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Emmanuel Van der Meulen |
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Galerie Jean Fournier, ParisExposition du 13 janvier au 26 février 2011Faisant suite à Enten-Eller, une exposition de peintures sur toile d’Emmanuel Van der Meulen présentée en 2009 à la galerie, Chronochromie permettra de découvrir un ensemble de peintures sur papier. C’est à l’occasion de La pesanteur et la grâce, organisée par Eric de Chassey à la Villa Medici à Rome (exposition en cours jusqu’au 2 janvier 2011), qu’un ensemble de six peintures sur papier a été montré pour la première fois. Depuis 2007, ce travail sur papier, selon des cycles autonomes, accompagne des Suites, son expérimentation de la couleur et la réalisation des tableaux. Un questionnement du recouvrement y a lieu, avec des moyens et des formats différents. L’opacité des tableaux se trouve ici rompue par la sensibilité du support, qui garde la trace du geste, selon une volonté affirmée de « rentrer dans l’épaisseur de la peinture ». Des couleurs préparées pour les tableaux peuvent en être le point de départ, mélangées à nouveau, versées à même le papier. Une succession de recouvrements et de transparences, selon une écriture à chaque fois différente, vient signifier la surface, tout en laissant entrevoir les passages de couleurs antérieurs. Après ce premier temps de travail, la peinture peut être laissée telle quelle, monochrome, ou bien reçoit un second marquage, horizontal, vertical, central ou sur les marges, à l’image des tableaux. Ce « cache », plus ou moins grand, matérialise ce second temps de travail. Le processus de recouvrement se trouve ainsi mis en abîme par ce second marquage qui vient nommer un espace pictural autonome. Les plus grands papiers (59 x 42 cm) de la Suite 3 sont réalisés avec un protocole plus systématique : le recouvrement de la surface principale est obtenu avec des couleurs plus saturées. L’utilisation de « glacis » y est plus fréquente. Les teintes des bandes supérieures, peintes dans un second temps, sont clairement identifiables, de même dimensions, et plus vives. Le contraste entre celles-ci et la surface centrale en est d’autant plus présent. Là aussi, le marquage supérieur souligne la verticalité de l’oeuvre et l’autonomie de la surface peinte. Ce format et ce protocole sont à rapprocher des tableaux, selon un principe de confrontation à la surface colorée. Le temps de travail de ces Suites se voit étiré sur une ou deux années. La peinture est ainsi chargée par cette durée. Chronochromie, titre de l’exposition, évoque cette temporalité présente dans le processus de réalisation des oeuvres, et qui fait corps avec la peinture. Il signifie le désir de l’artiste, matérialisé par cette méthode de travail, de « mettre du temps dans la couleur ». Trois Suites seront présentées : un extrait de la Suite 1 (29,5 x 21 cm), la Suite 2 (42 x 29,5 cm) et la Suite 3 (59 x 42 cm). L’accrochage de la Suite 2, composé de séquences irrégulières, dessinera une phrase dans l’espace de la galerie. La Suite 3 sera présentée sous la verrière sur un mode plus égalitaire et hiératique. Ces Suites sont constituées d’oeuvres indépendantes les unes des autres, réunies par dimensions et selon la méthode de travail employée.
A l’occasion de cette exposition publication d’un catalogue avec un texte de Sophie Kaplan, aux éditions Lienart.
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