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Jean-Pierre Raynaud

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  Ludovic Moreeuw

Biographie Jean-Pierre Raynaud

Jean-Pierre Raynaud, "Stèle pour les droits de l'homme"

"Si l’on n’ a pas eu la chance de mourir jeune avec une œuvre achevée, la gestion du temps et de l’Oeuvre pose un problème qui peut paraître insurmontable. On peut comprendre qu’après quarante années de recherches l’action au présent paraisse mince. Mais selon moi, le présent est une remise en cause permanente que l’artiste s’autorise, pouvant aller même jusqu’à la destruction de son travail. Il doit rester le seul à trancher en dehors de toutes considérations morales, intellectuelles ou consensuelles et se confronter à sa propre liberté. L’Art mérite toutes les audaces et nécessite pour ma part un engagement sans limite." Jean-Pierre Raynaud

L'artiste français Jean-Pierre Raynaud naît le 20 avril 1939 à Courbevoie.

Jean-Pierre Raynaud obtient tout d'abord un diplôme d’horticulture en 1958. Ce n’est qu'à la fin de l’année 1962, lorsqu’il dégage divers "matériaux" des déchetteries de sa banlieue, que se matérialise sa vocation d’artiste. A partir de ces objets, Raynaud crée ses premiers Sens Interdits et remplit ses premiers pots de fleurs de ciment.

1964 est l'année de sa première exposition de groupe qui a lieu au Salon de la Jeune Sculpture de Paris. En 1965 la première exposition solo de Jean Pierre Raynaud se déroule à la galerie Jean Larcade de Paris. Il rencontre Pierre Restany qui va l’introduire dans le milieu artistique.

Les pots de Raynaud ne sont plus les "contenants" utilisés pour la culture des plantes mais, remplis de ciment, ils se font sculptures, et leur structure géométrique les situe dans une métaphore de l'abri, de la maison, du repli sur soi. Redécouvert au travers de couleurs vives, redimensionné, ou présenté dans sa sérialité, l'objet ou "psycho-objet", selon les propres termes de Raynaud, n'est plus ni outil fonctionnel, ni porteur de sa symbolique première, mais provoque notre imaginaire autrement.

Le point extrême du processus est certainement la construction de La Maison de la Celle-Saint Cloud commencée en 1969, qu'il habite, et qu’il détruit en 1993 au terme d’un aboutissement libérateur.

En 1983 Jean Pierre Raynaud reçoit le Grand Prix National de la Sculpture. En 1998 une rétrospective de son oeuvre est organisée à la Galerie du Jeu de Paume de Paris.

"Avant, on disait que l’oeuvre durait le temps de la vie. Désormais, une carrière artistique peut se faire en quelques années, quitte à être détruite ensuite parce que son auteur "n’a plus le profil". L’art actuel doit être une excitation, une sorte de rapport mental, moins rétinien qu’avant. C’est le projet qui prend le dessus, davantage que ce qu’on en voit. Pourtant, je reste convaincu que comme en architecture, il faut des fondations solides pour faire quelque chose qui tienne la route, un projet qui résiste aux modes et au temps." Jean-Pierre Raynaud

Expositions Jean-Pierre Raynaud (sélection)