Lee Bae

Nombre de ces artistes ont un lien fort avec l’Europe ou les Etats-Unis pour y avoir séjourné comme Lee Bae qui, formé en Corée, vit et travaille en France depuis 1990. Après de nombreuses expositions en Corée, en Chine, aux Etats-Unis et dans des galeries françaises, il s’agit à Saint-Etienne de sa première grande exposition muséale en Europe. Il y présente 80 oeuvres récentes (2008-2011) réalisées au noir de charbon (matériau hautement symbolique et utilisé par l’artiste dès son arrivée en France) sur toile, fixé au médium acrylique semi-transparent. Les grandes toiles récentes (plus de 2 mètres) ont été réalisées par l’artiste pour tenir compte de l’immensité de l’espace d’exposition.

Peintre figuratif à ses débuts, fidèle au noir et blanc, il se concentre aujourd’hui sur des formes abstraites noires sur fonds blanc afin de laisser toute sa place au pouvoir évocateur du matériau : il donne vie à la forme noire dans l’espace blanc du tableau. La naissance des formes se fait à l’encre de Chine sur papier, chaque jour, « par hasard », en fonction de l’humeur, certaines peuvent ainsi évoquer la calligraphie mais sans aucune intention ; puis l’artiste en choisit une « qui lui plaît » et la peint sur toile. « Ma démarche n’est donc pas théorique, elle est plutôt la conséquence de ma propre culture, de mon éducation, de mon enfance, de mon expérience, de ce qui se passe aujourd’hui, de ma vie en somme. Voilà pourquoi, et je le répète, la forme vient d’une attitude. »