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peinture

Place à... Yosef Badalov

Place Furstenberg *, Paris

Exposition du 12 mai au 10 juin 2011




A l’initiative de la galerie Serge Aboukrat, la charmante place Furstenberg, la perle de Saint- Germain-des-Prés, offre une carte blanche au photographe Yosef Badalov. Pas moins de treize enseignes * mettent à disposition espaces, show-roooms et vitrines pour présenter au public les images de cet artiste autodidacte qui explore tous les champs du médium dans une approche totalement picturale, qui fraye avec abstraction, figuration et pictorialisme.

Cela fait plus de dix ans, que cet industriel russe passe toutes ses soirées, quand ses florissantes affaires lui laissent un peu de répit, à ses expériences photographiques. Sans formation spécifique dans le domaine, il se laisse guider par son intuition ; ce qui ne manque pas de créer l’étonnement, tant les liens avec El Greco, Goya… Kooning, Armleder ou autre tête de file de la peinture ancienne ou contemporaine surgissent de ses images.

Sa première exposition organisée à la galerie Serge Aboukrat en mai 2009, dévoilait un Yosef Badalov singulier mais classique. Celle du printemps 2011 est plus libre. Au travers de ses images, il joue en virtuose, tel un musicien, de son appareil photographique, une symphonie de constructions, de formes et de couleurs. Celle-ci se déploie sur toute la place Furstenberg, infiltrant la plupart des lieux qui l’encerclent. Et Yosef Badalov d’annoncer déjà qu’il y reviendra à nouveau dans deux ans, comme si là aussi il jouait avec le temps, avec cette fois-ci, un travail thématique autour du livre de Mikhaïl Boulgakov « Le Maitre et Marguerite ». Toujours, l’artiste se plait à relever des challenges et des défis, comme de ne pas toucher à « Photoshop », comme de s’inscrire dans l’histoire de la photographie russe, en mêlant force et poésie, dans un bain de couleurs éclatantes.

Un catalogue est édité pour l’occasion, texte de Jean-Luc Monterosso. Il sera vendu au profit d’une association caritative du 6ème arrondissement de Paris.

Yosef Badalov est également collectionneur ; sa collection a été présentée en 2009 au musée d’art moderne de Moscou sous l’intitulé «Tradition of Non-Conformist Art».

* Lieux à visiter : GALERIE SERGE ABOUKRAT, L’ATELIER D’ARCHI, BRAQUENIÉ, MANUEL CANOVAS, DECORTEX, DEYROLLE, FLAMANT, PIERRE FREY ACCESOIRES, PIERRE FREY MOBILIER, PIERRE FREY TISSUS, NÉOLUX, OSBORNE & LITTLE, YVELINE ANTIQUITÉS



Un parcours des plus singuliers, un regard exigeant.


"Industriel, collectionneur et passionné par la création photographique, Yosef Badalov maîtrise le médium avec une parfaite élégance. Cette nouvelle carte blanche met en lumière ses talents artistiques en lui permettant de s’exposer au regard de l’autre. À travers cette exposition originale, offerte aux amateurs et flâneurs de Saint- Germain-des-Prés, l’industriel accepte de dévoiler son jardin secret et de faire partager sa passion pour la photographie. Pour l’artiste, la passion prévaut et dévore le temps, tandis que pour l’industriel le temps ne produit que des biens fugaces. Ses sujets de prédilection et d’expérimentation sont des paysages, des natures mortes, et des portraits, surtout des femmes.

Pour les premiers, le seul être vivant semble être l’artiste dans sa solitude. Il y a chez lui du Caspar David Friedrich ; il affronte seul d’extraordinaires et d’impressionnantes contrées. De l’île Saint-Louis, à Paris, il nous livre une véritable oeuvre pictorialiste qui semble cacher une profonde sensibilité. Le rendu des couleurs crée de véritables tableaux nimbés de sérénité, de paix et de joie.

Ses natures mortes sont des compositions abstraites faites d’asymétries. La « réflexion » propre à la photographie et à son développement poétique, au sens du double, de l’inconscient (fumée, ombre, miroir, rideau) ajoute une force unique à l’effet recherché. Ses portraits, en gros plan, attisent l’intensité du regard et traduisent la tendresse de l’artiste pour ses modèles ; figeant le regard du spectateur en accaparant complètement son attention et son imagination.

Et quand il s’agit de femmes, ses images nous rappellent Helmut Newton, Guy Bourdin ou encore Paul Burty-Haviland, lui aussi industriel, photographe du groupe Sécession et ami de Stieglitz. Le regard particulier que Yosef Badalov porte sur les femmes – ces déesses sculptées aussi bien de lumière que de nos désirs – fait du voyeur que nous sommes le véritable auteur, au sens « appropriation de l’oeuvre » que décrivait Man Ray.
L’art comme thérapie..."

Serge Aboukrat



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