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René Burri |
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En 1955, il publie son premier grand reportage, sur les enfants sourds-muets, intitulé "Touch of Music for the Deaf".
De 1956 à 1958, Burri voyage comme correspondant de la prestigieuse agence Magnum-Photos dont il devient membre en 1959.
Tout au long des années 1950, il travaille pour de célèbres magazines, notamment Life. Burri, en tant que témoin de l'histoire, photographie les grands évènements de l'époque : guerre de Corée, du Viet-Nam, crise de Cuba, etc.
C’est pendant ses nombreux voyages pour l’agence Magnum qu’il développe sa deuxième passion: le collage. Pendant les trajets aériens, Burri commence à déchirer les magazines autour de lui pour les recombiner ensuite. Avec pinceau, colle et papier, le documentariste devient son propre scénariste.
En 1962, il rencontre Che Guevara à Cuba et réalise un portrait de ce dernier fumant le cigare. Cette image, tout comme celles qu'il réalise de Giacometti, Le Corbusier, Fidel Castro et Picasso, devient une véritable icône.
Une rétrospective lui est consacrée à Zurich, Paris et Lausanne en 1984.
René Burri est lauréat du Prix Dr. Erich Salomon de la Société Allemande de Photographie/DGPh en 1998 et du Prix Culturel du canton de Zurich en 1999.
"On dit que chez Burri, il n'y a pas de morts. Effectivement, l'accumulation de cadavres, le sensationnalisme ne nous avancent pas. Et personnellement, je n'ai pas le goût de faire de belles compositions à partir des morts. Je préfère montrer autrement." René Burri
En 1963 René Burri rencontre Ernesto Guevara à Cuba. Une rencontre qui va marquer à vie son oeuvre.
Pour le 40ème anniversaire de la mort du Che, la Galerie Esther Woerdehoff présente une exposition exclusive du photographe suisse et expose également, pour la première fois, ses collages inédits, créés exclusivement pour l’exposition.
Les photos de René Burri du Che dans son bureau, le fameux cigare entre les lèvres, sont devenues des icônes dispersées partout dans le monde et reproduites dans d’innombrables occasions. Mais pour René Burri le voyage en 1963 n’était qu’un premier. Pendant les quatre décennies qui suivent, il retournera à Cuba encore et encore. Pour voir, pour comprendre et pour immortaliser tous les côtés de ce monde tellement loin de sa Suisse natale. «Les pays où il existait un mouvement de changement au nom du peuple m’intéressaient. De plus, venant d’un pays de montagnes, j’ai toujours été attiré par l’autre côté, l’équateur, les oranges, les palmiers, la mer.»
C’est pendant ses nombreux voyages pour l’agence Magnum qu’il aura l’occasion de développer sa deuxième passion: le collage. Accroupi dans les sièges trop petits des avions, Burri commence à déchirer les magazines autour de lui pour les recombiner de nouveau. Avec pinceau, colle et papier, le documentariste devient son propre scénariste. «J’ai commencé le collage dans les années 50 afin de créer mon propre espace dans les avions et par la suite, dans le monde. C’est un exercice qui me libère de certaines choses de la photo. Avec le collage, je détruis le monde pour le reconstruire à nouveau.»
Sur place pour les événements qui ont changé notre monde, Burri s’est fait remarquer pour son talent d’en montrer en même temps le côté constructif et destructif. Mais un photographe indépendant et objectif n’est pas toujours apprécié par les autorités et la relation avec le gouvernement cubain était pendant longtemps tendue. René Burri se souvient d’Ernesto Guevara l’accueillant dans son bureau en 1963, une carte du monde projetée derrière lui : arrogant et coléreux. «Il y a eu un moment lors de l’interview où il s’est levé et tournait au rond dans le bureau. Pour moi c’était un tigre furieux.»
En 2007 l’accueil est différent. Quand on rend hommage à René Burri avec une exposition rétrospective à Havane, même des ministres du gouvernement viennent pour le vernissage. Juste rentré, Burri feuillette dans ses photos et rit quand il explique le changement:
«La plupart de gens qui étaient là-bas il y a 44 ans sont morts. Je suis devenu «celui qui a tenu le coup» et ç’a fait que, maintenant, ils me respectent.»
Les magazines veulent l’envoyer de nouveau à Cuba et certainement il retournera encore au pays de la révolution, de la lutte et de la salsa : de clamor, grito y amor.
Sara Bertilsson