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Au service des Tsars

Musée de l’Armée, Paris

Exposition du 9/10 2010 - 23/01 2011




Pendant plus 200 ans, des années 1700 à la révolution d’octobre 1917, l’histoire de la Garde Impériale russe est intimement liée à celle de la Russie, jusqu’à devenir le miroir le plus fidèle de sa richesse et de sa complexité.

Cette exposition, fruit d’une coproduction exceptionnelle entre les deux établissements, permettra de montrer au grand public plus de 130 objets au caractère exceptionnel et somptueux : des peintures, des uniformes, des armes et des objets d’arts. La majeure partie de ces pièces provient du musée de l’Ermitage. Celles issues des collections du musée de l’Armée et du musée des Cosaques de Courbevoie évoquent le devenir des armées de la Garde après 1917 et l’exil de grandes familles russes à Paris.

Un programme de concert, conférences et cycle cinéma accompagnera l’exposition. L’exposition retrace cette histoire de plus de deux siècles en huit séquences chronologiques.

I - La naissance de la Garde impériale – Pierre Ier le Grand

La Garde impériale est créée en 1683 sous le règne de Pierre le Grand (1682-1725), tsar-réformateur et fondateur de l’Empire russe. Elle représente tout autant un outil militaire que politique, au service de ses projets. Le corps des officiers se compose de nobles, partisans des réformes ; sous leur autorité, les soldats, formés à l’école de l’obéissance, de la discipline et de la fidélité sont le plus sûr pilier du nouvel Etat. Plus encore, la Garde incarne la nouvelle société, à la fois ouverte sur les évolutions technologiques de la société occidentale et dominée par l’élite du mérite, de l’honneur et de l’abnégation, au service de la Patrie et de l’Empereur.

II – Complots de palais - la Garde au cœur de la société

Après la mort de Pierre Ier, le pouvoir politique s’affaiblit, celui de la Garde s’en voit renforcé, jouant un rôle décisif dans le succès des coups d’Etat du XVIIIe siècle (Catherine Ière, 1725 ; Anne, 1730 ; Elisabeth, 1741 ; Catherine II, 1762).

A cette époque, la Russie accède au statut de grande puissance européenne. Ses liens économiques, politiques et culturels avec l’Europe influencent la société de Saint-Pétersbourg, où la Garde constitue près de 30% de la population. Ses officiers sont alors au coeur des relations culturelles que les élites russes nouent avec la France à partir du règne d’Elisabeth (1741-1762).

III – Les guerres napoléoniennes

Les guerres napoléoniennes marquent profondément la société russe. Commencées avec les humiliations d’Austerlitz et de Friedland, ces guerres se transforment, avec l’invasion de 1812, en « Guerre patriotique » et trouvent leur aboutissement glorieux avec l’arrivée à Paris des troupes d’Alexandre Ier. De ces victoires naissent un enthousiasme populaire général et un véritable sentiment national. Jusqu’à présent, cette époque représente une sorte de légende fondatrice de l’Etat russe.

Le romantisme russe naquit à la suite de ces guerres contre Napoléon. La Garde et les héros de la Guerre patriotique – Koutouzov, Bagration, Raïevski, Denis Davidov – incarnent véritablement, aux yeux des russes, cette époque glorieuse. Les poètes et romanciers, de Pouchkine à Tolstoï, évoquent la Garde, à la fois témoin et acteur de son temps, nimbée d’une aura sans pareil. On la retrouve dans des œuvres comme Le Cavalier d’airain de Pouchkine (1833), ou chez Tolstoï dans Anna Karénine (1877) et Guerre et Paix (1865-69).

IV – Les Décembristes

La suite logique de l’épopée des guerres napoléoniennes est pour les Russes le commencement du « mouvement de libération », dont le début est marqué par l’insurrection des Décembristes, événement d’une importance majeure dans l’histoire russe, mais également la mémoire collective russe. Dans cet événement, la Garde joue un rôle primordial. Elle est tout simplement le seul acteur de cette insurrection, puisque tous les insurgés aussi bien que les forces de la répression sont des officiers et des soldats de la Garde.

V – Nicolas Ier - Splendeur de la Garde

L’époque du règne de Nicolas Ier est paradoxale. Epoque réactionnaire marquée à la fois par l’écrasement de l’insurrection polonaise et par la défaite des troupes russes dans la guerre de Crimée. Epoque faste pour la Garde qui « brille en société » lors des parades et des bals organisés à Saint-Pétersbourg, devenue la plus grande capitale militaire de l’Europe et dont la vie est indissociable de celle de la Garde impériale.

VI – Soutien du trône : les règnes d’Alexandre II et d’Alexandre III

Lors des règnes des empereurs Alexandre II (1855-1871), Alexandre III (1881-1894) et Nicolas II (1894-1917), le nombre des régiments de la Garde s’accroît. Des parades fastueuses à la gloire acquise lors de la guerre russo-turque de 1877-1878, elle ne cesse d’attirer l’attention et l’admiration de la population tout en constituant toujours un pilier inébranlable du trône.

VII - La Révolution d’Octobre

Cependant, ses officiers, désintéressés de la vie politique, ne perçoivent pas les signes des grandes secousses sociales qui se préparent. Aussi, en 1914, en envoyant au front la quasi-totalité des soldats de la Garde, décimés au combat, Nicolas II se prive de ses plus sûrs soutiens. Lorsque le mouvement révolutionnaire embrase la capitale, il n’y reste presque plus de troupes acquises à la cause de la monarchie. Le mouvement révolutionnaire embrase ainsi rapidement la capitale et le Tsar est contraint d’abdiquer.

VII - Reliques

C’est donc dans le brasier de 1917 que s’achèvent l’histoire de l’Empire russe et celle de sa Garde. De nombreuses familles d’officiers se réfugièrent alors à Paris et y restèrent. Un important ensemble d’objets leur ayant appartenu est aujourd’hui conservé par le musée de l’Armée.



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