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Pat Andrea |
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Biographie Pat Andrea"Je suis né en Hollande en 1942, en pleine guerre. Mes parents avaient tous les deux fait les beaux-arts. Mon père est devenu un peintre assez connu en Hollande et ma mère a été illustratrice jusqu’à mes huit ans. Je la voyais toujours dessiner à la maison. J’ai ça dans les gènes ! ..." Pat Andrea Pat Andrea, peintre et sculpteur néerlandais, naît en 1942 à La Haye de l’illustratrice Metti Naezer et du peintre Kee Andrea. Il est un des représentants de la Nouvelle Subjectivité. En 1948, Pat Andrea reçoit son premier prix de dessin. En 1954, étudiant à La Haye, il rêve de devenir médecin. Une visite à La Royale Académie des Beaux-Arts détermine son choix de suivre des études d’art à l’Académie. En 1960, Pat Andrea s’inscrit à l’Académie des Beaux-Arts de La Haye où il fait la connaissance de celui qu’il considère comme son maître, le peintre Westerink, et de quelques-uns de ses collègues appartenant également au monde de l’art, tels que Walter Nobbe et Peter Blokhuis. Avec l’Académie des Beaux-Arts de La Haye, il voyage pour la première fois en Espagne.
Il finit ses études à l’Académie des Beaux-Arts en 1965 et entreprend, pour la seconde fois, un voyage en Espagne, afin de visiter le musée du Prado à Madrid. Durant ses années de formation, Pat Andrea s’immerge dans l’histoire de l’art, découvrant ainsi les maîtres du XXe siècle et également ceux des périodes précédentes : Balthus, Pierre Bonnard, Piero de la Francesca, Masaccio, Vermeer, M. Grünewald ou Jérôme Bosch. Pat Andrea
En 1979, lorsqu’il finit par retourner en Hollande, il décide de condamner la dictature et la violence ; il exécute une série de 34 dessins qui reflètent une diversité de situations violentes de la vie quotidienne, utilisant un couteau comme un objet secondaire. À partir de ce moment-là, ses compositions changent, devenant plus dynamiques et plus violentes que jamais, jusqu’à ce que les sentiments allant de la perplexité au questionnement soient évoqués. Il expose ses peintures à Paris. La galerie belge Elisabeth Franck décide de publier l’ensemble de ses peintures accompagnées du texte d’un auteur choisi par Pat Andrea. Voilà comment a été réalisée avec succès la collaboration entre Pat Andrea et Julio Cortazar dans le livre La punalada/ El tango de vuelta. Lorsqu’il retourne en Europe, il s’installe à Paris où il rencontre Antonio Segui. Cette année là ainsi que durant les années 1980, il illustre des magazines sur la culture, l’art et la littérature, tels que Time, Avenue and. Le critique Jean Clair le choisit pour participer à la deuxième exposition qu’il organise et qui donne naissance à l’un des mouvements artistiques de la seconde moitié du XXe siècle : La Nouvelle Subjectivité. Des artistes internationaux tels que Ronald B. Kitaj, David Hockney, Jim Dine, Sam Szafran, Antonio Lopez, Isabel Quintanilla, etc. prennent part à ce mouvement. Tous partagent une même vision figurative alternative de la réalité contemporaine, sans aucune prétention théorique ou positionnement idéologique, portés simplement par un désir de peindre bien, de restaurer le rôle du peintre ainsi que ses techniques.
Il est invité en 1983 à présenter son travail à la conférence Jeunesse et Arts Plastiques, animée par Pierre Sterckx à Bruxelles. Il organise un atelier de dessin et de collage à l’École de Recherche Graphique à Bruxelles. Pat Andrea
En 1984, Pat Andrea expose à la galerie Juana Mordo à Madrid, une des plus prestigieuses galeries d’avant-garde à cette époque en Espagne. L’édition espagnole de La punalada/El tango de vuelta composée des peintures de Pat Andrea et du texte de Julio Cortazar est imprimée. Il dirige un atelier à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Paris.
Pat Andrea En 2009, les oeuvres de Pat Andrea sont exposées au musée des Beaux-Arts et de la dentelle de Calais : quarante huit dessins tendus sur panneaux de bois de grand format (150 cm sur 180 cm) illustrent les deux contes de Lewis Carroll "Alice au pays des merveilles" et "De l’autre côté du miroir". Ces oeuvres ont été initialement commandées par l’éditrice parisienne Diane de Selliers pour l’édition en 2006 des deux contes de l’écrivain anglais (deux ouvrages dans un coffret). Les dessins mêlent gouaches, crayon de couleur, fusains, collages, laine et feuille d’argent et d’or. Dans l'oeuvre de Pat Andrea de grands personnages érotiques et inquiétants, souvent féminins, sortent tout droit de l’inconscient du peintre sur la toile. On y retrouve ses thèmes préférés : le sexe, la violence et la mort. En regardant les peintures de Pat Andrea, on assiste au huis-clos inquiétant entre des femmes et des hommes nus, des figures chancelantes et angoissées. La scène, ou plutôt la mise en scène, se passe habituellement dans une pièce aux traits géométriques, une chambre, un escalier... Ici pas de paysages : pour l'artiste "les paysages défont les relations humaines, je préfère les huis clos". La figure du chien est également omniprésente dans l'oeuvre de Pat Andrea.
"Mon entourage artistique était plutôt sage, amoureux de la beauté des choses, de la poésie. Moi j’aspirais à être un peu plus hard. L’érotisme, la question de savoir comment représenter la violence m’intéressaient beaucoup plus. A l’époque j’admirais Jérôme Bosch. C’était une source d’inspiration pour moi. Comme pour lui, le monde de l’imaginaire, des rêves devenait la matière première de mon travail. Comment rendre compte de cet univers en ayant recours à des éléments visuels qu’on pourrait dire traditionnels." Pat Andrea
Expositions Pat Andrea (sélection)
Citations Pat Andrea"... J’ai commencé par ajouter des chiens, suivant une démarche un peu « mondrianesque ». Je dessinais verticalement les personnages, qui n'étaient pas encore coupés ni refaits, et les chiens apportaient une horizontalité au tableau. Je les utilisais donc formellement. Ils apportaient aussi beaucoup de mouvements. Le moment le plus beau pour moi était quand le chien devenait tellement fou qu'il ne voyait plus où il courait et qu'il poussait violemment une femme pour la faire chuter." Pat Andrea "L'homme bouge, l'homme pense, l’homme est aussi la proie de pulsions sexuelles. Comment ne pas prendre en compte celles-ci ?" Pat Andrea "... J’ai gardé le souvenir vivace d’une femme qui m'a séduit en dansant devant moi sans culotte. Sa jupe qui tournait, volait, c'était magnifique! Une image comme celle-ci est tellement forte qu’elle revient sans cesse dans mon travail. Cette insistance sur l’érotisme vient peut-être chez moi de l’éducation, et du besoin d’en prendre le contre-pied." Pat Andrea "La forme est très importante pour moi. D’où ma passion pour le dessin. Certes, la peinture, les couleurs, tout ça est magnifique, mais à mes yeux, c’est presque du superflu. Quand on dessine, avec quelques lignes noires on peut tout figurer, tout montrer. C'est un tour de force que de s'astreindre à faire abstraction des couleurs, des tonalités, des questions d’espace, et de tout raconter à l’aide d’une simple ligne. Faire naître le monde par la force d’une ligne... C’est autrement plus fort, et plus efficace que toutes les photographies qui sont impuissantes à livrer le sens caché de la réalité." Pat Andrea
"... Ce que je veux, c'est saisir des images qui tentent de rivaliser avec celles de peintres que j’admire, je pense par exemple aux Primitifs flamands comme Van Eyck, Van der Weyden, ou à Goya. Très tôt, j’ai peint des personnages en proie à de petites catastrophes dans l’espace. Il s’agissait de gens qui perdaient l'équilibre, qui tombaient ou laissaient choir quelque objet, qui étaient agressés par un chien, qui fuyaient de peur... Ce qui m’intéresse et que je cherche à restituer sur la toile ou le papier, c’est toujours le moment où une situation change, se renverse, l’instant où quelque chose bascule et provoque un nouvel état des choses et des êtres. Il me faut, partant de modèles anciens, produire des images résolument modernes.
Toutes les citations sont tirées d'un entretien entre Jacques Henric et Pat Andrea (source : dossier de presse de l'exposition Pat Andrea à la Galerie Anne-Marie et Roland Pallade, Lyon, 2010)
Vidéo Pat Andrea |
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