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Jean Michel Alberola |
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En 1981, Alberola participe, avec d'autres artistes tels Robert Combas et Jean-Charles Blais, à l'exposition "Finir en beauté" organisée par le critique d’art Bernard Lamarche-Vadel dans son loft parisien. Alberola devient alors une figure de la figuration libre.
Au début des années 1980 Jean-Michel Alberola découvre la lithographie à l’atelier Mourlot.
En 1983, à l’instar de Joseph Beuys et de Marcel Broodthaers, Alberola réalise ses premières éditions à compte d’auteur, imprimées en offset chez Jacques Deshayes au Havre et en typographie chez Philippe Devoghel à Grignan. La même année Jean-Michel Alberola est invité par Patrice Forest à faire des éditions en lithographie à l’URDLA à Lyon.
En 1984, paraît son premier livre d’artiste, Carnet de dessin. La même année Jean-Michel Alberola participe à l’exposition "France, une nouvelle génération" avec Jean-Charles Blais, Robert Combas, Dominique Gauthier, Patrice Giorda, Georges Rousse, à l’Hôtel de Ville de Paris.
En 1985, a lieu l'exposition "La Peinture, l'Histoire et la Géographie" au Centre Georges Pompidou, Galeries Contemporaines. Cette exposition est accompagnée d’une boîte-catalogue. Dès lors, pour chaque exposition, Jean-Michel Alberola réalise l’affiche, le carton d’invitation et la maquette du catalogue qui devient un livre d’artiste.
En 1986, Alberola séjourne au Togo et réalise à Lomé un livre intitulé "Impression d’Afrique", imprimé sur place et à Grignan.
1990 est l'année des premières tailles-douces imprimées aux Presses du Jardin à Nîmes. Jean-Michel Alberola aborde la sérigraphie à l’invitation d’Eric Linard : il réalise des planches de grandes dimensions à partir de photographies comme Sils Maria (1991) ou Une autarcie autoritaire (1992).
En 1991, Alberola rencontre l’imprimeur-éditeur Piero Crommelynck avec lequel il entreprend un travail en gravure, jusqu’à la mort de ce dernier en 2001. Depuis 1991, Jean-Michel Alberola enseigne à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts, à Paris.
En 1993, se déroule "Avec la main droite", une exposition de dessins de Jean Michel Alberola au Cabinet d’art graphique du Centre Georges Pompidou. Un livre intitulé "Avec la main gauche" est édité et imprimé par Piero Crommelynck. Il est composé de 43 gravures et de jurons espagnols qui s’adressent, à travers le thème du Christ aux outrages, à Pablo Picasso.
En 1995 a lieu l'exposition "L’Effondrement des enseignes lumineuses" à la Fondation Cartier pour l’art contemporain. En 1997, le Musée d’Art moderne de la ville de Paris présente l'exposition "Les Evènements, les situations et les sentiments".
En 1998, l’Association française d’action artistique (AFAA) organise l'exposition de sérigraphies "Je ne m’appelle pas Pierrot, je m’appelle Ferdinand". Il s'agit d'une exposition itinérante présentée à l’étranger par l’intermédiaire du réseau culturel français du ministère des Affaires étrangères. La dernière étape se déroule à l’Institut franco-japonais à Tokyo en 2002.
En 2002-2003, le projet intitulé The Little Utopian House (La maison des petites utopies) est réalisé pour la Triennale d’Echigo-Tsumari de 2003. Cette construction ornée de fresques abrite la salle de réunion du village de Matsudaï, au nord-ouest de Tokyo, en pleine montagne. Onze lithographies reprennent les murs peints.
En 2005 est publié "La Vie de Debord", 65 vignettes en lithographie extraites de bandes dessinées représentant des «maisons parlantes ».
En 2008, le Musée d'Art moderne de Saint-Etienne organise une exposition des oeuvres de Jean-Michel Alberola,
intitulée La précision des terrains vagues (extension). La présence d'oeuvres aussi différentes que des néons, des dessins, des gouaches, des peintures, manifeste la volonté de Jean-Michel Alberola d'être un artiste imprévisible proche de l'esprit de continuation et de remise en cause propre à l'art de la fin du 20ème siècle.
Se définissant comme un peintre avant tout, Jean Michel Alberola crée également des collages, des objets et des sculptures dans lesquels l'écriture tient souvent une place prépondérante. Il n'hésite pas à utiliser photographies, cartes postales, objets trouvés, films et textes.
Jean-Michel Alberola mêle à des références intellectuelles tirées de l’histoire de l’art des éléments proches de la culture populaire et de la bande dessinée. Dans ses peintures s’entremêlent des références issues de domaines hétérogènes tels que l’art conceptuel, la mythologie, l’Afrique, le Christ.
L'oeuvre de Jean Michel Alberola, une réflexion sur le pouvoir de l'image, se nourrit de l'iconographie d’origine biblique (Suzanne et les vieillards) ou mythologique (Le bain de Diane, La Mort d’Actéon). "Diane et Actéon", "Suzanne et les vieillards", sont les personnages emblématiques d’une réflexion que l’artiste mène sur le pouvoir de l’image et la puissance du regard : regard coupable d’Actéon surprenant Diane au bain ou voyeurisme des vieillards épiant Suzanne. Se reconnaissant dans la figure d’Actéon, Alberola signe ses toiles en ces termes : Actéon pixit, Actéon fecit, A. fecit ...
Le rôle du regard est prépondérant, tant dans l'inspiration de l'artiste que dans la perception de son oeuvre.
S'il est toujours question de peinture et de figure dans l'oeuvre de Jean Michel Alberola, celle-ci est liée à des cheminements moins attendus, plus difficilement cernables, des formes et attitudes variées. Pour Alberola, le peintre demeure celui qui tout à la fois regarde le monde et en produit des images offertes au regard des autres. Ce propos humaniste et politique procède pour l'artiste de son incapacité affirmée de pouvoir pratiquer une quelconque activité artistique sans avoir conscience des traumatismes produits par l'holocauste ou l'extermination de populations comme au Rwanda, qu'il choisit d'évoquer en se saisissant de l'oeuvre célèbre de Nicolas Poussin : Le Massacre des Innocents.
Jean Michel Alberola procède par la méthode des mosaïques et compose une galaxie destinée à illuminer la
mémoire individuelle et collective du monde occidental. Il s'interdit tout point de vue, toute vérité
assénée, pour désigner des espaces intermédiaires, des lieux d'échanges, de contacts et de dialogue.
Chaque objet est à faire soi-même, est un bruit du monde, un jalon depuis lequel se tissent des
références à l'histoire de l'art, à l'actualité la plus brûlante, à l'autobiographie comme aux territoires de
l'enfance. On le dit peintre car la peinture est au centre de toute sa démarche. Pourtant, si celle-ci est
le pivot de son oeuvre, sa pratique n'a cessé d'être l'énoncé d'un trouble qui provient de la conscience
aiguë de "venir après". Impossible aujourd'hui de prendre la peinture de face, comme si le cinéma, les
deux Marcel (Duchamp et Broodthaers) et surtout Auschwitz n'avaient pas bouleversé notre faculté de
dire le monde.
"J'ai trouvé quelque chose à vous dire et je vais le faire en peignant." J.M. Alberola
"Ce qui m’a toujours fasciné est le jeu qui consiste à raconter une histoire à quelqu’un, qui va la répéter à son tour, etc. C’est cette perte relative de la phrase initiale, cette transformation qui fait que l’histoire du début va continuer à vivre en même temps et à mourir." J.M. Alberola
"Chaque tableau est toujours pour moi un fragment : je demande à ce que l’on ne considère jamais un tableau seul, ce qui compte, c’est l’ensemble de l’histoire qui avance. Un tableau est comme un mot et pour faire la phrase, il faut beaucoup de mots ou de tableaux. Je me situe dans un espace de plus en plus fracturé, cassé, déchiré où je n’ ai pas de noyau central. Je propose alors une image de la Ruine, à l’exemple du monde, avec le rêve d’une réconciliation. Ce sont de petits territoires les uns à côtés des autres, qui constituent le monde." J.M. Alberola
"La disparition d'un tableau peut parfois permettre au réel de revenir." J.M. Alberola