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Fred Deux |
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En 1947, il est à Marseille. Il travaille dans une librairie où il découvre la littérature de Breton, Bataille, Cendras, Péret, Sade... Fred deux découvre l’oeuvre de Paul Klee. Il réalise ses premières taches avec de la peinture à bicyclette. Il est repéré par Karl Flinker.
En 1951, il arrive à Paris, rencontre André Breton, devient membre du groupe surréaliste et se lie avec Hans Bellemer. Il rencontre Cécile Reims, graveur, qui devient sa compagne. En 1958 il écrit la Gana sous le pseudonyme de Jean Douassot. Il obtient le prix de Mai qui marque le début de sa notoriété.
Depuis la première exposition à la Galerie-Librairie Le Fanal en 1953 sa carrière prend de l’ampleur.
Parmi les principales étapes citons : la Galerie du Dragon en 1959, 1969 ; Daniel Cordier en 1962 ; Alphonse Chave à Vence de 1971 à 2001 ; Karl Flinker en 1975 et Jeanne Bûcher de 1980 à 1989.
Et de nombreuses manifestations institutionnelles parmi lesquelles : le Centre National d’Art Contemporain en 1972 ; Musée Cantini à Marseille en 1989 ; l’ENBA à Paris, l’Hospice Saint-Roch à Issoudum en 1990 ; Musée Bochum, Allemagne en 1995 ; Centre Pompidou en 2004.
L’oeuvre de Fred Deux compte parmi les plus singulières et les plus secrètes de ces cinquante dernières années. Fondée sur une pratique obsessionnelle du dessin, elle s’est déroulée en marge des grands courants de l’art contemporain, tout en étant défendue par de grands collectionneurs, de grands marchands (Daniel Cordier, Jeanne Bucher) et des musées qui en ont assuré la diffusion. Le musée national d’art moderne (Centre Georges Pompidou) lui a consacré une importante exposition en 2004. Depuis 2000, Fred Deux est représenté par la galerie Alain Margaron.
La découverte de la littérature, la révélation de la peinture de Paul Klee, la rencontre avec André Breton et le groupe surréaliste, furent les expériences initiatiques qui permirent à Fred Deux, vers la fin des années 1940, de faire basculer son destin. Voué, jusque là, à une existence qu’il compare à la mort, il entre d’un coup dans une autre vie possible, celle de la création poétique et picturale qui lui permet d’échapper à la fatale réalité en réinventant le réel.
Cette réinvention est pour lui vitale. C’est ce qui donne à son œuvre le caractère d’une impérieuse nècessité intérieure, l’aspect vertigineux d’une traversée entre la vie et la mort, sur le fil de la création artistique. Depuis ses commencements, l’oeuvre de Fred Deux décrit une immense spirale qui ne cesse, en s’enroulant vers l’intérieur, de déployer des territoires inouïs. Cet univers est indéfinissable. Il semble dévoiler les replis de la vie la plus secrète, la plus intime, à la fois organique, concrète, et rêvée : c’est le lieu de la confusion des règnes et de toutes les métamorphoses.
Les oeuvres de ces dernières années, qui font l’objet de cette exposition (2002-2007), prolongent la période du "temps magique" qui avait commencé dans les années 1980. Elles se distinguent cependant par nombre d’éléments nouveaux, comme le retour de la tache, l’emploi plus fréquent de peinture argentée ou dorée, la montée en puissance de la couleur, l’accentuation de la métaphore végétale. Elles rayonnent d’un sentiment nouveau de réconciliation ; plus que jamais, la fragilité se nimbe de tendresse.