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Bad painting |
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Le bad painting s'empare des thématiques les plus prosaïques, s'inspirant très volontiers de l'univers de l'enfance. Comme dit la comptine, une vache qui pisse dans un tonneau c'est rigolo mais c'est salaud. Salaud donc bad. Uriner librement et joyeusement en public c'est bad. Représenter sur une peinture un passant qui pisse c'est très très bad. Les cochonneries, la cochonnaille, le sang qui coule et le ketchup, tout cela n'est pas très propre. Bad comme sale, bad comme de la peinture qui dégouline, des coulures et des roulures. Tout se mélange dans le bad painting, les rencontres improbables se succèdent dans l'univers unifié du tableau.
Bad painting, méchante peinture ? Volontiers tapageur, le bad painting peut néanmoins s'avérer comme une joyeuse peinture. Certes les cadavres y côtoient souvent les bacchanales, les squelettes sont légion et le trait assassin, mais l'atmosphère du bad painting reste haute en couleur et nous propose un joyeux et féroce capharnaüm. Une peinture tapageuse, qu'on voit de loin, attirant l'oeil pour mieux le captiver. Car cet univers, où s'entrechoquent les réalités les plus diverses et variées, a besoin de temps pour se révéler et ne se dévoile pas au premier coup d'oeil. Dans ce fourmillement d'idées colorées, il est aisé de passer son chemin, de passer littéralement à côté de l'oeuvre. Bad painting, peinture médiocre et grossière ? Non. Définitivement non. Le bad painting est une peinture éprise de liberté, une peinture expressive qui jaillit, déborde et bouillonne, une mauvaise peinture qu'on aime avoir à la bonne.
Ludovic Moreeuw, 19 mars 2009.