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Biographie Veit Stratmann
L'artiste contemporain Veit Stratmann naît en 1960 à Bochum en Allemagne.
Veit Stratmann expose notamment en 2009 au MAC/VAL, musée d’art contemporain du Val-de-Marne de Vitry-sur-Seine, en 2008 au Centre d’art Clark de Montréal, en 2007 à la Fondation Serralves de Porto, en 2005 au Staatliches Museum de Schwerin en Allemagne, etc.
Expositions Veit Stratmann
A partir du 26 juin 2009 au MAC/VAL
source : dossier de presse "Été 2009" MAC/VAL, Musée d'art contemporain du Val-de-Marne
Veit Stratmann , Saarbrücken, ON/OFF, 2006. Structures métalliques,
grilles en acier galvanisé, tubes fluorescents, câbles.
Photo Raphaël Mass. Courtesy Stiftung Saarländischer Kulturbesitz,
Saarbrücken
L’artiste d’origine allemande, Veit Stratmann, imagine pour le MAC/VAL une oeuvre inédite. À la fois
monumentale et discrète, son installation se déploie sur plus de 800 mètres carrés dans les espaces
de circulation du musée. Près d’une soixantaine de néons retenus en l’air par des filins créent un ciel
lumineux artificiel et transfigurent radicalement les plafonds du musée, invitant ainsi le public à
renouveler son appréhension de l’espace.
Comme le sculpteur ou l’architecte, Veit Stratmann s’approprie l’histoire intime du musée d’art
contemporain du Val-de-Marne pour démultiplier du sens à partir de la déclinaison d’un module
lumineux. Chez Stratmann, il y a souvent la tentation de fabriquer de l’ambiguïté, l’oeuvre se réduiraitelle
à un geste plastique ? Comment le visiteur perçoit-il ces objets, ces oeuvres ? Contaminant les
espaces de circulation, il déploie son installation de façon mécanique, tel un ballet, pris au piège de la
logique inhérente à la forme. Par ce biais, l’artiste interroge les affirmations de l’architecture et propulse
le visiteur au coeur de l’oeuvre.
Veit Stratmann, L'élément pour la ville,
5 éléments, tubes d’acier, peinture,
110 x 80 x 40 cm, Noisy-le-Sec
"L’artiste Veit Stratmann réalise des structures qui utilisent le plus souvent un vocabulaire formel
standard et discret issu du répertoire industriel. De fait, quoi de plus ordinaire que des tubes fluorescents
disposés en rangées parallèles dans un espace public ? Quoi de plus banal que cet élément fonctionnel
courant ? La fonctionnalité est en effet une problématique récurrente dans travail de Veit Stratmann. Bon
nombre de ses structures incluent une fonction : un déplacement, une assise, un appui, un passage. Cette
caractéristique le distingue fondamentalement des artistes minimalistes des années 60 avec lesquels il
semble pourtant partager certains points communs : le goût pour les formes élémentaires, les structures
simples et répétitives, les alignements succincts, les matériaux et les objets industriels préexistants. Veit
Stratmann apprécie ainsi la forme rudimentaire de ces tubes non conçus par l’artiste mais produits en
usine.
Il considère la qualité éphémère et transitoire de ces supports lumineux qu’il souhaite voir s’éteindre
lorsque le musée ferme, car, pour l’artiste, il importe de conserver la fonction mais aussi l’emplacement
habituel de ces lampes. Les tubes sont suspendus dans les espaces de circulation du musée et non
disposés dans les galeries d’exposition. Veit Stratmann cherche ainsi à adhérer aux lieux, ses codes, son
vocabulaire pour mieux en révéler les qualités impalpables.
Veit Stratmann, Porto, 2007. Fondation Serralves, Porto. 15 éléments, 200 x 40 x 80 cm, structures
métalliques, assises en PVC, photo Veit Stratmann
Afin d’ "activer" cette recherche, Veit Stratmann attribue à son installation une fonction supplémentaire :
la mobilité. L’ensemble de ces tubes tourne en effet chaque nuit d’un quart de tour, pointant ainsi une
direction différente. La fonction se dédouble : élément fixe, il s’ajoute à l’espace, l’absorbe, pour mieux en
affirmer la vacuité. Objet mobile, il désoriente notre perception des lieux, en dissout la cohérence en
créant un vide supplémentaire, "une zone dans laquelle le regard ne s’arrête plus" (dixit l’artiste)."
Véronique Souben
Veit Stratmann : les liens
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