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Dan Flavin

Biographie Dan Flavin




L'artiste américain Dan Flavin naît à Jamaica (New York) le 1er avril 1933. Il décède à Riverhead (New York) en 1996.

Dan Flavin
"Quietly, to the memory of Mia Visser" (1977) par Dan Flavin - photo : Gerardus

En 1961, alors qu'il travaille comme gardien au musée d'histoire naturelle de New York, Flavin réalise des dessins de sculptures incorporant des sources lumineuses.

A partir de 1963 il réalise des pièces à base de tubes au néon industriels, puis des installations utilisant toujours ce même matériau, qui devient la signature caractéristique de son vocabulaire artistique.



Entre 1964 et 1982, Dan Flavin réalise son plus important projet : un hommage au peintre, sculpteur et architecte russe Vladimir Tatline.

Dan Flavin
Dan Flavin - photo : Thomas Robbin




Expositions Dan Flavin (sélection)




  • 2006 : Dan Flavin, "Une retrospective" - Musée d’Art moderne de la Ville de Paris

    Ayant d’abord beaucoup pratiqué le dessin et réalisé des collages et des petites sculptures à partir d’objets trouvés, Dan Flavin découvre très vite son moyen d’expression fondamental : la lumière.

    L'année 1961 voit ainsi l’apparition des icônes, volumes peints surmontés ou barrés en diagonale d’un petit tube fluorescent ou entouré d’une ou plusieurs ampoules. Une étape importante dans l’oeuvre de Dan Flavin est ensuite franchie en 1963, année où apparaît la première oeuvre constituée uniquement d’un tube fluorescent.

    D’emblée, ce geste décisif pose les bases de sa démarche : l’utilisation de matériel industriel aux formes simples, trouvé dans le commerce, de quatre longueurs standard et en neuf couleurs. A partir de ce vocabulaire élémentaire et restreint, Dan Flavin élabore, dans l’esprit du minimalisme dont il sera avec Donald Judd un des fondateurs - même s’il réfutait cette catégorisation - un système de configurations diverses : au sol, au mur, au plafond, dans un angle, en barrière, en corridor, fondé sur la répétition induite par la référence à la segmentation de la "Colonne sans fin" de Brancusi et la relation étroite avec l’architecture. Flavin parlait d’"art situationnel", ses installations étant étroitement dépendantes du contexte architectural dans lequel elles étaient présentées.

    Paradoxalement cette simplicité prosaïque du dispositif va produire des oeuvres d’une rare intensité émotionnelle, à la fois sensibles et distanciées, immatérielles et tangibles. Très vite Dan Flavin comprend combien l’espace et la perception du spectateur peuvent être transformés par la puissance et la dynamique de son outil, à la fois lumière et couleur.

    Aussi singulière soit-elle, la démarche de Flavin s’inscrit dans la continuité de la peinture et de la sculpture "modernes", empruntant à ces deux disciplines leur efficacité visuelle et leur pouvoir évocateur.

    Les ready made de Marcel Duchamp, l’art de Barnett Newman et de peintres tels Frank Stella ou Morris Louis, et bien sûr de Donald Judd (et sa définition d’objets spécifiques) ont permis à Dan Flavin de penser sa démarche en termes de matérialité, d’objet autonome, d’absence d’illusionnisme et de subjectivité.

    Quoique Dan Flavin ait toujours réfuté une interprétation spirituelle ou transcendantale de son oeuvre, arguant de sa seule présence factuelle, son art provoque une expérience inédite et inégalée de l’espace, mobilisant la sensibilité la plus aiguë du spectateur immergé physiquement et mentalement dans la magie et la somptuosité de la lumière/couleur.



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