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David Altmejd |
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La figure du loup-garou, emblématique chez David Altmejd, apparaît en 1999. Réinterprétée à plusieurs reprises, cette figure mi-animale mi-humaine permet à l'artiste d'exprimer la tension inhérente aux rapports antinomiques qu'il aime susciter dans ses oeuvres. Les monstres de David Altmejd font peur plus qu'ils ne séduisent. Mais ils se cachent généralement au sein de constructions de métal et de verre, d'échafaudages ornés de fleurs, d'oiseaux, de plumes et de miroirs qui ont quelque chose de vivant, de chatoyant, de merveilleux et d'indéniablement séduisant.
Les sculptures de David Altmejd mélangent graffitis, sous-vêtements souillés, fleurs de plastique et bijoux de pacotille. Connu pour ses installations qui multiplient les références aux légendes, au cinéma et à la science-fiction, David Altmejd expose au Québec, aux États-Unis et en Europe.
Chez David Altmejd, rien n'est vraiment ce qu'il semble être... Par condensation, déplacement, éclatement puis re-figuration, tout dans son oeuvre nous renvoie aux mécanismes du rêve. Aussi, l'artiste fait revivre plusieurs fantômes de la tradition artistique comme le socle, le cabinet de curiosité, le gisant, la vanitas et la relique. Chez David Altmejd, il y a de l'érotique et de l'onirique en quantité, et son intérêt pour la transformation des corps nous place d'emblée du côté d'un rapport intime et empathique à ses grands lycanthropes qui nous ressemblent, captés en pleine transformation et comme coincés quelque part entre l'humain et l'animal, le vivant et le minéral.
Ses oeuvres sont complexes et souvent autoréférentielles : des moulages et des objets sont mis en scène dans un décor exubérant, chargé d'ornements, de bijoux, de breloques et de toutes sortes de choses scintillantes. Il y a des fleurs aussi, des écureuils naturalisés, des ossements, des cheveux synthétiques, des cristaux, le morbide toujours inextricablement mêlé à une étrange beauté qui n'est jamais très loin du monde de l'enfance. Il y a aussi l'idée de la décapitation, de la douleur et de la violence. Chez David Altmejd, en effet, la mort est partout, mais elle n'est pas effrayante: elle marche doucement, toujours à moitié cachée. Elle est en fait le passage obligé vers l'inévitable transfiguration, idée centrale du travail de l'artiste.
Les constructions de David Altmejd annoncent la fin d'un monde. A la fois romantiques, futuristes et post-apocalyptiques, elles nous disent que la destruction peut être séduisante et parfois nécessaire. Par toutes sortes de stratagèmes plastiques, Altmejd laisse souvent un "trou noir" géométrique dans ses oeuvres ou dans le socle de ces dernières, une entrée inaccessible mais pourtant invitante, qui peut laisser supposer un accès réel au monde duquel sont issues ses pièces.
En quelques années, David Aldmejd acquiert une réputation internationale en participant notamment aux biennales d’Istanbul en 2003 et du Whitney Museum en 2004. Ses oeuvres sont visibles dans les collections permanentes du Guggenheim Museum et du Whitney Museum de New York.
En 2007, David Altmejd représente le Canada à la Biennale de Venise. En 2009, il remporte le prix des arts Sobey, l'un des prix les plus prestigieux en arts visuels au Canada. Le prix Sobey est décerné tous les deux ans à un artiste de moins de 40 ans qui a exposé ses oeuvres dans un musée ou une galerie d'art au cours des 18 mois précédant sa nomination.
"Ma préoccupation a toujours été d'avoir l'impression de faire quelque chose de complexe qui peut générer une énergie, dit-il. Mon défi est de toujours continuer à créer quelque chose de vivant." David Altmejd
"C'est en sculptant pour la première fois que j'ai compris que ce qui m'intéressait le plus, c'était de faire exister un objet dans ce monde. C'était ce que je trouvais de plus puissant."
"En fait, je travaille continuellement. Mais je ne le vois pas vraiment comme du travail, je n'ai pas l'impression que je suis un workaholic. L'art, ce n'est pas comme un job."
"J'ai acquis une façon de travailler propre à la ville, qui fonctionne bien. J'ai besoin d'avoir du bruit autour de moi pour pouvoir me concentrer, et New York, avec toute son activité, sa circulation, les gens partout, est une ville faite pour ça."
"Dès le départ, j'ai voulu faire quelque chose de très différent de tout, de très bizarre, et en même temps de très séduisant, à une époque où ce n'est pas très à la mode d'être séduisant. Certains disent que ce n'est pas le rôle de l'art d'être séduisant. Mais pourquoi les films pourraient-ils être visuellement magnifiques et pas les sculptures?"
"J'aime créer des tensions en associant des matériaux qu'on ne voit pas souvent ensemble, par exemple des matières artificielles comme le miroir, le verre, le plexiglas, avec des matières plus organiques comme le poil d'animaux"
"Parfois, j'ai l'impression que c'est la matière que j'utilise qui dicte tout ce que je fais. J'aime la sensation de perte de contrôle qu'on ressent quand l'oeuvre devient réalité et qu'elle se met à se transformer par elle-même, comme un organisme vivant."
"Je n'ai jamais eu l'impression d'avoir un rapport avec le monde à travers mon corps ou ma personnalité. Comme les comédiens très timides qui deviennent capables de faire des choses extravagantes une fois sur scène, moi c'est par mes sculptures que j'établis mon rapport avec le monde."
"Un bijou porté par un monstre est toujours plus étincelant, et le monstre qui le porte toujours plus grotesque"
"J'ai rencontré des gens vraiment intéressants qui critiquaient et commentaient mon travail, c'était extrêmement stimulant. Mon bac m'a aussi ouvert les yeux sur d'autres médiums. Je suis arrivé à l'UQAM comme dessinateur et comme peintre. J'en suis ressorti comme sculpteur."
"J'ai toujours été intéressé par l'évolution, par tout ce qui transforme la vie"
"Ce n'est pas la mort qui me fascine, mais la vie. Je me sers de la mort pour mieux montrer la vie, la rendre plus compréhensible."
Au printemps 2010, à Art Brussels et dans sa galerie, Xavier Hufkens met plein feux sur le sculpteur David Altmejd, qui représentait le Canada à la Biennale de Venise 2007 et qui vient de recevoir le Sobey Art Award, décerné en Nouvelle Ecosse aux jeunes artistes canadiens émergents.
Du 23 au 26 avril, Xavier Hufkens crée l’événement à Art Brussels 2010 (stand 1C-03) en présentant David Altmejd qu’il expose simultanément dans sa galerie et ce, jusqu’au 29 mai. Au 6-8 rue Saint-Georges à Bruxelles, on retrouve ainsi les étonnantes installations et créatures fantastiques en mutation du sculpteur canadien David Altmejd, le temps de cette exposition personnelle intitulée « Le Guide ».
Du 23 avril au 29 mai 2010, l’exposition « Le Guide » présente les récents travaux
du sculpteur canadien : de grandes boîtes en plexiglas qui contiennent des
créatures hybrides, tout droit sorties de sa mythologie personnelle, entre sciences
et science-fiction. L’artiste explique : « J’ai toujours été très intéressé par la
biologie, et plus spécifiquement par le corps, à travers l’idée de développement et de
transformation, et la circulation d’énergie via le système nerveux ». Aussi a-t-il conçu
ces grandes boîtes enfermant des créatures qui semblent capturées en apesanteur
pour que l’on puisse en détailler le complexe entrelacs de fils, chaînes et câbles
qui matérialisent leur présence. En démiurge cybernéticien, il s’attache à
l’infiniment petit pour montrer la structure d’animaux fantasmés comme s’il s’agissait
d’une radiographie. De cette finesse d’exécution microscopique émane une
grandeur, celle d’une énergie vitale qui ne demande qu’à se déployer.