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GEO-graphics |
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Environ 220 pièces ethnographiques en provenance du Musée royal de l’Afrique centrale et de collections privées et publiques belges couvrent une période allant du 16e au 20e siècle. Cette sélection variée comprend des masques, des fétiches, des sculptures anthropomorphes et zoomorphes, des objets d’apparat et pièces de mobilier, des instruments de musique, … On notera également la présence de peintures sous verre ou « suuwer », courant artistique populaire typique du Sénégal, intégrant des scènes naïves sur des thèmes religieux ou de la vie courante.
Ces oeuvres traditionnelles sont présentées pour la première fois en lien avec la vie culturelle actuelle en Afrique. Ces dix dernières années, des initiatives indépendantes ont émergé ci et là sur le continent. Huit de ces centres d’art contemporain ont été invités à Bruxelles : Doual’art (Douala, Cameroun), La Rotonde des Arts (Abidjan, Côte d’Ivoire), Centre for Contemporary Art Lagos (CCA Lagos) (Lagos, Nigéria), Centre for Contemporary Art East Africa Nairobi (CCAEA Nairobi) (Nairobi, Kenya), Picha (Lubumbashi, Congo), Darb 1718 (Caire, Egypte), Appartement 22 (Rabat, Maroc) et Raw Material Company (Dakar, Sénégal). Chaque centre consacre un espace au sein de l’exposition afin de montrer sa propre identité artistique et présenter le travail de « ses » artistes africains. La sélection comprend, e.a. la présentation du travail de Pathy Tshindele, issus de sa résidence dans le village congolais de Makwacha, une installation vidéo de l’artiste éthiopien Theo Eshetu, une sélection de peintures et sculptures de la collection de La Rotonde des Arts et une série de photos poignantes de George Osodi sur les difficultés de la vie dans la riche région pétrolière autour du Delta du Niger.
Enfin, à travers toute l’exposition, un large éventail de photos témoignera de la prolifération des paysages urbains. Cette série de photos est le résultat de 10 années d’enquête effectuée dans toute l’Afrique par David Adjaye. Cet architecte mondialement connu, originaire du Ghana, est le directeur artistique de l’exposition GEO-graphics.
L’exposition a été organisée de manière thématique, suivant des zones géographiques qui caractérisent le continent : sahel, maghreb, désert, savane, forêt et montagnes/altitudes. Adjaye soutient que l’environnement naturel influence la production culturelle, de sorte qu’une culture partagée s’étend au-delà des frontières nationales. Depuis 2007, l’Afrique connaît un développement urbain sans précédent, qui exerce d’importants changements et soulèvent des questions fondamentales sur la création artistique. Chaque thème géographique de l’exposition comprend aussi bien de l’art ethnographique - qui connaît surtout une base rituelle et qui puise ses origines dans les rases campagnes – que de l’art contemporain qui se crée aujourd’hui dans les villes. De cette manière, GEO-graphics relie le présent et le passé et jette les ponts entre la ville et la campagne.
S’il existe une scène d’art contemporain riche et variée sur le continent africain
aujourd’hui, il apparaît que les institutions publiques et politiques ne les soutiennent pas
suffisamment. En invitant les huit centres artistiques à Bruxelles, pour montrer combien
ils véhiculent le développement culturel du continent africain, le festival Afrique
visionnaire entend aussi initier un débat sur la « vulnérabilité » des institutions
culturelles africaines. A l’entrée de l’exposition, la salle Atlas a été aménagée dans
cette optique, en tant qu’espace d’information où sont exposés sous forme de lignes de
temps avec textes et matériel visuel, des documents politiques, nationaux et
internationaux, sur le passé, le présent et le futur du secteur culturel africain.