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Valerio Adami |
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"La Maison d’Elsa Triolet et Louis Aragon est très fière et très heureuse de vous présenter - pour la première fois exposés ensemble - des oeuvres croisées de Camilla et Valerio Adami. Ainsi la maison d’un couple d’écrivains héberge pour trois mois les toiles et les dessins d’un couple de peintres.
Ils ont choisi de montrer des toiles en résonance avec le lieu qui les accueille. Ainsi Camilla donne notamment à voir le polyptique intitulé Conflits, et l’on sait combien les guerres marquèrent les vies d’Elsa et Aragon, comme elles continuent hélas d’éprouver les nôtres.
Valerio présente pour sa part son portrait d’Aragon, ainsi que Le retour du fils prodigue (toile peinte en écho à la fameuse nouvelle Le retour de l’enfant prodigue d’André Gide, qu’Aragon connut bien et admira), ou bien encore Trio (une toile dont le violoncelle évoque ici, pour nous, le grand Maître "Slava" Rostropovitch venu jouer la Sarabande de Bach sur la tombe d’Elsa dans le parc du moulin), L’annonce faite à Marie (et l’ombre de Paul Claudel rappelle ses rapports tumultueux avec Aragon).
Des dessins sont aussi de la fête. Ainsi l’espace pictural du peintre et le temps des mots du poète, l’ordre du visible et celui du lisible s’entremêlent dans leur énigmatique présence, pour le plus grand plaisir de nos yeux, de nos coeurs et de nos intelligences."
Bernard Vasseur, Directeur de la Maison d’Elsa Triolet et Aragon
Valerio Adami, le plus français des peintres italiens, revient à la Galerie Daniel Templon avec une série de tableaux réalisés entre 2006 et 2007. Intitulée "Jusqu’ici", l’exposition propose un cheminement à travers les thèmes chers à Valerio Adami depuis 50 ans : littérature, voyages, relations entre poésie, musique et peinture.
Après une absence d’une dizaine d’années, Valerio Adami a fait un retour spectaculaire à Paris en 2004 avec une première exposition à la galerie Templon. On a retrouvé ses célèbres aplats aux couleurs acidulées et ses formes aux contours noirs épais qui évoquent la ligne claire de la bande dessinée.
Dans cette exposition, le dessin joue toujours un rôle fondamental. Pour l’artiste, la ligne, et notamment les formes closes, entretiennent un rapport étroit avec le langage et les mots. De nombreuses références littéraires apparaissent d’ailleurs en filigrane : Shakespeare, Nietzsche, Claudel... Les tableaux développent à la manière de poèmes des atmosphères intimistes, réminiscences de l’enfance ou de voyages lointains : chambres d’hôtel, vues de l’Orient, scènes de théâtre. Malgré la couleur chatoyante des toiles, le ton de l’exposition est désormais plus introspectif et la mélancolie hante les personnages.
La Galerie Templon a le plaisir d’annoncer le début de sa collaboration avec Valerio Adami. Après dix années d’absence en France, Valerio Adami revient avec une présentation de ses nouvelles toiles et oeuvres sur papier.
Indéniablement un des peintres italiens contemporains les plus internationalement reconnus, Valerio Adami s’est d’abord fait remarquer à la fin des années soixante en France par ses compositions pop aux couleurs acidulées. Au cours des années 70 puis 80, il a développé un langage unique où de grands aplats de couleurs délimités par de strictes lignes noires, dessinent des compositions sophistiquées aux perspectives complexes. Adami structure ses toiles à partir de dessins au crayon, d’une grande précision, qui sont longuement travaillés jusqu’à atteindre un dépouillement extrême. Tout un monde pictural apparaît alors, qui ne peut se comprendre d’après Adami que par une traduction psychanalytique : enchevêtrement de corps, murs devenant paysages, meubles ou fenêtres, fragments d’objets familiers… Dès les années 70, apparaissent de façon récurrente des allégories poétiques, des portraits ou des compositions historiques.
Aujourd’hui, les toiles récentes d’Adami sont plus que jamais organisées comme des chambres, des scènes, où le contraste entre les couleurs parfois fluorescentes, évoque à lui seul la lumière, les ombres et les volumes. Elles révèlent souvent des figures allant par deux, des couples entremêlés ou non, qui s’opposent ou se complètent. La dualité est sans cesse posée. De même, on retrouve souvent une dualité entre le dessin et la toile finalement réalisée. Pour Adami, le dessin devient comme le témoignage et donc « la mémoire de la peinture ».
Cependant, c’est depuis une dizaine d’année seulement que le travail de Valerio Adami a réellement dépassé les limites de l’expérimentation plastique ou de l’évocation poétique pour s’ancrer dans la réflexion philosophique et littéraire. Ami de Carlos Fuentes, Italo Calvino ou Jacques Derrida, Valerio Adami conçoit aussi sa peinture comme une interrogation philosophique sur le langage et la perception. Comme l’écrit Edouard Glissant dans « Les entrées de l’artiste, multiplicité et unité de Valerio Adami » (2004), l’œuvre de Valerio Adami a une « portée qui va plus loin que les limites de sa représentation ». Le concept de multiplicité ou de dualité est essentielle. Par exemple la coupure imposée par la structure linéaire noire engendre une multiplicité de scènes et de réalités, qui sont à rapprocher de la tentative philosophique de « la pensée qui cherche à créer une unité à partir de la diversité des mondes et des vies ».