Anish Kapoor

Portrait d’Anish Kapoor par Philippe Chancel, 2007

L'artiste britannique Anish Kapoor naît le 12 mars 1954 à Bombay en Inde.

A partir de 1973, Anish Kapoor étudie en Angleterre au Hornsey College of Art, puis à la Chelsea School of Art.

Après un nouveau séjour en Inde en 1979, il est, dès le début des années 1980, remarqué sur la scène internationale. Tout en restant imprégné par sa culture natale traditionnelle, il intégrera les propos des avant-gardes mondiales ; ces influences culturelles mixtes nourrissent sa démarche originale.

Le travail de sculpture d’Anish Kapoor se nourrit d’une réflexion psychanalytique et spirituelle. La métaphore du vide le préoccupe, avec le désir de montrer des formes évidentes en elles-mêmes, mais susceptibles de faire écho à des formes de l’inconscient; le thème de la concavité et de la convexité est souvent repris dans son travail.

En 1990, il représente la Grande Bretagne la Biennale de Venise et y reçoit le prix du Premio Duemila. Fort d’une reconnaissance artistique précoce, Anish Kapoor cumule presque tous les honneurs et toutes les responsabilités susceptibles d’être confiés à un artiste en Grande Bretagne : lauréat du prix Turner en 1991, élu membre de la Royal Academy en 1999, Commandeur de l’Ordre de l’Empire britannique (CBE) en 2003...

Anish Kapoor, "Dismemberment Site 1", 2003-09, Nouvelle-Zélande

Anish Kapoor expose au sein des plus célèbres manifestations culturelles et dans les grands musées du monde. Citons, par exemple, la Tate Gallery, le San Diego Museum, le Tel Aviv Museum, etc. Considéré comme l’un des plus grands sculpteurs vivants, il bénéficie d’une popularité étonnante auprès du grand public international, grâce à un art résolument expressif malgré son abstraction. Ses sculptures sont ainsi présentes dans les musées et les collections privées du monde entier, mais également offertes à tous dans des lieux publics.

Anish Kapoor, "Dismenbrement Site 1", 2003-2009, Nouvelle Zélande

Artiste universel à l’heure de la mondialisation, Anish Kapoor répugne aux catégorisations. Non par anticonformisme mais par le génie d’un art qui malaxe l’espace, les frontières, les clivages, et interpelle les dimensions mêmes de la matière. Défricheur infatigable de sites inconnus, à la recherche de contextes nouveaux et d’expressions vivantes et populaires, il créé ainsi Sky Mirror (2001), gigantesque miroir concave reflétant le ciel et l’animation de la place sur l’esplanade du Rockefeller Center de New York ; et Cloud Gate (Chicago, 2004), oeuvre immense en acier, absorbant la hauteur des immeubles par son horizontalité, défiant l’urbanisme d’une ville totalement verticale.

Anish Kapoor, "Marsyas", 2002, The Unilever Series, Tate Modern, Londres

Entre ciel et terre, horizontalité et verticalité, Anish Kapoor bâtit une oeuvre dense, vivante et profondément ouverte aux émotions du spectateur. Il nous rappelle que rien en l’homme n’est local ni figé, car la vraie demeure de l’humanité est l’imagination.

Citations Anish Kapoor

"Je veux nier la main, je veux aller au-delà du geste."

"Le pigment concourt à donner à l’objet un caractère d’invisibilité, à produire une sensation de Gestalt, de tout unifié, pour lequel les notions de devant, de derrière, de côtés sont pratiquement inexistantes."

"Je conçois les objets comme des outils pour l’expérience, laquelle est, en partie, de l’ordre du religieux. C’est une dimension qui est là, présente dans le travail."

"Tout mon travail repose sur une découverte : créer le vide ne conduit pas au vide. Je m‘intéresse à ce processus, à la résonance qui émane de ce vide. Je cherche à susciter un ensemble de phénomènes et de perceptions que chacun puisseexpérimenter et utiliser pour progresser vers une existence poétique. Chaque Oeuvre est avant tout un événement. Il se passe quelque chose."

"Je suis peut-être un peintre qui fait de la sculpture. L'espace bidimensionnel est celui de l‘esprit, l'espace tridimensionnel celui du corps. J'ai le sentiment d‘avoir engagé un dialogue entre les deux."

"Je pense qu’il n’y a pas de spectateur innocent. La vision s’accompagne toujours de complications, d’une histoire, d’un passé plus ou moins réel. L’art abstrait, et en particulier la sculpture, travaille cette idée que le spectateur participe à la fois avec son corps et sa mémoire. Le corps et la mémoire sont tous deux mis en jeu dans le regard. Et ce qui m’intéresse, c’est ce qu’il advient du sens, dans ce processus : quand la mémoire et le corps parcourent, traversent une oeuvre d’art, quelque chose se passe, quelque chose change."

Expositions Anish Kapoor (sélection)

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2011 : Monumenta 2011 - Grand Palais, Paris

2010 : Anish Kapoor - Musée Guggenheim Bilbao

Anish Kapoor - Jaune (Yellow ), 1999 - Fibre de verre et pigment - 600 x 600 x 300 cm - Courtoisie de l’artiste et de la Lisson Gallery, Londres - Installation : Haus der Kunst, Munich, 2007–08 - Photo : Dave Morgan

1998 : "Elements of the Natural : 1950-1992", Museum of Modern Art à New York

Vidéo Anish Kapoor

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Entretien avec Anish Kapoor - MONUMENTA 2011 sur... par ARTNET_france