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Magdalena Abakanowicz |
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Biographie Magdalena AbakanowiczL'artiste polonaise Magdalena Abakanowicz naît en 1930 à Falenty, dans la banlieue de Varsovie.
Magdalena Abakanowicz est une des artistes polonaises les plus connues au monde. Son domaine de prédilection est la sculpture mais elle s'intéresse également à la peinture et à l'architecture.
Au début des années 1960, Magdalena Abakanowicz crée sa propre technique de tissage et réalise des formes tridimensionnelles, des toiles structurées ou plutôt des formes souples sculptées qu'elle nomme "abakanes", à partir de son nom. Pour les exposer, Magdalena Abakanowicz les suspend au plafond et rompt ainsi avec la tradition d’accrocher les toiles au mur. Magdalena Abakanowicz évoque les rassemblements humains. Le problème de la foule pour Abakanowicz commence dans les années 70 avec 80 sculptures représentant des dos fait en résine, couverts de matière de vieux sacs de jardinier avec des trous. Pour elle, ce matériau représente le mieux la réalité coupée par le Rideau de Fer. Les foules en bronze d'Abakanowicz commencent par la grande réalisation d'un champ de 33 sculptures figuratives pour la collection de Giuliano Gori. Elle installe ensuite un groupe de 40 figures - comme monument pour la ville de Hiroshima ; un autre groupe de 30 images de figures d'enfants - Pueliae - trouve sa place dans le jardin de sculptures de la Galerie Nationale à Washington. D'autres groupes se trouvent en Allemagne, en Corée, au Japon, en Espagne, en France. Ni habillées, ni déshabillées, sans visages, parfois sans bras, les sculptures de Magdalena Abakanowicz expriment les angoisses de la condition humaine et les lois du monde organique. L’engagement de Magdalena Abakanowicz traduit les souffrances d’une artiste profondément marquée par la violence que la guerre, suivie de l’oppression totalitaire, peuvent infliger à l’homme. Mais l’angoisse chaque jour renouvelée d’un avenir incertain, libère aussi la source d’une incomparable énergie. Le geste artistique devient acte de courage où les figures après s’être courbées sous la pesante menace des oppresseurs, se redressent pour se mettre en marche. L’oeuvre s’impose alors avec évidence comme l’affirmation revendicative et confiante d’une indomptable et farouche résistance.
Magdalena Abakanowicz expose dans les plus prestigieuses institutions internationales : le Ludwig Museum à Cologne, le Hiroshima City Museum, le Museum Sonje à Kyongju en Corée, le Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia à Madrid, le Musée National de Wroclaw, le Musée d'art Moderne à Paris, le Metropolitan Museum of Art à New York, la National Gallery of Art à Washington, la Marlborough Gallery à New York, le Centre d’art Contemporain et la Galerie Zacheta a Varsovie.
En 2009 se déroule l'exposition intitulée "Magdalena Abakanowicz. Space to experience" au sein de la Fondazione Arnaldo Pomodoro de Milan.
Magdalena Abakanowicz : citations"Entre moi-même et la matière, il n’y a pas d’outil comme intermédiaire. Je la choisis avec mes mains. Je la forme avec mes mains. Mes mains lui transmettent mon énergie. En traduisant une idée en une forme, elles transmettront toujours quelque chose qui échappe à la conceptualisation. Elles montreront l’inconscient". M. Abakanowicz "Je n’aime pas les règles et les règlements. Ce sont des ennemis de l’imagination." M. Abakanowicz "J’abandonnerai sans doute certaines techniques et matières pour d’autres, mais cela sans abandonner la trame de mon expression. Le plus intéressant c’est d’utiliser la technique que personne ne connaît et construire des formes qu’on ne connaît pas encore." M. Abakanowicz "Je travaille toujours sur la même histoire, ancienne comme l’existence même, je la raconte, je parle des peurs, des déceptions et des nostalgies qu’elle apporte." M. Abakanowicz "Mes formes sont des peaux consécutives que j’enlève, en marquant les étapes de mon chemin. Chaque fois elles m’appartiennent tellement, et j’appartiens à elles, que nous ne pouvons pas exister séparément. Je veille sur leur existence. Molles, elles contiennent une infinité des formes possibles, dont seulement une est choisie par moi comme une forme signifiante. Je leur crée des espaces dans les salles d’expositions, où elles répandent ses radiations de l’énergie que je leur ai donnée. Elles existent avec moi, dépendent de moi, et moi, je dépends d’elles." M. Abakanowicz
"Je vis une fois des moustiques en nuées. En masses grises. Une masse derrière l'autre. Petites créatures parmi des myriades d'autres créatures. En mouvement incessant. Chacun s'inquiétant de sa propre trace. Chacun différent, distinct dans les détails de sa forme. Une horde émettant une rumeur commune.
"L'intuition est toujours liée à l'intellect et vice versa. "Le tronc seul est vivant en total, puissant mais sans pensée. La tête, les bras, les mains sont seulement l'articulation intellectuelle autour du tronc de matière qui est le corps. C'est là-bas que nous trouvons le vrai univers caché par l'univers de notre perception." M. Abakanowicz "Toujours au-dessus du tronc, la tête est exposée, en premier, à l'inconnu. Elle est responsable du reste." M. Abakanowicz
"J'ai vu une foule de mains votant, et une autre foule de mains levées en colère manifestant. Elles rappelaient des branches. J'ai vu des arbres aux branches tendues dans un geste pathétique semblable à des mains." M. Abakanowicz Expositions Magdalena Abakanowicz (sélection)
source : communiqué de presse Magdalena Abakanowicz "Abakan – Situation variable" – une ancienne oeuvre sous un nouvel éclairage, Bienne, 6 mai 2004 Après un sommeil de 25 ans dans les dépôts de la Ville de Bienne, l’oeuvre de Magdalena Abakanowicz intitulée "Abakan – Situation Variable", sera à nouveau présentée au public à l’occasion d’une exposition au Centre PasquArt, organisée en collaboration avec la Commission des Beaux-Arts de la Ville de Bienne. Cette sculpture spatiale, achetée en 1972 pour le Palais des Congrès, sera déployée au milieu de la Salle Poma. Une documentation et un film sur l’oeuvre et la vie de Magdalena Abakanowicz complèteront cette présentation. Magdalena Abakanowicz est une des rares artistes à obtenir une place significative dans le monde de l’art occidental durant la guerre froide alors qu’elle vivait à Varsovie. La Suisse a joué un rôle important : c’est en 1962 déjà que le potentiel extraordinaire de l'oeuvre de Magdalena Abakanowicz fut découvert dans le cadre de la première Biennale de la Tapisserie à Lausanne, où elle représentait la Pologne avec trois autres artistes. De même, la personnalité de Magdalena Abakanowicz s’affirmait déjà lorsqu’elle annonçait : "J’installe mes oeuvres moi-même" ! Magdalena Abakanowicz est sculptrice. Elle vient de réaliser à Chicago au début de l’année sa plus grande oeuvre dans l’espace public constituée de 80 marcheurs en bronze. Son concept spatial est déjà présent dans ses premiers travaux au sisal. "Nous n’avions pas de matériaux en Pologne, à l’exception de cordes de sisal. Nous devions les rompre, colorer les fils et leur donner une nouvelle forme en les tissant". C’est ainsi que Magdalena Abakanowicz, par nécessité et par sa propre force, trouva le moyen de renouveler son mode d’expression. Dès le milieu des années 60, les travaux de Magdalena Abakanowicz deviennent des sculptures spatiales. "C’est dans l’exiguïté que je devais réaliser mes propres espaces", expliquait-elle lors de notre entretien chez elle, à Varsovie, au mois de mars de cette année. L’émergence de Magdalena Abakanowicz aux Biennales de Lausanne correspond au nouvel intérêt que rencontrent les oeuvres en textile à cette époque. Il s’agit de la première apogée des artistes femmes. Une des autres femmes à se faire remarquer est Elsi Giauque (1900-1989) de Ligerz. Les deux artistes se connaissaient et s’appréciaient. Un réseau se crée autour d’Elsi Giauque en 1971 avec comme but l’achat d’un travail de Magdalena Abakanowicz pour le Palais des Congrès. Ce bâtiment ouvert en 1966 était alors considéré comme la maison de la culture à Bienne. Il était l’épicentre des expositions de sculpture de Bienne en 1970, un statut qui pouvait être renforcé par l’installation d’une oeuvre d’art spatiale. Magdalena Abakanowicz fut invitée à Bienne pour découvrir le lieu. Le 1er février 1972 sa "Situation variable" fut inaugurée en grande pompe. Il s’agit d’un des derniers "Abakan" de Magdalena Abakanowicz. Ces corps suspendus et accouchants – souvent noirs, plus rarement rouges – expriment tout à la fois la vulnérabilité, l’érotisme et la force du renouveau. Lorsque Magdalena Abakanowicz reçoit de l’Etat polonais en 1970 son premier atelier, elle commence à réaliser des figures qu’elle dispose dès lors en collectif, mais de manière individualisée, dans de grandes installations. On trouve des travaux représentatifs de l'oeuvre de Magdalena Abakanowicz dans l’espace public tant en Pologne, au Japon, en Israël qu’aux Etats-Unis. A Lucerne, dans le cadre de "me & more" en été 2003, tout une armada de corps sans têtes était exposée.
Malheureusement voilà longtemps que Magdalena Abakanowicz a disparu de Bienne. Ce fut vite la fin du rêve de 1968, celui d’une société où la culture n’aurait pas de limites. Lors des expositions d’automobiles dans le Palais des Congrès, l’"Abakan" gênait le passage. Lors du carnaval, il était recouvert de confettis. Il devint également le réceptacle de mégots de cigarettes. La Ville de Bienne tira la sirène d’alarme. L’"Abakan" fut retiré et placé dans un grand cercueil de bois. source : dossier de presse Nova Polska, une Saison polonaise en France, 2004 Deux expositions sont consacrées à Magdalena Abakanowicz. Cette artiste de la sculpture monumentale issue du mouvement des nouveaux réalistes s’est fait connaître dès 1966 par la création d’imposantes sculptures tissées, “Les Abakans”. L’envie de transcender cette pratique, le tissage, “pour en faire un art à l’état pur” créera un langage novateur. Le Centre d’art contemporain de Varsovie et Arts Événements permettent de retrouver Magdalena Abakanowicz à Paris autour d’une oeuvre jamais présentée en France, Hurma, réunissant 250 “personnages” qui forment une foule désorientée. Ces “personnages” de différentes tailles, en résine et toile de jute, se trouvent figés dans différentes postures. Une forme toujours tactile porteuse d’un profond réalisme laisse place à une étonnante abstraction sous-tendue par la multiplication des éléments, formant un tout rigoureux et énigmatique. Issue de la collection du Muzeum Narodowe de Wroclaw, une seconde exposition à Colmar propose une exploration de l’oeuvre de Magdalena Abakanowicz entre 1974 à 2000, pour aborder un cycle très cohérent intitulé “Les Altérations” : les “Figures Assises”, les “Dos”, les "Embryons", la "Foule" et les "Portraits anonymes".
Site officiel Magdalena Abakanowicz |
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