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De Posada à AlÿsL'art mexicain de 1900 à aujourd'hui |
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Kunsthaus ZürichExposition du 16 mars 2012 au 20 mai 2012Le Kunsthaus Zürich présente l'exposition "De Posada à Alÿs. L'art mexicain de 1900 à aujourd'hui". Le Kunsthaus Zürich présente des positions de la création artistique mexicaine politiquement explosives. Point de départ, les feuilles graphiques de José Guadalupe Posada, l'un des principaux artistes et caricaturistes du Mexique au 19ème siècle. Son mot d'ordre «l'art contre la violence» est d'une brûlante actualité, il est aujourd'hui suivi par de jeunes artistes comme Francis Alÿs, Carlos Amorales et Teresa Margolles qui tirent leurs idées des conditions sociales précaires, des différences extrêmes entre les pauvres et les riches et de la violence qui règne dans de nombreuses régions du pays. Leurs peintures, projections de diapositives et travaux vidéos sont à la hauteur des scènes bouleversantes de Posada. La création artistique au Mexique occupe une place particulière dans l'art international des cent dernières années. Les artistes y associent de façon très conséquente l'actualité à la question de l'identité culturelle. L'art pour l'art, l'abstraction ou l'art conceptuel sont tout au plus des domaines périphériques de leur production. L'exposition pose un regard critique, actuel, sur la vie mexicaine, marquée depuis des décennies par les révoltes et les dysfonctionnements. La réalité quotidienne est représentée de manière très palpable aussi bien dans les gravures historiques et figuratives que dans les oeuvres du 21ème siècle. Les feuillets graphiques de José Guadalupe Posada (vers 1852-1913) sont le point de départ mais aussi le point culminant de cette exposition. Parmi ses créations les plus connues, il y a les «calaveras» ou caricatures en forme de squelettes, notamment la «Calavera Catrina» datant de 1913, dans laquelle il fait allusion, avec un sarcasme mordant et un humour très noir, à la classe supérieure avant et pendant la révolution. La perfection technique des gravures sur bois et sur linoleum, mais aussi des lithographies en noir et blanc, typiques des artistes mexicains, est tout à fait remarquable. Les illustrations, qui ont été utilisées pour la production de tracts d'opposition, sont considérées comme des icônes de la révolution. L'observateur est confronté à des scènes bouleversantes – de torture, de mort et d'expulsion. En plus des travaux de Posada sont exposées les gravures de divers artistes du 20ème siècle, dont Fernando Castro Pacheco (*1918), Leopoldo Méndez (1902–1969) et José Clemente Orozco (1883–1949). A cela viennent s'ajouter des oeuvres d'artistes contemporains comme Francis Alÿs (*1959), Carlos Amorales (*1970) et Teresa Margolles (*1963), qui abordent à peu près les mêmes thèmes que leurs prédécesseurs historiques. Ils prennent position avec provocation et révèlent les conditions de vie précaires du pays dans lequel ils vivent. Le belge Francis Alÿs traduit l'étroitesse des perspectives de vie de la majorité de la population dans des paysages monotones, sablonneux, sur lesquels viennent se greffer des affirmations politico-poétiques. Teresa Margolles montre les traces de crimes de violence au moyen de tanks à la frontière entre le Mexique et les États-Unis. Ce qui sort comme de la brume du véhicule, c'est l'eau qui a servi à laver l'habit du cadavre de la personne assassinée au bord de la route. Sur les rues imbibées par les vies gaspillées, il reste un film humide, bientôt évaporé – il se volatilise comme le souvenir des nouveaux crimes pratiqués chaque jour. Chez Carlos Amorales, on retrouve l'influence récurrente du symbolisme mexicain. Utilisant une technique voisine de celle de la gravure, il travaille avec les clichés du Mexique, qu'il fait dialoguer avec les oeuvres de Posada. Un grand corbeau assis sur un arbre, entouré de crânes, ensorcèle le visiteur. Le Kunsthaus Zürich a proposé un regard très particulier sur le Mexique en 1959, en organisant une exposition exotique sur l'art précolombien, colonial et contemporain de même que sur l'art populaire. La présentation de gravures mexicaines, une niche dans la collection du Kunsthaus, conçue et aménagée par la commissaire d'exposition invitée Milena Oehy, y fait écho. Une grande partie des quelques 40 travaux exposés est présentée pour la première fois en Suisse.
La base de la collection de gravures mexicaines, d'où provient la sélection
présentée, est constituée par le legs fait par Armin Haab (1919–1991). Le
collectionneur privé a fait don à la Société des beaux-arts zurichois, dans les
années 1980, de ses 350 gravures mexicaines rassemblées pendant plusieurs
décennies. Elles se composent de lithographies, d'eaux-fortes, de gravures sur
bois et sur linoleum, entre autres. La collection Haab est unique en Europe et
donne un bon aperçu du développement de la gravure figurative au Mexique
entre 1847 et 1976.
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