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Kazuo Shiraga |
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Kazuo Shiraga peint avec ses pieds, debout, pendu à une corde, simple instrument au service d’une volonté supérieure quasi métaphysique. L’acte de peindre devient alors combat, c’est un face à face absolu avec la toile qui prend vie sous l’influence d’une étrange chorégraphie où l’artiste, à la fois maître de ballet et maître d’arme, rentre physiquement dans le tableau et fait fusionner le corps et l’âme, l’esprit et la matière. La Toile comme champ d’action (de bataille) de l’artiste. La toile devenue tatami est battue à mort par le corps de Shiraga, gigantesque pinceau humain ; elle disparaît pour donner naissance à une oeuvre totale, à la fois possédée et possédante, matérielle et immatérielle.
Ces oeuvres sont vivantes, sinueuses, et même vertigineuses tant elles tourbillonnent, marquées par de profond sillons qui semblent autant de trajets et d’aller-retour vers un lieu spirituel que Shiraga explore sans relâche. En peignant avec ses pieds, il privilégie l’imperfection et le contact direct et brutalement charnel avec la toile. Loin d’être le fruit du hasard, chaque tableau résulte d’un intense travail de réflexion et de méditation, à l’origine d’une conception inédite de la peinture qui influencera de manière flagrante l’art occidental et notamment l’Arte Povera, le Body art, le Land art, le Happening, etc.
Ordonné prêtre en 1971, Kazuo Shiraga vit alors retiré dans un monastère bouddhiste au nord de Kyoto où il peint loin de l’agitation du monde extérieur.
La galerie Christophe Gaillard présente une exposition consacrée à Kazuo Shiraga, un des principaux artistes de l’après guerre au Japon.
Articulée autour de 5 grandes toiles et d’une oeuvre sur papier, l’exposition s’attache à présenter un travail que l’on a trop longtemps voulu enserrer dans le dispositif critique de l’art informel alors que initialement Shiraga et le groupe Gutai avait sans doute plus à voir avec l’Action Painting et Jackson Pollock ou bien le Happening (comme s’attache à le souligner Allan Kaprow). D’ailleurs la prochaine rétrospective consacrée à l’Action Painting à la Fondation Beyeler en 2008 rendra hommage à l’artiste en ce sens.