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Biographie Lucio Fontana
Lucio Fontana photographié par Lothar Wolleh
"Je prends le blanc parce que c'est la couleur qui est la plus pure la moins compliqué, mais ça n'a aucune importance par rapport aux effets de ma pensée, le blanc ou le rouge ou le jaune." Lucio Fontana
Lucio Fontana, peintre et sculpteur italien d'origine argentine, naît le 19 février 1899 à Rosario de Santa Fe, en Argentine. Il décède le 7 septembre 1968 à Comabbio, près de Varese, en Italie. Il est le fondateur du mouvement spatial.
De 1914 à 1917, Fontana fréquente l’Ecole spéciale du bâtiment à Milan. Il s’engage dans l’armée en 1917, puis est réformé en 1918, suite à une blessure.
Lucio Fontana est entre les années 1920 et 1940 un sculpteur des plus innovateurs (spécialisé en particulier en céramique), collaborant étroitement avec des architectes d'avant-garde, recherchant de nouvelles formes plastiques en utilisant des matériaux tels que porcelaine, céramique, terre cuite, bronze, béton armé, verre, matière plastique ou phosphorescente.
Pendant la seconde guerre mondiale, il se réfugie à Buenos Aires où il lance une "protestation artistique" contre la guerre. Il remporte de nombreux concours de sculpture.
Sculpture de Lucio Fontana "Concetto spaziale Natura" - KMM sculpturepark, Pays-Bas - photo Gerardus
Fontana publie le "Manifesto Blanco" en 1946, littéralement le "Manifeste Blanc", où il formule ses théories sur la recherche artistique, puis fonde un an après le groupe Spazialismo.
Il est célèbre pour ses toiles qui mis à part des déchirures, sont vides.
D'un geste précis, Lucio Fontana fend la toile : il ouvre une brèche dans l'espace du tableau. Fontana, c'est aussi le dur
combat d'un homme pour qui l'art est à la fois pertinence du concept et capacité à décliner ce concept.
"Je fais un trou dans la toile pour laisser derrière moi l’ancienne formule picturale, la peinture et la vue
traditionnelle de l’art, et je m’évade symboliquement, mais aussi matériellement de la prison de la surface
plane." Lucio Fontana
Expositions Lucio Fontana (sélection)
2009 : Lucio Fontana - Tornabuoni Art, Paris
"Aujourd'hui je pars pour Paris" peut-on lire sur le dos des deux entailles faites dans la toile de Lucio Fontana de 1964. "Aujourd'hui c'est le premier octobre" inscrit sur le revers d’une de ses toiles de l’année suivante. Deux des nombreuses phrases que, précisément dans les années soixante il écrivait au dos de chacune de ses peintures pour rendre encore plus évidente l'authenticité des ses œuvres. Phrases improvisées, immédiates, qui mises ensemble, forment des fragments d'un journal intime, reflets de son inspiration et de ses humeurs.
Après le "Manifesto Blanco" élaboré en 1946, véritable manifeste culturel de l’art spatial, tous les tableaux qu’il réalisera porteront le même titre de "concetto spaziale". Fontana renouvelle radicalement la méthode de conception et d’exécution d’un tableau. La surface de la toile ne sert plus à déposer des couleurs, c’est un espace monochrome qu’il faut faire exister en tant que tel et les seules actions permises ne sont plus additives mais pour ainsi dire soustractives : la perforation puis la lacération.
En rappelant son rapport fréquent en particulier avec Paris, cette riche rétrospective retrace dans toute sa fascinante diversité, la créativité de l’artiste du début des années 50 à 1968, année de sa disparition. A travers les cycles des "pierres", du "baroque", des "plâtres" et des "encres", on redécouvre les oeuvres d’un Fontana historiquement protagoniste de l’artinformel européen pour arriver à des toiles ouvrant de nouvelles perspectives pour la recherche artistique (le monochromatisme par exemple).
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