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Visions d’ÉgypteÉmile Prisse d’Avennes |
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BnF, ParisExposition du 1er mars au 5 juin 2011"Visions d’Égypte : Émile Prisse d’Avennes (1807-1879)" Affiche de l'exposition - BnF 2011 "Cette exposition va permettre de redécouvrir un pionnier de l’égyptologie, Émile Prisse d’Avennes, qui occupe une place particulière parmi les savants de son époque, pour s’être notamment intéressé autant à l’Égypte ancienne qu’à l’Égypte moderne, et à qui l’on doit l’un des trésors de la Bibliothèque, le papyrus Prisse." Bruno Racine, président de la Bibliothèque nationale de France. Au cours des deux longs séjours qu’il fit en Égypte au XIXe siècle, Émile Prisse d’Avennes voyagea en archéologue et en ethnologue, tout autant fasciné par l’Égypte ancienne que par l’Égypte moderne. Les documents qu’il en rapporta, calques, dessins et aquarelles, estampages, photographies de monuments et de décors aujourd’hui disparus, font l’objet d’une exposition exceptionnelle à la BnF. C’est à une rencontre de civilisations qu’invite cette exposition réalisée en partenariat avec le musée du Louvre, et dédiée à la fois à l’art égyptien et à l’art arabe. Elle fait découvrir une Égypte aux multiples facettes, à travers quelque deux cents pièces choisies dans le fonds Prisse d’Avennes, une collection d’une rare richesse, à la mesure de la diversité des centres d’intérêt de son auteur Émile Prisse d’Avennes (1807-1879). Si certaines pièces ont servi à la publication de ses ouvrages, beaucoup d’autres, restées inédites, sont présentées pour la première fois. De ses deux voyages en Égypte, de 1827 à 1844, où il acquiert une connaissance approfondie du pays et de la langue, puis de 1858 à 1860, Prisse d’Avennes rapporte ce qui compte parmi les plus belles pièces égyptologiques françaises, la Chambre des Ancêtres de Thoutmosis III, sauvée d’une destruction certaine, et le papyrus qui porte désormais son nom et qui constitue l’un des plus anciens manuscrits littéraires de l’Égypte ancienne, ainsi qu’une documentation incomparable.
Grâce à la reconstitution partielle de la tombe du grand vizir de Thoutmosis III, Rekhmiré, les visiteurs sont invités à découvrir un ensemble de calques monumentaux réalisés durant la seconde mission en Égypte, et à entendre la lecture de la traduction des inscriptions hiéroglyphiques.
Le fameux papyrus Prisse, qui réunit deux recueils de sagesse adressés par des vizirs à leurs
fils, transcrits au début du second millénaire avant Jésus-Christ, est exceptionnellement
présenté. Fragmenté en douze panneaux au XIXe siècle, il retrouve virtuellement, dans
l’exposition, sa forme originelle de rouleau tandis qu’une toute nouvelle traduction peut
être entendue. Au travers de cinq stations audiotactiles intégrées à la scénographie, cette
exposition s’adresse également au public déficient visuel.
À quelques mois du retour de sa seconde mission en Égypte, le 16 janvier 1860, Émile Prisse d’Avennes écrit à son ami, Félix Caignart de Saulcy, « J’ai parcouru l’Égypte avec l’ouvrage de la commission, celui de Gau & celui de Lepsius : toutes les planches que j’ai été à même de vérifier sont fautives, et ne donnent pas une idée complète de la beauté de l’art égyptien. Je reviens avec des calques soignés des plus belles peintures – des estampages de basreliefs – des coupes, des élévations soigneusement cotées et la plupart inédites grâce aux nouvelles fouilles du Vice-roi – enfin des photographies de tout ce qui était photographiable. Ce que j’ai fait avec les faibles ressources qui m’étaient accordées est immense. Je rapporte 300 dessins parmi lesquels il y a des calques coloriés de 7 à 8 mètres de longueur – plus de 400 mètres d’estampages – 150 photographies […] sans compter mes croquis & mes notes. Sans vantardise, j’ai recueilli de quoi faire le plus bel ouvrage qui ait encore été publié sur l’Égypte. » C’est dans ce fonds considérable, conservé en majeure partie au département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, que sont choisies les pièces présentées dans cette exposition ; si les unes ont servi à la réalisation de ses publications, de nombreuses autres sont restées inédites et sont exposées pour la première fois. Au fil des matériaux, calques souvent coloriés, estampages, aquarelles d’une grande fraîcheur, dessins, photographies de monuments aussi divers que temples, mosquées, mausolées mamelouks, habitations…, l’exposition montre l’archéologue à l’oeuvre et fait découvrir l’Égypte ancienne comme l’Égypte moderne qui ont fasciné l’égyptologue. Un ensemble de calques, réalisés par Prisse d’Avennes et Willem De Famars Testas, permet de reconstituer ici une partie des décors de la tombe de Rekhmiré, le grand vizir de Thoutmosis III, et l’on peut y entendre la lecture de la traduction des inscriptions hiéroglyphiques. Enfin, le Papyrus Prisse, le manuscrit littéraire sans doute le plus ancien au monde est exposé dans sa quasi-totalité ; l’histoire de sa découverte, de son arrivée en 1844 dans les collections de la Bibliothèque royale, de sa publication, est retracée. Sa forme originelle est reconstituée virtuellement, tandis qu’une lecture d’une toute nouvelle traduction peut être entendue. Le musée du Louvre présente conjointement, au département des Antiquités égyptiennes, salle 12, près de la Chambre des Ancêtres, l’exposition « L’Égypte de pierre de Prisse d’Avennes ».
Découvrir le parcours de l’exposition. |
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