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Le Corbusier expose |
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Musée des Beaux Arts et d'Archéologie de BesançonExposition du 9 juillet – 10 octobre 2011L’exposition « Le Corbusier expose » propose de suivre le processus expérimental qui amena l’architecte et théoricien à formuler des propositions singulières pour la présentation de son oeuvre architecturale et plastique. Le parcours chronologique et thématique présente les six étapes les plus significatives de sa recherche pour la création d’un nouvel « espace muséal » où la frontière entre arts plastiques et architecture s’efface.
1- LES MAISONS (1922-1931) Les maisons spécifiquement conçues pour des artistes, des galeristes et des collectionneurs d’art apparaissent précocement dans l’oeuvre de Le Corbusier : la villa Ozenfant, les lotissements du square du Docteur-Blanche (maisons Jeanneret-Raaf et La-Roche) et de Boulogne-sur-Seine (maisons Lipchitz-Miestchaninoff-Canale). Cette recherche aboutit avec le concept de « plan-libre » développé dans les villas Savoye et Stein-Monzi. Mais c’est dans sa propre maison que l’architecte réalise la véritable maison d’artiste à partir d’un premier projet en 1929 (maison Jeanneret) jusqu’à l’Immeuble Molitor en 1933. Dans ces deux derniers exemples, l’intégration d’éléments architecturaux spécifiques pour mieux exposer aboutit à une nouvelle architecture.
2- LES PAVILLONS D’EXPOSITION (1925-1937) Le Corbusier est à l’origine avec Amédée Ozenfant d’un nouveau mouvement artistique qui s’éloigne du Cubisme par sa rationalité et sa recherche de l’harmonie : le Purisme. Il sera conceptualisé dans la revue L’Esprit Nouveau qui parait à partir de 1928. Déjà, en 1925, le pavillon de L’Esprit Nouveau à l’Exposition des arts décoratifs de Paris, synthétise les propositions de l’Union des Artistes Modernes animées par Le Corbusier. Dans ce pavillon, l’architecture est conçue comme un espace d’exposition intégrant des oeuvres d’art et du mobilier spécifique choisis pour composer un ensemble cohérent. Cette réalisation permet de dater l’affirmation d’une architecture comme lieu d’exposition, fondement des projets ultérieurs de Le Corbusier. D’autres expériences en 1929, 1930 et 1935 montrent l’évolution du concept d’architecture intégrant tous les arts.
3- LES PROJETS DE MUSÉES (1928-1938)
Une première version du Mundaneum -musée de la connaissance humaine- est une idée originale
de Paul Otlet conçue en 1928 que Le Corbusier doit mettre en espace. Ce vaste programme évolue
et devient un projet de ville mondiale, siège des nouveaux organismes internationaux à Genève.
Il inspire ensuite à Le Corbusier le concept du musée à croissance illimitée qui déploie en continu
ses salles le long d’une spirale à matrice carrée. Dès lors, le Corbusier travaille à la réalisation d’un
musée consacré à l’expérience esthétique moderne, dans une architecture intégrée à un espace
urbain et développe les projets de Musée des artistes vivants (1931), à Barcelone (1932) ; le Projet C,
centre d’esthétique contemporaine à Paris (1937). Ces projets non aboutis ont alimenté les théories
architecturales de Le Corbusier qui s’exprimeront ultérieurement en Inde, au Japon et aux Etats-
Unis.
Les musées réalisés par Le Corbusier représentent l’aboutissement de ses recherches architecturales qui transforment les lieux d’exposition en expérience plastique. Le Musée municipal d’Ahmedabad (1956), le Musée de la connaissance de Chandigarh (1952), le Musée des arts occidentaux de Tokyo (1962) et le Carpenter Center de Harvard (1963) sont autant d’expressions tridimensionnelles du concept d’art total qu’il développe, s’appuyant sur les cinq points de l’architecture moderne qu’il a théorisés (pilotis, plan-libre, toit-terrasse, fenêtres horizontales, façade-libre).
5- LES EXPOSITIONS Les expositions « Les arts primitifs dans la maison » chez le galeriste Louis Carré (1935), « Dessins et lavis Jeanneret 1918-1928 » à la galerie Denise René (1952), au Musée National d’Art Moderne de Paris (1953), à l’institut des Beaux-Arts de Boston (1958), au Musée des Beaux-Arts de Lyon (1956) et au MoMA de New-York (1963) sont autant d’occasions pour Le Corbusier de mettre en pratique ses conceptions novatrices en matière d’accrochage d’oeuvres d’art. Ces six installations sont recréées ou présentées partiellement dans l’exposition (reconstitution de l’accrochage initial, photographies, audiovisuel, montage 3D).
6- UNE INSPIRATION CORBUSÉENNE À BESANÇON En 1963, le projet de réaménagement intérieur du Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon est naturellement proposé à Le Corbusier, réputé pour ses recherches sur l’architecture muséale et en Franche-Comté pour la chapelle Notre-Dame-du-Haut à Ronchamp. Celui-ci n’étant malheureusement pas disponible, le projet est finalement confié à l’un de ses collaborateurs : l’architecte Louis Miquel. Il conçoit en 1964 pour le Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon une architecture intérieure révolutionnaire, s’articulant autour d’une spirale carrée en béton brut profondément inspirée des théories corbuséennes. Les travaux s’achèvent en 1970. En 1991, le photographe attitré de Le Corbusier –Lucien Hervé- réalise un reportage photographique qui révèle l’image d’un musée en permanente recomposition, comme le souhaitait Louis Miquel, par la multiplicité des points de vue possibles. Moreeuw.com vous en dit toujours + : |
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