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Achiam |
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Biographie AchiamLe sculpteur franco-israëlien Achiam, de son vrai nom Ahiam Shoshany, naît à Bet-Gan le 10 février 1916 en Israël. Il décède le 26 mars 2005 à Paris.
 En Israël, le père d'Achiam meurt de la fièvre jaune et son frère du paludisme. Achiam se consacre d’abord à faire revivre la ferme de son père, après avoir fait une école d’agriculture.
Emprisonné pour agitation politique, Achiam découvre la sculpture. En 1947, il part pour la France où il connaît Zadkine et Brancusi. Il étudie aux Beaux Arts.
 Après le décès d'Achiam, la communauté d'agglomération Arc de Seine se porte acquéreur d'une vingtaine de ses oeuvres. En ce qui concerne Ville-d'Avray, cinq sculptures, pour l'essentiel des statues évoquant la musique, sont installées dans le parc du Château à proximité du Conservatoire. Achiam utilise la pierre, le bois, ainsi que le bronze, pour créer des formes très dépouillées, essentiellement figuratives.
 Achiam aime le contact direct avec la matière dure. Il travaille la pierre en taille directe, technique qu’il emploie tout au long de son oeuvre, sur la pierre volcanique le plus souvent. Tout le talent d’Achiam réside en cette habilité à donner de la grâce à cette pierre d’apparence austère. Derrière l’apparente douceur de ses oeuvres se cache une lutte constante avec la matière.
 Les thèmes bibliques, la féminité et la musique sont au coeur de son oeuvre. Achiam est le chantre de la femme belle et triomphante, de la mère qui porte la vie. Il marque aussi un intérêt particulier pour les personnages de la Bible. Sensible à la musique, il sculpte joueurs de contrebasse, de corne ou de tambour dans un style toujours plus épuré.
 Oeuvres choisies AchiamAchiam concentre son travail sur le haut du corps pour mettre en valeur l'action du musicien, d'où un travail plus détaillé des mains, du visage et de l'hélicon, instrument de fanfare proche du tuba. Achiam a fait plusieurs versions de visages, certains manifestent l'expression de la douleur, d'autres celle de la révolte, ici c'est la joie et le visage animé d'un chanteur. À l'inverse du Joueur d'hélicon, ici c'est sur la partie inférieure de l'homme qu'Achiam concentre son travail. Particulièrement sensible à l'expression du lien qui unit l'homme à son instrument, il ne marque pas volontairement de séparation entre l'homme et l'instrument. Berger à la corne est une allusion à la jeunesse d'Achiam. Issu d'une famille de fermiers, il partait régulièrement garder le troupeau de ses parents dans les montagnes de Galilée. Plus que les attributs caractéristiques de la figure de la danseuse, c'est la représentation de son mouvement qui intéresse ici Achiam. Il le traduit par une torsion du buste et une silhouette élancée.
Les animaux sont une des thématiques fortes du travail d’Achiam. L’artiste ne retient de la figure de l’oiseau qu’une silhouette et évoque son plumage au travers des traces d’outil. L’aspect fuselé de l’animal lui confère une très grande dignité. Parmi ses nombreuses interprétations de la figure féminine, Achiam retient souvent celle de la femme sensuelle et désirable : Gracieuse révélant ses charmes inspire l’harmonie et une profonde douceur. On retrouve dans Méditation cette simplification des formes chère à Achiam, ainsi qu’une certaine gravité du visage propre à l’état méditatif. Cette oeuvre très structurée est principalement composée de formes en V. Douce et arrondie, Maternité assise semble constituer une enveloppe protectrice pour l’enfant. Belle constitue l’expression de la féminité telle que la concevait Achiam : des beautés révélées dans leur plus grande simplicité grâce à la technique de la taille directe, pourvues de grâce et de douceur. La musique est l’un des thèmes de prédilection d’Achiam qu’il décline dans la représentation d’une palette de musiciens. Achiam reçoit pour Joueur de Corne le Grand Prix des Beaux Arts de la Ville de Paris, prix très convoité qui lui permet de gagner en notoriété et de recevoir de nouvelles commandes. L’oeil de Salomon, représenté par un large orifice traversant la sculpture de part en part, symbolise la sagesse et l’esprit de justice du Roi, décrits par les textes bibliques. On peut distinguer, gravée dans la pierre, la couronne du roi. La position de repli est souvent représentée par Achiam et symbolise un rapport au monde, celui de l’être qui s’exclut. Sans doute s’agit-il ici d’une allusion à l’environnement de guerre qu’Achiam connaît à plusieurs reprises et qui le bouleverse profondément. Cette oeuvre fait partie des nombreuses représentations de la figure féminine réalisées par Achiam. Pour cette oeuvre, il cherche à mettre en avant un sentiment, celui de la tendresse, qu’il exprime dans la position tête contre épaule de la jeune femme. Jeunesse est à peu de choses près le miroir de la sculpture précédente : un bras esquissé posé sur le ventre, une main sur la poitrine. La minceur de cette femme, son port altier confèrent à cette sculpture beaucoup de présence. Peut être l’artiste a-t-il alors à l’esprit l’expression consacrée "l’insolence de la jeunesse". "C’est la guerre...avec son corps, elle protège son enfant." On retrouve ici l’attachement du sculpteur pour les formes simples : suivant une forme cubique, cette maternité évoque une tension, celle de la guerre menaçante. Seuls les attributs sexuels permettent de distinguer ces deux personnages... Ce couple montre l’intérêt d’Achiam pour la représentation de la sexualité et de la procréation. Cette oeuvre est une des nombreuses versions de la figure de la maternité effectuées par Achiam. En position agenouillée, elle semble présenter l’enfant au spectateur, un peu à la manière de la Vierge Marie. Le coq est une illustration du bestiaire réalisé par Achiam. Le caractère très épuré de la ligne est une référence directe au travail de son contemporain Brancusi, qui l’influence tout au long de sa carrière. Images, oeuvres et reproductions Achiam
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