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Les objets racontent Lattara |
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Site archéologique Lattara – Musée Henri Prades, LattesExposition jusqu'au 30 avril 2011Le site archéologique Lattara, musée Henri Prades de Montpellier Agglomération présente une perception renouvelée de l’agglomération antique de Lattara et de ses environs. Proposée en partenariat avec l’Institut National de Recherches d’Archéologies Préventives (INRAP) et le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), l’exposition temporaire « Les objets racontent Lattara » permet d’appréhender l’histoire d’un site fréquenté pendant plus de 700 ans par les Gaulois, les Etrusques, les Grecs et les Romains, entre la fin du VIe siècle avant J.-C. et le début du IIIe siècle après J.-C.
Au carrefour des cultures antiques, Lattara, ancien port de commerce lagunaire, est l’un des seuls sites à pouvoir témoigner de quatre grandes civilisations successives. Lorsque, vers 500 avant J.-C., les Etrusques arrivent sur les rives de l’actuel étang du Méjean, le site de la future Lattara n’est qu’une plage très anciennement occupée au Néolithique (4 000 av J.-C.). Sur ce terrain vierge, les colonisateurs érigent une fortification de 700 mètres de long, enserrant des maisons bâties en pierre et en briques crues. Très vite, Lattara devient le troisième port de la région, derrière Marseille et Ampurias (Espagne). Mais en 475 avant J.-C., les Grecs de Massalia s’emparent de la ville. Ils chassent les Etrusques tout en laissant les Gaulois, qui se tenaient jusqu’alors en dehors des remparts, occuper Lattara. à la fin du IIe siècle avant J.-C., les Romains prennent le contrôle de la région jusqu’à l’abandon du port au IIIe siècle après J.-C., complétant la riche histoire de ce site. Les dizaines de milliers d’objets récoltés lors des fouilles, réalisées entre 1963 et 1983, sur le site archéologique mitoyen au musée constituent l’essentiel des collections du musée de site ouvert en 1986.
La nouvelle exposition temporaire « Les objets racontent Lattara » renouvelle la vision de ce qu’a pu être la cité antique de Lattara. Les pièces présentées, tour à tour anodines, exceptionnelles et fondamentales pour la compréhension du site, proposent une vision toujours plus précise des résultats de ce qui a été extrait depuis près de 50 ans des fouilles, sur le site archéologique mitoyen au musée et sur les pays lagunaires (Port Ariane, site de la Céréide à la limite des communes de Montpellier et Lattes, et aux alentours de la Lironde). Des pièces inédites et restaurées sont présentées aux visiteurs. Aux côtés d’une statue de guerrier restaurée, d’une mosaïque découverte en 1968 et jamais montrée à Lattes, de trésors monétaires grecs et gaulois en argent, d’une céramique étrusque et de nombreux autres objets, le public découvrira une maquette de la ville et la reconstitution d’une maison en terre des années 200 avant J.-C.
Débutées en 1963, les fouilles archéologiques du comptoir méditerranéen de Lattara ont mis à jour de nombreux vestiges d’une activité cosmopolite et variée : remparts, maisons, rues, structures portuaires, nécropole,.... Depuis plus de 45 ans, des équipes d’archéologues se relayent pour mettre à jour des témoignages concrets et qui parlent à tous de la vie de ceux qui ont précédé les actuels habitants de l’Agglomération de Montpellier.
Avec « Les objets racontent Lattara », le musée offre aux yeux du public une extraordinaire aventure
humaine, des résultats des premières découvertes des années 1960 et 1970 faites par Henri Prades
et le Groupe archéologique Painlevé, aux plus récentes de l’archéologie préventive, en passant par les
27 années de fouilles du CNRS.
Modernisée, la scénographie mise en place pour « Les Objets racontent Lattara » renouvelle une vision de la ville antique qui avait pris le parti de mettre en avant essentiellement les objets romains. Plus vivante, elle propose au public une véritable immersion dans la vie quotidienne des habitants de Lattara et l’accompagne par de nombreux dispositifs (ambiance sonore, reconstitutions...).
La première partie de l’exposition propose au visiteur une série d’une vingtaine de clichés des années 1960 à 2009, et des extraits de films. Depuis 1960, c’est plus d’un millier de personnes qui se sont succédé sur les fouilles, des dizaines d’étudiants qui s’y sont formés. Vues aériennes du site et photographies de fouille en cours permettent de se faire une idée des conditions parfois difficiles des premières recherches. Dans cette première partie, Lattara est reconstituée à travers une maquette de la ville en 200 avant J.-C. et une grande aquarelle de Jean-Claude Golvin.
Les objets choisis pour cette section racontent les temps forts de la Lattes antique : sa fondation en 500 avant J.-C. par les Etrusques, le guerrier Etrusque de Lattes, le sanctuaire au Mas de Causse où 313 disques en bronze ont été mis au jour, et les sépultures archaïques des environs de la ville antique. On y découvre aussi les viandes et poissons que mangaient les Lattarenses, habitants de Lattara, et quels végétaux ils cultivaient. Jusqu’à la conquête romaine, les Marseillais se contentent d’entretenir des relations commerciales privilégiées avec la population de Lattes, qui retrouve, pour quelques siècles, ses traditions gauloises. A la fin du IIe siècle après J.-C., les Romains s’emparent de la région. Ils imposent leurs dieux, leurs modes de vie et leur savoir-faire.
à cette époque, la ville compte entre trois et six mille habitants, et occupe une vingtaine d’hectares. Elle a largement débordé des limites imposées par le rempart initial, construit par les Etrusques. Dès le IIIe siècle de notre ère, l’habitat se disperse puis le site est abandonné, sans doute du fait d’un ensablement de son port. Plusieurs objets exceptionnels jalonnent ce voyage dans la Lattes romaine : une mosaïque découverte en 1968 et montrée au public pour la première fois à Lattes, un enduit peint reconstitué issu de la zone du port ou encore un guéridon en bois conservé de manière tout à fait exceptionnelle.
Une grande carte de la Méditerranée rappelle
les contacts à longue distance établis par les
Lattarenses : Egypte, Grèce, Italie, Afrique du Nord,
péninsule ibérique,... Des objets issus de toute la
Méditerranée illustrent la diversité de ces trafics
(amphores, céramique, parures). Enfin, on découvre
dans cette section l’artisanat antique : céramique,
tissage et filage ainsi que le travail des métaux.
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