le dos au même rythme qu’un derviche tourneur tournant sur lui-même. The Loop est une réflexion sur le détachement par rapport aux questions d’appartenance, qu’elles soient liées au repli identitaire ou aux marques, ainsi que sur l’inanité d’une séparation entre tradition et modernité. La condition terrestre, qui impose la discrimination comme rapport à l’autre, sociale, ethnique ou religieuse, est ici gommée par le rituel méditatif, circulaire et répétitif. Les break dancers et le derviche deviennent Un, dans un même sample spirituel. Ils tournent d’ailleurs dans le même sens, en boucle sur le nom de God. Ils en oublient le DJ, définitivement resté dans l’autre monde, tandis que la boule à facettes illumine la scène. En superposant plusieurs poignets de menottes de police, tout en faisant s’enchevêtrer certaines d’entre elles, Kader Attia obtient un motif d’acier qui rappelle les fenêtres caractéristiques de l’architecture maure : les "moucharabiehs". A l’origine, dans l'architecture maure, le moucharabieh est une fenêtre avec une sorte de grillage en bois qui permet de voir sans être vu. C’est d’ailleurs directement de là que vient le mot "mouchard".
Depuis sa première rencontre avec le colon, l’homme que l’on a différemment qualifié d’"indigène", de "primitif" ou d’"autochtone", fantasme sur un moyen facile de se procurer les richesses de l’étrange envahisseur.
Une porte vitrée automatique, comme on en trouve dans les lieux publics (aéroport, gare, centres commerciaux, etc.) Sur le bord de chaque vitre, à l’horizontale, sont fixées les lames de grands couteaux de cuisine et de larges éclats de verre et de miroir ; grossièrement, avec du ruban adhésif.
Poursuivant une série initiée à la Biennale de Venise en 2003, Kader Attia a imaginé pour la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration, une version féminine de sa ‘machine à rêves’ : face à un distributeur automatique de produits, symboles de la société de consommation et du besoin de s’y reconnaître, une jeune femme-mannequin de cire hésite devant plusieurs objets, représentatifs du rêve d’intégration de certaines jeunes filles...
A Grenoble, Kader Attia crée une oeuvre monumentale dont le point de départ est le tsunami qui a frappé les côtes de l'océan indien en décembre 2004.
"Avec son histoire d'expositions prestigieuses et sa « Rue » centrale, le Magasin de Grenoble est un haut lieu de l'art contemporain et un défi d'autant plus stimulant pour un artiste, qu'il possède une superficie et un volume monumental. Expositions Kader Attia (sélection)
Élevé en France entre judaïsme et islam, Kader Attia est un artiste radical qui aime secouer la bonne morale, mêler politique et esthétique, quitte à faire dans le spectaculaire. Les questions d’identité, de religion, d’immigration, de corps, de déracinement qui se croisent au fin fond des banlieues et ailleurs sont abordés de front à travers ses photographies et ses installations. Kader Attia se fait notamment remarquer avec une série de photos représentant des transsexuels maghrébins, mais aussi une série de tchadors réalisés à partir de cheveux, et une vraie fausse marque de vêtements : "Hallal", qui signifie "pur" en arabe. À la Fiac, en 2005, il aborde la circoncision, et à la biennale de Lyon, il présente une imposante série de poupées faites de graines et jetées en pâture aux rats volants que sont les pigeons.
Pour l’exposition "A house is not a home", Kader Attia s’installe dans la cuisine pour y présenter un alphabet arabe bien particulier. En effet, les 29 lettres qui le composent sont en réalité des armes vives et tranchantes. Ces lettrages aux ailes aiguisées sont inspirés des couteaux de jets d’Afrique centrale qui servaient autant pour la guerre que pour la chasse. Violence et terrorisme ou beauté et poésie, l’alphabet de Kader Attia est sur le fil du rasoir, il oscille dans cet entre-deux.
Citations Kader Attia"L'art, et en particulier l'art contemporain, c'est-à-dire l'art en train de se faire, n'a pas de connotation ni par rapport à la localisation spatiale, ni par rapport à la race ou la sexualité. Il n'est pas convenable d'ériger des limites à l'art" "J'attache beaucoup d'importance à établir un dialogue entre l'artiste et le spectateur. Être un artiste ce n'est pas forcément être producteur de concepts complexes ! Je ne dis pas que les artistes créent des oeuvres obscures ou cabalistiques, mais c'est malheureusement ce que retiennent le plus souvent les spectateurs. Ce qui m'intéresse, c'est de produire des choses avec des formes très simples pour amener le spectateur vers un véritable échange, un vrai dialogue de fond."
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