Contact
Email
Partenariat
Annuaire gratuit Référencement
Vente en ligne
Achat tableaux peintures
Découverte
Expositions Médias Bio
Voyager
Série Afrique
Série Paysage
Frémir
Jack the Ripper
Roswell
Rire
Ali Baba
Vache folle
Techniques
Aquarelles
Encres
Mythes
Vénus
Saint georges
Séries
Restaurants
Rats
peinture

Photofolies 2010

Aveyron

Festival du 2 au 24/10 2010


Si aujourd’hui, sur la scène médiatique, la fréquente mise en avant de la vie privée semble avoir marqué la fin d’une convention sociale, celle d’un fragile équilibre entre quête de transparence et légitime préservation de l’intime et du secret, elle traduit aussi, peut-être, un besoin plus profond de l’individu de s’exposer aux autres dans une parodie d’existentialisme narcissique : « dis-moi que tu me vois, je saurai que je suis… ».

Néanmoins, les dérives de la quête de notoriété, de l’exhibitionnisme médiatique aggravé par les multiplications des moyens de monstration et de diffusion, ne peuvent faire oublier ce que la mise à nu publique peut avoir aussi de l’iconoclasme provocateur ou de l’exorcisme et de la sublimation quasi thérapeutique. Et, à ce compte-là, le tabou, le caché, le non-dit n’ont plus lieu d’être !

Au temps, donc, du grand déballage, la photographie, celle qui pense, celle qui réfléchit le monde et l’individu, et non celle qui se laisse emporter dans le tourbillon de l’imagerie vaine et du témoignage brut et naïf, ne pouvait que se réapproprier, pour l’interroger, cette tendance à faire du moi le grand sujet qui veut se dévoiler : comment révéler par l’image, fixe, la complexité, changeante, de ce moi ? Comment, pour le photographe, se donner à voir autrement que dans l’inauthentique miroir narcissique complaisant, quotidiennement véhiculé par le flot médiatique ? Comment trahir un secret sans se trahir soi-même ?

Les réponses sont évidemment variées et les stratégies artistiques adoptées sont autant de détours pour traquer la vérité qui risque d’échapper… Mais ressort cependant avec constance le désir essentiel de dire la chose secrète, de dire ce qui ne se dit pas ou ne s’est jamais dit : par le biais de la collection d’images suggestives ou de constructions plus éloquentes, de mises en scène photographiques dramatisées… ou décalées, de transcriptions visuelles de souvenirs réels… ou fantasmés, de réécritures visuelles, les photographes manipulent leur(s) identité(s) et leur(s) histoires secrète(s) comme on manipule le réel dans le procédé photographique qui vise à « fixer » sur le papier ce qu’on a décidé de « révéler ».

Parce qu’à travers des facettes identitaires cachées, dans les coulisses d’histoires personnelles enfouies, au delà des scènes du quotidien ou des secrets dramatiques, se joue davantage que des problématiques individuelles, cette photographie palimpseste du vécu, parfois difficile à déchiffrer, s’adresse à chacun : « Ah! Insensé, qui crois que je ne suis pas toi! » clame ironiquement Victor Hugo aux lecteurs de ses confidences poétiques.

Sylvain Lagarde



arts plastiques contemporains
homme invisible
Galerie d'art contemporain
Peintures, sculptures et objets d'art