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Chamizo |
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L'oeuvre picturale figurative de Chamizo est issue du lettrisme et perçue comme une alternative à l'art graffiti ou au tag.
Créateur de l'abstraction-figuration lettrique, les oeuvres percutantes et critiques de Chamizo s'alimentent du quotidien planétaire (social, politique, philosophique, show business, etc.) Chamizo le synthétise pour n'en retenir que la trace laissée dans notre culture. Chamizo est un artiste engagé au sens post-moderne, il dénonce un marché de l'art d'où sont absents les artistes des pays pauvres.
Son parcours atypique est sans doute prédéterminant pour son oeuvre : un grave accident et les années d’emprisonnement qui ont suivi lui ont révélé la nécessité vitale de la peinture, unique moyen de pouvoir s’exprimer tout en s’adressant à un plus grand nombre. Ce besoin de communiquer marque l’adhésion de l’artiste à un art figuratif et narratif par excellence, mais la liberté de facture et d’esprit dont il fait preuve en intégrant dans ses recherches picturales les matières et les procédés issus de la technologie, démontre une attitude résolument novatrice l’emmenant loin de toutes classifications et courants artistiques.
Que ce soit dans le choix du support, dans le traitement de la perspective – que l’on peut à juste titre qualifier de "néo-perspective" – ou de la couleur, Chamizo prouve que la peinture peut encore étonner, évoluer. Créatif, il met son imaginaire à la disposition de son art : la lettre s’introduit dans la représentation humaine qui devient elle-même un prétexte plastique visant à témoigner des maux de l’Humanité. Avec humour et ironie, Chamizo renvoie une critique sévère de la société, de ses entraves et dérives : la guerre, le racisme, le sexe, la drogue, la violence, le poids de l’argent et des médias dans la formation du monde social sont autant de constats que le peintre n’a de cesse de dénoncer.
Les situations évoquées, puisées dans son environnement quotidien,
l’actualité, l’histoire religieuse, mythologique ou artistique servent en
cela son discours ; elles admettent une réalité décelable par chacun,
posent les jalons d’un art résolument social et populaire. Soucieux de
redonner à l’art une contenance morale, le peintre investit son oeuvre
d’une mission historique en contribuant à une prise de conscience
démocratique chez le public. La reconnaissance internationale dont
jouit Chamizo, aujourd’hui exposé aux quatre coins du monde, vient lui
prouver que son combat n’est pas vain.
Didier Chamizo fait exploser les couleurs et les formes, il réinvente un vocabulaire et reconstitue un alphabet. Il tord les lignes et les lettres, il les façonne, se les approprie... Et voilà que surgissent de ses pinceaux magiques un Saint-Sébastien en fashion victim, revu pour Jean-Paul Gaultier, Hamlet, Ulysse, le Centaure, Keith Richard, Jean-Michel Basquiat, la Joconde, Mars et Vénus... ou bien la Cène, la nouvelle République française et New-York... Des personnages charismatiques ou emblématiques, des paysages urbains chargés de vibrations et de testostérone. Toujours réalisés avec une maîtrise parfaite, toujours impeccables, toujours époustouflants. Dans l’exagération des traits, dans une forme supérieure de caricature, avec sa sensibilité aux symboles et aux détails significatifs Didier Chamizo pointe, pique, chope les petits riens qui font sens, comme dans un autre genre l’avait tout bêtement fait Molière, lui aussi philosophe et dramaturge de son temps.
Jacques Bouzerand