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Mihail Chemiakin |
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Seuls les artistes pratiquant un art conforme aux directives du réalisme socialiste peuvent dans ces années-là exposer en U.R.S.S et recevoir un salaire. Un courant semi-clandestin existe cependant et ses protagonistes font preuve d’ingéniosité pour exposer leurs oeuvres. La première exposition des peintures de Chemiakin a lieu en 1962 au Club L’Etoile. En 1964 est organisée une autre exposition au Musée de l’Ermitage, mais elle est interdite au bout de trois jours. Trois autres expositions sont interdites en 1965, 1966 et 1967. L'artiste fonde en 1967 le Groupe de St. Pétersbourg, et développe les principes d'un "Synthétisme Métaphysique", dédié à la création de nouvelles icônes, basé sur l'étude de l'art religieux de toutes les époques et de tous les peuples. Ses premiers livres illustrés paraissent en 1970 et 1971.
A l’occasion d’une exposition en 1971, il parvient à gagner Paris et y reste jusqu’en 1980. Il publie en 1977 "Apollon 1977", destiné à faire connaître les différentes facettes de l'art ignoré en U.R.S.S. Chemiakin se fixe ensuite aux Etats-Unis en 1981. A New York, une très grande exposition lui est consacrée en 1989. Suivent d'autres expositions, et notamment l'installation à St.Petersbourg, de quatre sculptures monumentales. Depuis 1991, Chemiakin a créé plusieurs monuments à la mémoire des victimes du régime soviétique. Une galerie parisienne expose en 1990 une série de peintures sur le thème très constant dans son oeuvre du "Carnaval de Saint-Pétersbourg". En 1991, Chemiakin présente une exposition de sculptures à Paris sur le même thème. La galerie parisienne Le Monde de l’Art présente en 1992 une exposition de ses oeuvres monumentales en peinture, sculpture et pastels-collages.
À partir de 1990, Chemiakin se tourne aussi vers l'Opéra et réalise en 2001 les costumes et décors d'une nouvelle version du ballet "Casse-Noisettes" de Tchaikovsky pour le Théâtre Mariinsky de Saint Petersbourg, "La Noisette Enchantée" en 2005 et "Coppelia" en 2010. Mihail Chemiakin reçoit d'importantes commandes pour plusieurs bronzes monumentaux installés à Saint Petersbourg New York, Londres, Venise. Depuis 2007, Chemiakin est de retour en France où il installe son atelier et sa bibliothèque de recherche.
Parallèlement à sa carrière internationale, Chemiakin est réhabilité à partir de 1988 par la Perestroïka. Il est à présent considéré comme un des plus importants peintres de la nouvelle école russe. Des expositions inaugurées par Mihaïl Gorbatchev sont organisées en 1989 à Moscou et Leningrad. Les oeuvres de Mihail Chemiakin figurent dans les collections de nombreux musées, en Europe, aux Etats-Unis et dans les pays de la Communauté des anciennes Républiques Soviétiques.
Mihail Chemiakin utilise une large gamme de techniques et thèmes, qui vont du théâtre à la philosophie. Il crée des séries comme : "Le carnaval de St. Pétersbourg ", "les natures mortes ", "Têtes métaphysiques", "Les anges de la mort" , et plus récemment "Les Cocons" , ainsi qu'un groupe de 50 personnages , représentant "La mort des Rois".
Le talent de Chemiakin est divers. Ses illustrations anciennes se réfèrent à un 18ème siècle réinventé selon une synthèse de l’imagerie populaire russe et des "Décalcomanies" de Max Ernst. Durant la même période, ses peintures et gravures appartiennent au courant symboliste qu’il préfère qualifier de "métaphysique synthétique": elles se présentent comme des blasons flanqués de signes cabalistiques ou de symboles maçonniques. Il travaille également beaucoup sur papier, à l’encre de Chine, à l’aquarelle, en technique mixte pour des oeuvres spontanées dans lesquelles fantaisie, imagination et inconscient s’associent. Lors de son séjour parisien, son thème de "Carnaval de Saint-Pétersbourg" débute et se poursuit depuis. Il s’agit de représentations imaginaires et fantastiques d’un supposé carnaval, mélangeant les genres, la farce et le cruel. Pour cette série aussi, se retrouvent le dessin débridé et la polychromie tonitruante, l’influence de l’imagerie populaire russe et la truculence folklorique. Tenu longtemps à l’écart des grands courants régénérateurs de l’art contemporain, les influences, au lieu de se substituer au fil de leur découverte, se sont additionnées et juxtaposées. Cette diversité apporte une complexité étrange et inquiète à l’indéniable originalité de l’oeuvre de Chemiakin.