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François Dufrêne |
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Poète, François Dufrêne adhère de 1945 à 1953 au Lettrisme, créant un mode de poésie phonétique destiné à briser le langage et qu’il nomme "l’ultra-lettrisme". Utilisant un magnétophone comme une sorte de stylo vocal, il invente en 1953 les crirythmes, improvisations enregistrées de sons venus du souffle, de la gorge, de la langue.
À partir de 1960, il participe à toutes les manifestations des Nouveaux Réalistes. Comme ses amis Raymond Hains et Jacques Villéglé, il s’intéresse aux superpositions d’affiches urbaines. Mais à l’inverse de ces derniers, il présente l’envers encollé des affiches, soit pour isoler un mot ou une lettre, soit pour mettre en avant la matérialité des papiers. Au-delà de la notion de prélèvement, il gratte et lacère le support pour faire ressortir ses traits singuliers.
Dans tous les domaines qu’il aborde, Dufrêne révèle le passage poétique des matières aux images qu’elles suscitent, dans un souci constant d’établir une relation
entre ses oeuvres plastiques et sa poésie. Ce goût pour le retournement, les jeux de mots s’exprime dans le Petit Jeu de la lettre "I", énigme, hommage aux calembours du marquis de Bièvre (XVIIIe siècle), découvert avec Hains. Le marquis proposait ainsi aux visiteurs de sa propriété de se désaltérer dans la laiterie au fond du parc. Une fois arrivés, ils se retrouvaient devant un panneau sur lequel était inscrite la lettre "I" !