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Exposition Kader Attia |
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Centre de Création Contemporaine de ToursExposition du 4 avril- 8 novembre 2009"KASBAH renvoie aux premiers bidonvilles construits en Afrique du Nord comme les "Shanty Towns". Sous la colonisation française, pendant l’exode rural, des ancêtres des immeubles de banlieues actuelles furent construits dans le but de loger les gens pour mieux les contrôler. Les ouvriers qui travaillaient à leur construction n’avaient pas de logements. A la fin de la journée, ils récupéraient des restes du chantier - tôle ondulée, vieux madriers de bois, etc.- et ils se construisaient, juste à côté des immeubles en cours de réalisation, ces baraques éphémères qu’on a appelé bidonvilles. Ils reprenaient de façon très précise la configuration des casbah et médinas." Kader Attia Kader Attia est l’un des artistes français actuellement les plus reconnus à l’étranger. En moins de dix ans, cet artiste d’origine algérienne né en 1970 s’est très rapidement imposé sur la scène artistique internationale. Ses installations spectaculaires, agissant comme des révélateurs de nos malaises sociaux, ont été particulièrement remarquées dans les grands rendez-vous de l’art contemporain que sont la Biennale de Venise (2003), la Biennale de Lyon ou la Foire de Bâle (2005). Au CCC, il proposera une exposition à visiter en marchant sur l’installation "Kasbah", qui se substituera au sol de l’espace d’exposition. Cette oeuvre est co-produite avec le Centro de Arte Contemporaneo de Huarte. "Kasbah" transformera le centre d’art en toits et terrasses, évoquant comme s’ils étaient vus du dessus les bidonvilles ou favelas qui existent partout dans le monde, en Afrique ou en Amérique du Sud, mais aussi dans certaines zones occidentales. La "Kasbah" de Kader Attia est réalisée avec des matériaux de récupération, formant une composition de tôle ondulée, de pneus, mais aussi de paraboles dispersées ici et là. L’installation nous confronte à ces résidus issus des flux de l’économie globalisée, échoués et réinvestis dans les zones de grande pauvreté. Au-delà du constat politique, Kader Attia aborde à travers cette oeuvre la capacité étonnante qu’ont les hommes à se réapproprier le monde lorsqu’ils n’ont rien. Comme souvent dans le travail de Kader Attia, la dimension esthétique dialogue avec un propos éthique, politique. Plus que jamais, l’artiste implique physiquement et psychologiquement le spectateur qui, en arpentant la surface accidentée des toits de tôle, sera renvoyé à sa position de voyeur. Cette oeuvre renoue également avec le rôle social que jouent les toits et terrasses dans les cultures méditerranéennes, où ils sont de véritables lieux de vie et de communication. Ainsi, la "Kasbah" de Kader Attia sera pendant quelques mois également une plate-forme d’échanges d’idées et d’interventions variées : danse, conférences, séminaire, exposition, etc... y seront programmés d’avril à novembre (programme détaillé sur demande). En surélevant le sol de quelques dizaines de centimètres, "Kasbah" s’apparente à un socle pour les spectateurs qui deviennent a leur tour les sculptures supportées par ce socle. Un point de vue déplacé. Ils appréhenderont ainsi sans doute différemment les autres oeuvres installées dans l’espace même de la "Kasbah". L’exposition réunira en effet un ensemble de dessins ainsi que des vidéos dont "Oil and Sugar" qui montre une petite structure en sucre blanc s’effondrer progressivement sous l’effet d’une coulée de pétrole noir. Dans l’espace du White Cube, Kader Attia présentera une nouvelle installation, "Kol! (Eat !)" qui reconstitue avec de la semoule les architecture mozabites de Ghardaïa, au milieu du désert algérien. Celles-ci influencèrent Le Corbusier dans l’élaboration de la Charte d’Athènes, texte jetant les bases d’un urbanisme progressiste et de l'esthétique moderniste. "Avec mon travail appelé Kasbah, je veux montrer comment les gens, en se rappropriant les déchets de leur réel, s’approprient inconsciemment leur réel. Ainsi, ils essaient d’exister à travers leurs propres créations."Kader Attia "Le fait que le spectateur marche au dessus de ces constructions de fortune, des toits qui plus est, est lié à ce désir de l’impliquer psychologiquement mais aussi physiquement." Kader Attia
"Bien que je me réfère souvent à mes origines je cherche aussi, en représentant ces bidonvilles du dessus, à en abstraire toute référence identitaire. Je veux dire par là que si référence il y a, je souhaite
qu’elle soit universelle."Kader Attia
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