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Vera Molnar |
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Dès 1946, Vera Molnar commence un travail de peinture abstraite et géométrique. Elle s'installe en France en 1947 et travaille, entre 1960 et 1968, à l'aide d'une "machine imaginaire". Les instruments cybernétiques étant trop onéreux à cette époque, elle décide en effet de travailler comme si elle le faisait avec une machine, c'est-à-dire de façon systématique. Sa procédure de recherche consiste alors à écrire des programmes simples et à élaborer des séries de transformations de formes selon des directives précises et par la fixation d'interdits. Elle intègre ici les méthodes de l'expérimentation scientifique.
Co-fondatrice du GRAV (Groupe de Recherche d'Art Visuel) en 1960, elle cherche avec d'autres artistes, tels que Horacio Garcia-Rossi, Julio Le Parc ou encore François Morellet, à intégrer physiquement et psychologiquement le spectateur dans l'oeuvre en déclinant des propositions plastiques liées à l'art cinétique et aux recherches sur l'expérience optique.
En 1967, elle co-fonde le groupe Art et Informatique à l'Institut d'Esthétique et des Sciences de l'Art de Paris et réalise en 1968 ses premiers travaux sur ordinateur. Ce dernier est utilisé comme un outil rapide et efficace facilitant l'investigation systématique du champ infini des possibles : il ne crée pas l'oeuvre à la place de l'artiste.
En 1969, elle fait une conférence sur "l'art et l'ordinateur" à l'Université expérimentale de Paris VIII, Vincennes. En 1971, elle travaille à l'Atelier de Recherche des Techniques Avancées au Centre Georges Pompidou à Paris et devient membre du CREIAV (Centre de Recherche Expérimentale et Informatique des Arts Visuels) à l'Université Paris I, Sorbonne.
Depuis 1995, Vera Molnar expose régulièrement à la galerie Oniris au rythme d’une exposition personnelle tous les deux à trois ans. Depuis les années 90, son travail est présenté dans les expositions européennes majeures sur l'art non-représentationnel et d'avant garde. En 2006 elle est membre fondateur de l'OSAS (Open Structures Art Society) à Budapest.
Vera Molnar peut être présentée comme un peintre géométrique : les éléments de base de son travail sont parmi les plus simples, les plus élémentaires : la ligne, le carré, le blanc, le noir, parfois des gris, des rouges, des bleus...
A l'exploration de ces formes, elle a consacré des dizaines d'années ; et elle continue aujourd'hui.
La représentation de la nature ne l'a jamais intéressée, et, quand elle cherche à expliquer les véritables raisons de son choix de travailler sur ces seules formes, c'est, dit-elle, que "la simplicité de ces formes l'émeut encore et toujours".
Vera Molnar est d’origine hongroise, mais elle vit à Paris depuis 1947. Elle est donc française et peintre abstraite, de la tendance qui appartient à l’art constructif, dans son acception la plus conséquente, la plus radicale qui soit : celle de l’art systématique dans lequel elle est engagée depuis 1950. Elle a participé à tous les débats qui ont animé la naissance de l’art cinétique et permis la création de La Nouvelle Tendance et est devenue à partir de 1968 l’une des pionnières de l’utilisation de l’ordinateur dans la création artistique.
Son art, conduit de façon expérimentale, porte sur la forme, sa transformation, son déplacement, sa perception. Son travail s’accompagne d’une intense réflexion théorique sur les moyens de la création et les mécanismes de la vision. Il a son origine chez Mondrian, Malevitch et les Concrets zurichois et trouve de nombreuses correspondances dans tous les travaux conduits en rapport avec les sciences exactes et les mathématiques en particulier.
Le travail, qui, chez d’autres, pourrait être systématique voire "machinique", a en réalité pour but de faire surgir l'imprévu, la liberté, l'imaginaire. Les lignes, par exemple, deviennent "extravagantes", comme nous le précisent d’ailleurs les titres de certains tableaux.