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Fernand Léger |
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Biographie Fernand LégerFernand Léger - photo Carl Van Vechten Fernand Léger, peintre français, naît le 4 février 1881 à Argentan. Il décède le 17 août 1955 à Gif-sur-Yvette.
Dessinateur dans un cabinet d’architecture, Fernand Léger est admis en 1903 à l’École des Arts Décoratifs de Paris tout en fréquentant l’Académie Julian et le musée du Louvre. Il passe par différentes phases liées à l’impressionnisme, au néo-impressionnisme et au fauvisme.
Fernand Léger effectue des séjours en Corse entre 1906 et 1908, puis s'installe à Paris à La Ruche près de Montparnasse où il se lie avec d’autres jeunes artistes et poètes de l’époque. Fernand Léger
Peu à peu, au début des années 1930, Léger se fait l’avocat d’un type d’image plus accessible au grand public. Ses peintures les plus importantes de la décennie, "La Joconde aux clés" et la "Danseuse bleue" également de 1930, ainsi qu’"Adam et Eve" (1934), participent d’un nouveau réalisme proche des images renvoyées par les médias contemporains, par leur monumentalité et leur caractère iconique. Fernand Léger, "La Grande Fleur qui Marche"
Son Hommage à Louis David ("Les Loisirs", 1948-1949) témoigne également de son engagement en faveur de l’homme du commun, motivé par ailleurs par son adhésion au Parti communiste à partir de 1946. Cet intérêt culmine dans une série de peintures exécutées dans les années 50 avec de grandes toiles telles que "Les Constructeurs" (1950), "La Partie de campagne" (1953) et "Le Campeur" (1954).
Fernand Léger : oeuvres choisiesHuile sur toile, 131 x 99,1 cm Donation Nadia Léger et Georges Bauquier, 1969 Musée national Fernand Léger, Biot Inv.96005 Cette peinture est une étude pour "La Femme en bleu", 1912, qui appartient aujourd’hui au Kunstmuseum de Bâle. Au cours de l’année 1912, Léger cherche à se dégager du motif. Sa méthode de travail rigoureuse devient systématique : d’abord des dessins, puis des peintures de dimensions intermédiaires, avant d’entreprendre la version définitive, en général de dimensions plus importantes. L’ensemble de son travail d’analyse lui permet de dépasser le conseil de Cézanne – «rendre la réalité par la sphère, le cube et le cône» - et d’expérimenter un cubisme personnel en rejetant le monochromatisme de Braque et de Picasso.
La Femme en bleu déconcerte : l’effet d’accumulation des formes géométriques et les contrastes de couleurs décomposent le personnage. Contrastes, lignes, surfaces, couleurs permettent de multiples lignes de lectures. Un verre posé sur une tablette reste le seul indice réel, sorte d’accessoire qui situe la figure dans son contexte. Le principe essentiel de l’ esthétique de Léger, axé sur sa théorie des contrastes, traduit le dynamisme de la vie moderne : «l’homme enregistre cent fois plus d’impressions que l’artiste du XVIIIè siècle, à tel point par exemple que notre langage est plein de diminutifs et d’abréviations. La condensation du tableau moderne, sa variété, sa rupture de formes est la résultante de tout cela». Huile sur toile, 65,5 x 58,5 cm Donation Nadia Léger et Georges Bauquier, 1969 Musée national Fernand Léger, Biot Inv.97027 C’est dans le paysage urbain moderne que Léger trouve le fondement de sa pratique artistique. D’abord avec les vues des toits de Paris depuis la fenêtre de son atelier, ensuite avec la série des Toits et fumées où la géométrie des toits s’oppose aux fumées vaporeuses. Progressivement Léger s’engage dans la «bataille des couleurs». «Je voulais arriver à des tons qui s’isolent, un rouge très rouge, un bleu très bleu. Delaunay allait vers la nuance et moi carrément vers la franchise des couleurs et du volume… en 1912, j’ai trouvé des couleurs pures inscrites dans une forme géométrique». Ce 14 juillet 1914, la ville parée des couleurs primaires dans le chaos de la fête est un spectacle de formes et de couleurs scandées par les musiques des fanfares qui n’échappent pas au peintre. L’illusion du mouvement produite par le va et vient des lignes courbes est rythmée par la traversée verticale des mats. L’espace est dense, élastique, dénué de perspective logique. Le cerne noir malhabile traduit le geste spontané du peintre qui «tient» son idée.
"Le 14 juillet" est sans doute la dernière toile achèvée par Léger avant sa mobilisation le 2 août 1914. «La guerre m’a prise et m’a empêchée de réaliser ce que je voulais». Il ne s’est jamais séparé de cette peinture, comme pour ne pas perdre la trace des derniers instants riches et heureux de sa vie d’artiste. Huile sur toile, 92 x 65 cm, Centre Georges Pompidou, MNAM/CCI Paris, AM 2552P, Dépôt au musée national Fernand Léger, Biot
Le déjeuner est un thème emprunté aux peintres classiques comme Ingres et Delacroix. Les scènes de genre ou d’intérieur permettent à l’artiste d’affirmer son originalité et de développer les principes de l’Esprit Nouveau et du modernisme. La figure, comme souvent chez Léger, est un prétexte pour mettre en évidence la construction de sa peinture, par contrastes de formes et de couleurs. Les visages sont muets, laissant ainsi les personnages dans l’anonymat. Les formes du corps sont simplifiées et se découpent sur un fond d’éléments décoratifs simples aux couleurs subtiles. Il y a de nombreuses versions des "Déjeuners", en différents formats. Certains ont une composition très élaborée, qui permet à l’artiste de jouer avec tout son vocabulaire pictural et décoratif.
Huile sur toile, 125 x 190,6 cm, Donation Nadia Léger et Georges Bauquier, 1969, Musée national Fernand Léger, Biot Inv.96007 Le thème réunit deux sujets chers à l’artiste : le bateau fabriqué par l’homme, performance technique pour une fonction spécifique, et la ville qui le fascine. Léger est toujours surpris par les contrastes de couleurs des publicités, des lumières, de la variété des étalages et des vitrines. Bâtiment mobile et métallique, un remorqueur aux tons purs et aux découpes tranchées passe devant un paysage mi-urbain, mi-campagnard. Il se déplace sur un fond composé d’architectures à angles vifs, d’arbres aux formes arrondies et de collines ondoyantes. Avant de visualiser la masse métallique de la coque et des pontons, le regard se perd d’un élément à un autre du tableau, trouvant mal la limite entre certaines courbes du bateau et le paysage traversé. La paroi colorée de l’embarcation est placée au milieu de la construction, de telle manière que l’oeil se fixe sur la cheminée au centre de la composition. L’ensemble est composé comme un collage de plusieurs études. C’est par le contraste des couleurs et des formes que le sujet apparaît. Léger parvient à établir un équilibre entre le paysage et l’embarcation, refusant ainsi toute perspective pour représenter sur un même plan une scène animée. Chaque détail décoratif, balustrades, damiers colorés du quai, passerelles, sont des repères qui mettent en valeur le remorqueur. Il existe d’autres versions de remorqueurs dont "Le Pont du Remorqueur", 1920, huile sur toile 36,5 x 130 (MNAM, Paris), "Le Pont du Remorqueur", 1920, huile sur toile 103 x 132,5 cm (musée de Grenoble). De nombreuses études au crayon ou à la gouache éclairent sur la méthode de travail du peintre qui procède par juxtaposition d’éléments. A la même époque, il s’intéresse aux spectacles et Le Grand Remorqueur pourrait être un projet de toile de fond. Le parti pris des aplats évoque d’ailleurs le décor peint pour le ballet" Skating Rink" de 1923. Huile sur toile, 91 x 72 cm Donation Nadia Léger et Georges Bauquier, 1969 Musée national Fernand Léger, Biot Inv.98024 La mise en situation des objets dans l’espace, sans support de présentation, est une préoccupation majeure du peintre. "La Joconde aux clés" est l’aboutissement d’une recherche approfondie comprenant une soixantaine d’oeuvres, dessins et peintures, montrant différentes solutions pour faire dialoguer les objets du quotidien entre eux, par contrastes d’échelle et collages de citations picturales. «J’ai pris l’objet, j’ai fait sauter la table, j’ai mis cet objet dans l’air, sans perspective, sans support. J’ai dispersé mes objets dans l’espace et je les ai fait tenir entre eux en les faisant rayonner en avant sur la toile. Tout un jeu facile d’accords et de rythmes fait de couleurs de fond et de surface, de lignes conductrices, de distances et d’oppositions, quelquefois de rencontres insolites». L’image de la Joconde, symbole de la Renaissance italienne, est ici tournée en dérision par ses couleurs de chromos de bazar. Avant Fernand Léger, Marcel Duchamp, son ami, avait détourné en 1917 l’image de la Joconde en modifiant son visage par une moustache, avec une légende rébus : L.H.O.O.Q. Cette attitude, blasphématoire et provocatrice, est adoucie avec humour dans l’oeuvre de Léger. Elle permet d’affirmer la fin d’une référence à une théorie établie depuis le milieu du XVè siècle par la banalisation de l’image. Ce collage intellectuel peut paraître surréaliste, néanmoins ses objets ne sont pas chargés de la symbolique surréaliste, ils sont choisis pour leur forme et se renforcent par leur contraste laissant ainsi libre l’imaginaire du spectateur. «Un jour j’avais fait sur une toile un trousseau de clés. Je ne savais pas ce que j’allais mettre à côté. Il me fallait quelque chose d’absolument contraire aux clés. Alors quand j’eus fini de travailler, je suis sorti. J’avais à peine fait quelques pas et qu’est-ce que je vois dans une vitrine ? Une carte postale de la Joconde ! J’ai compris tout de suite : c’est elle qu’il me fallait, qu’est-ce qui aurait pu contraster plus avec les clés ? Comme ça j’ai mis sur ma toile la Joconde. Après j’ai ajouté aussi une boîte de sardines. Cela fait un contraste aigu. C’est un tableau que je garde, je ne le vends pas». Huile sur toile, 114 x 161,5 cm Donation Nadia Léger et Georges Bauquier, 1969 Musée national Fernand Léger, Biot, Inv.98001 Peintre engagé, Léger adhère à l’Association des Ecrivains et Artistes Révolutionnaires en 1932 et s’oppose à Aragon dans les discours organisés à la Maison de la Culture en 1936 sur "la Querelle du réalisme", pour protester au nom du beau et du peuple contre l’art propagande. Invoquant le rôle social du peintre, il propose un réalisme plastique compris par tous, refusant la peinture narrative et la peinture d’histoire. Son retour aux grands sujets illustre sa conviction que l’organisation des loisirs ouvriers permettra de réconcilier l’art et le peuple. Les gens simples sont en quête du Beau lorsqu’ils vont au cinéma, au cirque, au music-hall. Alors il s’inspire des athlètes et gens du cirque, personnages, objets, des spectacles et des loisirs populaires pour «coller» à la réalité. Personnages allégoriques, Adam et Eve s’éloignent de la Genèse pour nous parler du Beau aujourd’hui, né des phénomènes objectifs qui nous entourent. Les acrobates savent jouer avec les objets, utiliser la grâce de leur corps et les effets de lumières : «dans dix minutes de spectacle acrobatique, il y a plus de passages plastiques que dans beaucoup de scènes de ballets». L’idée du monumental s’impose au peintre, lorsqu’il est certain que son travail peut s’intégrer à l’architecture. «Le tableau de chevalet reste - et restera toujours - mais il peut s’augmenter de la renaissance murale». La version définitive de ce tableau, plus monumentale, est complétée du serpent qui s’enroule sur la baguette d’Adam et d’un bouquet central de fleurs rouge pourpre et vert éclatant. Elle appartient au Kunstsammlung Nordrhein Westfalen, Düsseldorf. Huile sur toile, 277,5 x 186 cm Donation Nadia Léger et Georges Bauquier, 1969, Musée national Fernand léger, Biot Inv.98004 "En 1940, je travaillais mes plongeurs à Marseille : cinq ou six personnes en train de plonger. Je pars aux Etats-Unis et je vais un jour dans une piscine. Les plongeurs n’étaient plus cinq ou six mais deux cents à la fois. Allez vous y reconnaître ! A qui la tête ? A qui la jambe ? A qui les bras ? Je ne savais plus. Alors j’ai fait les membres dispersés dans mon tableau. En faisant cela, je crois être beaucoup plus vrai que Michel-Ange quand il étudie le détail des muscles de chaque membre. Les personnages qu’il a peint dans la chapelle Sixtine, je les ai bien vus : ils ne tombent pas, ils restent accrochés dans tous les coins de l’édifice. On ne peut discerner les ongles de leurs orteils. Moi, je vous assure que lorsque les garçons de Marseille se précipitaient dans l’eau, je n’avais pas le temps d’apercevoir les détails et mes plongeurs, ils tombent." Léger produit un grand nombre de dessins et de peintures souvent de grandes dimensions - "Les Plongeurs", 1941-42, 228,6 x 172,8 cm (Museum of Modern Art, New-York), "Les Plongeurs noirs", 186 x 221 cm (MNAM, Paris), "Les Plongeurs sur fond jaune" 190x 219 cm (The Art Institute of Chicago) et "Les Plongeurs polychromes", 1942-46. Léger gardera pour lui les Plongeurs polychromes, sans doute sont-ils les plus dynamiques de la série et les moins compris quand il rentre à Paris. Huile sur toile 113 x 140 cm Donation Nadia Léger et Georges Bauquier, 1969 Musée national Fernand léger, Biot Inv.96010 Léger reprend ses recherches commencées aux Etats-Unis pour "Les Loisirs sur fond rouge". Dans ces Images enthousiastes du monde moderne, il préfère relater la pause des travailleurs que les tensions sociales de l’époque. Avec une simplicité apparente, un style sobre, Léger idéalise le repos après le travail, illustration du bonheur quotidien, de la paix retrouvée et de la fraternité entre les hommes. Par des scènes figées, comme un photographe de famille, il idéalise les congés payés et porte un regard rassurant sur une société en pleine mutation. Le fond rouge qui renforce la sensation de profondeur, sublime le sujet. Les personnages groupés frontalement se rattachent aux figures classiques de Jacques-Louis David. «J’ai aimé David parce qu’il est anti-impressionniste. Il a réalisé le maximum de ce qu’on pouvait tirer de l’imitation et c’est pour cela que dans ses tableaux l’atmosphère de la Renaissance manque complètement. Je sens David, surtout lorsqu’il fait ses portraits, beaucoup plus proche de moi que Michel-Ange. J’aime la sécheresse qu’il y a dans l’oeuvre de David et dans celle d’Ingres aussi. C’était sa route et cela m’a tout de suite touché...» C’est au moment du Bicentenaire de David, qu’il peint une dernière version "Les Loisirs, Hommage à Louis David" 1948- 1949 (MNAM). Le sujet transposé sur un ciel bleu s’enrichit de symboles : colombes dans le ciel et dédicace "Hommage à Louis David" font de cette oeuvre un tableau manifeste. Huile sur toile 300 x 228 cm Donation Nadia Léger et Georges Bauquier, 1969 Musée national Fernand léger, Biot Inv.94001 Comme un ouvrier, le peintre a travaillé le thème des constructeurs : «Quand j’ai bâti les constructeurs, je n’ai pas fait une concession plastique. C’est en allant chaque soir à Chevreuse en voiture, sur la route, que cette idée m’a pris... J’ai voulu rendre cela : le contraste entre l’homme et ses inventions, entre l’ouvrier et toute cette architecture métallique, ce fer, ces ferrailles, ces boulons, ces rivets. Les nuages je les ai placés techniquement, mais ils jouent par contraste...». Parti de croquis sur le vif et d’un grand nombre d’études préliminaires, le peintre retourne à un sujet plus réaliste, un sujet prétexte à un art direct qui s’adresse avant tout aux travailleurs. La série des constructeurs, une dizaine de tableaux et plusieurs études, annonce "Les Constructeurs" (état définitif), la version la plus aboutie. Jouant sur les fausses perspectives et les couleurs, Léger organise un espace quadrillé par les poutrelles dressées à l’infini. Deux mouvements animent la composition : au premier plan, celui de la corde, au fond du tableau, celui des nuages. Elément insolite, la souche de bois semble sortir du tableau et rappelle l’importance de la nature et des arbres dans l’iconographie de Léger. Les ouvriers bâtisseurs, tels des acrobates, défient les lois de l’équilibre. L’oeuvre accompagnée des dessins préparatoires a été présentée à la maison de la pensée française en 1951. Impatient de connaître le sentiment des travailleurs vis à vis de son oeuvre, il accroche pour quelques jours ses constructeurs dans la cantine des usines Renault : «J’ai apporté les constructeurs aux usines Renault et on les a installés dans une cantine. A midi, les gars sont arrivés... mes toiles leur semblaient drôles. Moi je les écoutais et j’avalais tristement ma soupe. Huit jours plus tard je suis retourné manger à la cantine. L’atmosphère avait changé... Qui sait, les toiles les intriguaient-ils ?... Un gars me dit : vous allez voir, ils vont s’apercevoir mes copains, quand on aura enlevé les toiles, quand ils auront le mur tout nu devant, ils vont s’apercevoir ce que c’est que vos couleurs...» «ça fait plaisir ça !...». Expositions Fernand Léger (sélection)
Après "La Partie de campagne, Fernand Léger et ses amis photographes", le musée national Fernand Léger présente une nouvelle exposition intitulée "Les Constructeurs". Comme la précédente dont elle forme le deuxième volet d’un possible diptyque, l’exposition entend rendre compte d’un sujet sur lequel Fernand Léger a travaillé durant plusieurs mois entre 1949 et 1951. Le musée national Fernand Léger conserve un ensemble remarquable de dessins préparatoires, d’esquisses, de notes prises sur le vif en plus de la célèbre toile "Les Constructeurs", définitif et de plusieurs tapisseries qui ont été réalisées à partir de cette dernière. Cet ensemble remarquable est complété par des dessins appartenant à des collections particulières. Il témoigne de l’intérêt de l’artiste pour les thématiques populaires, pour le monde du travail et les milieux sociaux dont il espérait tant faire évoluer les goûts artistiques et, en général, le regard sur les choses environnantes. Son adhésion au Parti communiste français, au sortir de la guerre, lui ouvre quelques portes mais l’incompréhension persistante des militants et l’hostilité des dirigeants face aux esthétiques nouvelles, considérées comme déviantes par rapport à la doxa officielle, sont autant d’obstacles pour un artiste qui pense et pratique l’art comme un véritable engagement.
La série des Constructeurs trouve sa légitimité dans cette France de l’après-guerre et de la Reconstruction et constitue un moment exceptionnel dans l’oeuvre de Léger. En effet, avec elle, l’artiste parachève les procédés visant à maîtriser toute subjectivité, à organiser l’espace de la toile de manière très structurée, à architecturer la forme et distribuer les couleurs pour une plus complète efficacité visuelle. Après celle des Plongeurs ou des Cyclistes, la série des
Constructeurs marque une étape décisive dans la construction d’une esthétique renouvelée de la modernité.
Vidéo Fernand LégerCollections Modernes - Fernand Léger... par centrepompidou |
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