Portraits

Cet événement repose sur un ensemble d'environ soixante oeuvres majeures provenant des collections du Centre Pompidou. Cette incroyable balade dans les mystères de l'âme, dans les arcanes désordonnés de l'imperfection ou dans la décomposition futuriste, propose une série de portraits qui s'échelonnent de la fin du XIXe siècle jusqu'au-delà des années 1960. Entre ces deux dates, jaillissent tous les grands noms de la peinture et de la sculpture du siècle dernier: Chagall, Brancusi, Modigliani, Magritte, Matisse, Picasso, Delaunay, Bonnard, Laurencin, Balthus, etc.

L'autoportrait se révèle par excellence le genre de l'extravagance, de l'auto-projection de l'ego vers le monde extérieur; il peut être rigoureux ou fantaisiste, voire fantasmatique. Il peut aussi être jubilatoire, à l'exact opposé des canons classiques de la beauté parfaite. La percée de la psychanalyse permit une lecture de ce que l'homme considérait comme l'effroyable partie de lui-même. Dans cette exposition, certains autoportraits participent de ce questionnement existentiel. De nombreux portraits offrent une galerie intéressante de personnages connus : clin d'oeil à la musique avec un Erik Satie par Suzanne Valadon. On découvrira également des poètes : Jean Jouve d'Henri Le Fauconnier; des peintres: Le Tintoret par Antonio Saura, des mondaines, des muses et des anonymes. Tout ce beau monde immortalisé par des pinceaux talentueux, animera les cimaises de la Fondation.

La sculpture n'est pas en reste, avec Constantin Brancusi, dont La Muse endormie, bronze de 1910, illustre la simplification des formes, la concision de la ligne et l'aspiration à l'essentiel.

Ainsi, ce panel éclectique, permettra également de suivre l'évolution de l'histoire de l'art avec des représentants des mouvements dominants qui bousculèrent le XXe siècle par leur audace. Le fauvisme, le cubisme, le futurisme, le rayonnisme, le dadaïsme et le surréalisme rappelleront le foisonnement créatif des trente premières années du XXe siècle.