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Bruno PerramantLes couleurs, la guerre |
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Une remarquable continuité est visible dans le cycle des transformations et dans le temps, et il est facile de suivre l’évolution des formes fantomatiques ou la reprise depuis l’exposition Re .Noir, du motif du peintre qui devient une figure centrale de cette nouvelle exposition à travers différents portraits ( Re : noir, bleu ,vert, jaune – Portrait de l’artiste au sac de riz – Portrait de l’artiste au sac fleuri … ). De même les couleurs et la lumière ont encore évolué vers des accords parfois classiques ou plus surprenants. Par ces propositions sans cesse renouvelées et contaminées on peut suivre le parcours de l’artiste à travers ce qu’il confie aimer immodérément, la peinture. La guerre telle qu’on peut alors la comprendre relève d’une position stratégique face « au négatif, à la mort, au désenchantement des parasites cocaïnés, à la grisaille lugubre, à l’obscurité voulue, aux poulpes rouges, à l’application bornée, à la bonne conscience mère de tous les vices, à l’innommable hypocrisie, à ce qu’il ne faut pas faire, à l’aveuglement volontaire, aux sophismes, à l’effacement de la nature… »
Une forêt illuminée, impénétrable sauf par la lumière, nel mezzo del camin, vous invite et vous arrête, un escalier dont on ne sait s’il faut le descendre ou le monter, quatre chevaux colorés sous le titre de Paradis, sont autant de figures du passage, « motif » essentiel pour l’artiste comme la transformation incessante que chaque étape implique. Le dernier rêve; Pasolini, Monroe est un dernier exemple de ce passage effarant du désastre au miracle, de la vie à la mort et une réponse ironique de l’artiste à ceux qui le qualifie de Pop.