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Giovanni Anselmo |
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Giovanni Anselmo s'engage dans une réflexion permanente à propos de l’ordre des choses, des cycles de la nature, de la gravitation, des champs d’énergie qui impulsent tout mouvement, du rapport existentiel entre l’homme et la nature au sein du cosmos. Il visualise l’énergie dans des installations de matériaux placés en relation d’équilibre et de forte tension entre des forces opposées.
Le granit, symbole de dureté, lui permet de signifier des notions comme l’éternité ou la masse, qu’il met en scène pour figurer la loi physique de la pesanteur et par extension toutes les lois primordiales de la nature.
Dans l'oeuvre intitulée "Direzione" Giovanni Anselmo insère une boussole dont la direction de l'aiguille souligne la symétrie du triangle. Cette oeuvre fait surgir une dimension originelle, celle de la présence de l’axe tellurique qui renvoie à l’éternité.
Dans les années 70, Anselmo remplace la matière par le mot, ce qui le rapproche, du point de vue des moyens, de l'Art conceptuel.
Toute l'oeuvre de Giovanni Anselmo est une métaphore sur l’équilibre fragile de la vie et de l’art.
Installation composée de 8 projecteurs répartie dans les 4 coins de la salle d’exposition. Chacun d’entre eux projette vers le centre de l’espace d’exposition une diapositive sur laquelle est inscrit le mot "particolare" (particulier). En évoluant dans l’espace créé par ce dispositif, le spectateur entre en interaction avec l’oeuvre, voit son corps devenir support de la projection, rendant ainsi possible la matérialisation de l’image projetée.
Une forte tendance de l’art du 20ème siècle est de privilégier la représentation des idées (l’invisible) au détriment de la représentation de la réalité (le visible). A quoi ressemble une idée ? Comment donner corps à un concept ? En tant qu’artiste issu du mouvement de l’Arte povera et assez proche des problématiques de l’art conceptuel, Giovanni Anselmo s’interroge sur la figurabilité des idées, et réactualise l’ancestrale question philosophique : les idées existent-elles indépendamment de leur représentation ? Bien que son travail prenne souvent la forme de sculptures, le véritable médium d’Anselmo est la pensée.
Ici, la relation entre les éléments visuels (le mot particolare projeté) et les concepts (la détermination, le particulier, la différence) est d’ordre métonymique : le mot se substitue à l’idée puisqu’il en est une partie, (à la fois signe et signifiant). Si Anselmo avait voulu procéder de façon métaphorique, il aurait fait intervenir un élément visuel ou plastique n’ayant aucun rapport direct avec le concept travaillé, hormis une correspondance d'ordre imaginaire ou poétique. Or l’enjeu est ici de rester au plus près de la pensée, au degré zéro de l’image. L’Arte povera ne se caractérise pas seulement comme un art pauvre, mais aussi comme un art pur, ou plutôt un art de présentation pure. La pureté des idées n'ayant pas été préservée dans la langue mais ayant été maintenue intégralement dans les matériaux, il ne s’agit pas d’imposer une quelconque représentation aux matériaux, mais de les faire se présenter eux-mêmes.
Suivant cette logique, c’est dans ce dispositif de projection, qui tente une matérialisation de l’idée de
particularité, que réside l’enjeu esthétique de l’oeuvre d’Anselmo. L’image projetée sur le spectateur et
le concept ne font qu’un, puisque l'image agit comme un index pointé qui indique, détermine, distingue
ce qu’elle éclaire. C’est effectivement l’utilisation de la lumière comme matériau
Composée de deux blocs de granit polis et d’une laitue fraîche, cette oeuvre repose sur la mise en
équilibre et le contraste entre l’élément minéral (le granit souvent utilisé dans l’art funéraire) et la laitue
fraîche (signe de vitalité) et souligne l’effet de l’altération du temps et la fragilité du monde vivant. En
effet, il faut changer fréquemment l'élément végétal pour maintenir l’équilibre précaire de cette
sculpture. L’oeuvre prend également une dimension humoristique en apparaissant comme une grande
bouche vorace qui engloutit sa ration quotidienne.
Dans un bloc de granit triangulaire orienté vers le nord (axe de référence) est insérée une boussole
dont la direction de l'aiguille souligne la symétrie du triangle. Cette oeuvre fait surgir dans l’espace
culturel du musée une dimension originelle, celle de la présence de l’axe tellurique qui renvoie à
l’éternité.