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Patrick Corillon"La Rivière Bien-Nommée" |
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La Rivière Bien-Nommée évoque la question du "contemporain". Comment être de son époque quand on est imprégné de tant d’histoires qui ont traversé les siècles ? Comment notre identité la plus profonde s’inscrit-elle dans le cours du temps ?
A la façon des Bucoliques de Virgile, l’exposition donnera à voir une rivière remontant aux sources de notre langage, des paysages vibrer comme des cordes vocales, des manuels illustrés d’apprentissage de la lecture...
Au commencement était le Verbe.
Le Verbe était un cercle parfait.
Le Verbe était partout et nulle part.
Lorsqu’il prit conscience de lui-même
Le verbe ignora le nulle part
Et ne se reconnut que dans le partout.
Il perdit ainsi une part de lui-même
Et de cercle, il se réduisit à la forme d’un oeuf.
A l’intérieur de l’oeuf poussa le verbe être.
Le verbe être était protégé par le verbe avoir.
La coquille de l’avoir était très fragile.
Elle se craquela avant terme.
La naissance du monde survint prématurément.
Le verbe être n’était pas terminé.
Il se répandit en une rivière sauvage.
La coquille brisée de l’avoir s’émietta
En un paysage qui borda la rivière.
La rivière voulait rester dans le paysage.
Mais elle coulait toujours plus loin.
Seul, le reflet du paysage
Accompagnait la rivière partout où elle allait.
Mais où vas-tu donc ? demande le paysage
Nulle part, répond la rivière.