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Nobuyoshi Araki |
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Sa femme Yoko, qui tient aussi le rôle de muse, décède en 1990 à l'âge 42 ans, ce qui marque profondément l'artiste.
Araki shoote ce qui lui tombe sous les yeux dans l'ordre des évènements. Il laisse le soin du classement de son travail à des assistants qui ordonnent ses images par type d'appareil photo. Il utilise un polaroid ou un compact d'amateur à côté ou en parallèle d'un Leica ou d'un boîtier Nikon. Araki présente ses tirages punaisés aux murs des salles d'exposition. Véritable photographe compulsif il produit à foison et a publié plus de deux cent cinquante livres.
Il passe la majeure partie de sa carrière au Japon en photographiant ce qui l'entoure, les rues de Tokyo, les gamins qui y jouent, son voyage de noce, les gens qui s'assoupissent dans le métro en rentrant du travail, sa terrasse, son chat, le décès de sa femme, le ciel vu de sa chambre d'hôpital, le décès de sa mère, des assiettes de nourriture...
Araki est célèbre pour ses images emblématiques de jeunes femmes, de prostituées ou lycéennes, habillées ou nues, ligotées au plafond ou jetées à terre. Grand adepte du shibari, il ficelle et pend à des poutres des jeunes femmes. Cette démarche est ancrée dans la culture japonaise. Au XVème siècle, il était fréquent en guise de torture de ficeler et de suspendre les prisonniers. Cette pratique s'est transformée au XVIIème siècle en un art martial, pour finir par un jeu sexuel : le shibari, dénommé bondage en occident.
Ses images de jeunes femmes pendues par les pieds, telles des poupées désarticulées, les seins compressés font plus penser à des séances de torture qu'à une partie de plaisir. La femme est alors exposée comme un morceau de chair, un rôti, un objet à la merci de son Maître ou de son tortionnaire.
Dans la photographie Nobuyoshi Araki mélange ce qu'il voit du monde qui l'entoure, son intimité, son obsession du sexe de la femme qu'il va rechercher y compris dans les pétales ou le coeur des fleurs. Grand enfant, il a également ses jouets : une collection de reptiles en plastique et d'animaux préhistoriques qu'il dispose dans sa cour et sur ses modèles, ce qui leur donne un cachet exotique et intrigant.
"C'est comme si mon corps était une sorte d'appareil photo. Quand je prends une photographie mes yeux deviennent des objectifs. C'est pourquoi je ne mise pas trop sur l'aspect mécanique de l'appareil, les objectifs et le décor."
"La photographie est un va-et-vient entre la vie et la mort."
"Je rêve d’être un dieu avec une centaine de bras, chacun avec une caméra."
"La photographie est l'obscénité par excellence, un acte d'amour furtif, une histoire, un roman à la première personne".
"Mes photos c'est mon journal, un point c'est tout. Et toute photo n'est rien d'autre que la représentation d'un jour unique. Et ce jour unique contient à la fois le passé et la projection de l'avenir."
"Mon propre souvenir est capturé au moment même ou je prends la photo. C'est finalement l'appareil photo qui me sert de mémoire."
"Les cordes sont comme une caresse, elles enlacent le modèle comme le feraient mes bras."
"Vivre, la vie. Et la mort. L’amour pour la vie et la mort. C’est une photographie."