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Joe Coleman |
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L'artiste américain Joe Coleman, de son vrai nom Joseph Coleman Jr, naît le 22 novembre 1955 à Norwalk, dans le Connecticut, à proximité d’un cimetière, seul panorama visible depuis sa chambre d'enfant.
Joe Coleman arrive à New York en 1975.
Performer, prédicateur, acteur, agitateur, Joe est l’Artiste outsider le plus dément des Etats-Unis. Héros de la culture freak américaine, Joe Coleman est aussi devenu une icône de la jet set. A son dernier mariage il y a 4 ans à Baltimore, tous les damnés d’Hollywood étaient présents, comme Denis Hopper ou John Waters. Leonardo Di Caprio et Johnny Depp collectionnent ses tableaux. Son appartement à New York est un vrai musée de l’épouvante, entre chambre des tortures du Moyen-âge et cabinet du Dr Frankenstein. En 1972, sous le sobriquet de Professeur Mombooze-o, Joe conçoit ses premières performances appelées "Party explosions". Il expérimente alors sur son corps la théorie du Big Bang, en se ceinturant de dynamite qu'il fait exploser dans l’assistance. Joe fait un détour par le cinéma et incarne dans un film underground un serial killer, son personnage favori.
Jouant d’une obsession maladive et d’une fascination pour les tendances psychopathes, ses peintures denses et détaillées plongent le spectateur dans un univers gothique illuminé qui concilie l’univers des comics underground à la délicatesse des enluminures religieuses. Peintures délirantes, performances sanglantes, et prédictions nihilistes, sont tout autant de facettes du travail de l’artiste qui témoignent toutes de sa vision apocalyptique des choses. Pour Joe Coleman, l'humanité n'a qu'une seule règle : poursuivre son auto-destruction. A Brooklyn, où il vit, son atelier s’apparente à un cabinet de curiosités trash composé d’une collection d’objets et personnages de sideshows.
Le mysticisme qui se dégage de ses toiles tient également à l’amoncellement d’objets qui viennent se greffer sur la toile, autour du cadre . Ceux-ci invoquent la personne représentée, soit par leur provenance soit par leur symbolique, et charge l’oeuvre d’un poids équivalent aux objets de culte vaudou.
L’iconographie de ses peintures denses et détaillées est le résultat de ses recherches et de ses obsessions sur des sujets aux tendances psychopathes : Charles Manson, Mary Bell, Paul John Knowls... et plus largement les "freaks", anti-héros, figures historiques ou icônes culturelles de la violence. L’exécution de ses toiles se fait à la loupe et aux pinceaux de quelques poils, chacune d’elles demande un an de travail.
Coleman se réapproprie certains codes de la peinture classique au profit de la représentation d’un monde décadent où se côtoient psychopathes, dealers, prostitués et excentriques en tout genre. Les personnages de ces portraits sont représentés frontalement à la manière des figures religieuses dans les icônes byzantines. Chaque portrait peint par Coleman semble envahi par la représentation de petites saynètes figurant des temps important de la vie de la personnalité représentée. Ce dispositif s’apparente à celui d’une prédelle3 chaotique, délirante et proliférante. Coleman procède ainsi à une canonisation d’icônes fortes de la société actuelle.
Coleman croise dans ses peintures un héritage protéiforme. Tandis que la minutie et la préciosité de ses peintures évoque les enluminures religieuses ou les peintures de Jérôme Bosch, la dimension narrative nous rappelle celle des comics américains. Tandis qu’il emprunte aux codes de représentation de la peinture religieuse, il représente un monde dont l’univers décalé et décadent et éminemment charnel et inscrit dans notre réalité. Coleman incarne en cela la posture post-moderne par excellence. Il n’hésite pas à mélanger les styles et croiser les références pour donner naissance à un style qui lui est propre.