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Trônes en majesté

Château de Versailles

Exposition jusqu'au 19 juin 2011




Salon de Venus


  • Trône du roi Charles III d’Espagne (1716-1759-1788)

    Le décor de la salle du trône du palais royal de Madrid n’a pas changé depuis le règne de Charles III. Ayant hérité de la couronne d’Espagne en 1759, le souverain quitta Naples pour l’Espagne. Il trouva, dans la capitale, un palais royal récemment construit, mais dans lequel restait à terminer toute la décoration intérieure. Il chargea de la direction des travaux (achevés en 1764), son premier architecte, Francesco Sabatini, élève de Vanvitelli. Mattia Gasparini devint responsable de la chambre et des cabinets du roi. Giovanni Battista Natali dessina, quant à lui, en 1763, tout l’ensemble du mobilier de la salle du trône : les douze consoles et leurs trumeaux, constitués de glaces gigantesques pour l’époque, le fauteuil – exposé ici – le dais et sa tenture, brodée à Naples par Andrea Cotardi en fil d’argent doré sur velours tissé spécialement à Gênes.

    Le siège, comme le reste de ce mobilier, fut sculpté à Naples par Gennaro di Fiore et doré à Madrid entre 1766 et 1772. Dans le médaillon, situé sur le dossier du trône, figure le profil du roi Charles III. Depuis le règne d’Alphonse XII, chaque souverain a fait copier ce trône originel, en y incorporant son propre portrait. De nos jours, sous le dais du palais royal de Madrid, sont installés deux trônes : l’un avec l’effigie du roi Don Juan Carlos, l’autre avec celle de la reine Doña Sofía.

    Selon le souhait exprimé par Charles III, le gradin du trône fut encadré par quatre des douze lions en bronze commandés à Rome, par Vélasquez, pour la salle des Miroirs de l’ancien Alcázar de Madrid, où les Habsbourg d’Espagne donnaient leurs audiences solennelles. Ces douze lions étaient peut-être une référence à ceux qui entouraient le trône de Salomon.

  • Trône de l’empereur Nicolas II.

    Provenant de l’hôtel d’Estrée, ambassade de la Russie impériale, située rue de Grenelle à Paris, ce siège a été certainement réalisé en 1896, à l’occasion de la pose de la première pierre du pont Alexandre III. Fils de ce dernier, l’empereur Nicolas II (1868-1894-1918) vint à Paris pour présider les cérémonies marquant un nouvel épisode de l’alliance franco-russe. Le dossier de ce siège, de forme circulaire et frappé des armes impériales, reprenant le thème martial des boucliers antiques, s’inspire des réalisations conçues par les décorateurs Percier et Fontaine pour le trône de l’empereur Napoléon Ier.

  • Trône livré pour l’Ambassade de Prusse à Paris

    Symbole de la puissance montante du royaume de Prusse dans les années 1860, aspirant à cristalliser autour de lui la grande unité des états, ce trône, identifié par Christian Baulez, ancien conservateur au château de Versailles, est livré en 1864 à la résidence de l’ambassadeur de Prusse à Paris : l’hôtel de Beauharnais, rue de Lille. L’ambassade s’adresse à la maison d’ébénisterie Fourdinois à Paris. Une maison qui a triomphé presque sans partage dans le domaine de l’ébénisterie d’art, en obtenant les plus grandes récompenses lors des Expositions universelles de 1851, 1855 et 1862.

    Ce trône est à rapprocher, tant dans sa composition générale que dans son esprit, des deux trônes livrés en 1804 par François-Honoré-Georges Jacob-Desmalter (1770-1841) à la cour de Napoléon Ier, l’un étant destiné au palais des Tuileries, l’autre au château de Saint-Cloud, chacun étant créé d’après des modèles soumis par Charles Percier. Le répertoire utilisé est nettement inspiré des motifs chers au goût du Premier Empire : tors de lauriers, griffons, pieds léonins. Cet unicum dans le corpus de la maison Fourdinois ne laisse pas d’intriguer : il fait l’objet d’un dessin à la plume, conservé dans le fonds Fourdinois de la bibliothèque Forney, à Paris, il est publié en 1890 dans un luxueux album d’héliogravures, Maison Fourdinois. Nouveau Recueil d’ameublements : meubles, sièges, lits, tentures, etc.. Cependant sa restauration a confirmé la présence, sur l’un des montants de l’assise, de l’estampille JACOB, qui marque la dernière période d’activité de la dynastie des Jacob, entre 1830 et 1847, avant que Georges-Alphonse-Jacob Desmalter (1799-1870) ne vende son fonds de commerce à la maison Jeanselme en 1847. Une des clés se trouve sans doute dans le fait qu’Alexandre Georges Fourdinois fait ses premières armes de sculpteur sur bois auprès de François-Honoré-Jacob Desmalter avant de se lancer dans sa propre aventure en 1835.

    Parfaitement adapté au décor de l’hôtel de Beauharnais, le trône y est installé en bonne et due forme. Il quitte son écrin à une date indéterminée en 1914, ou 1918, peut-être à l’occasion des négociations liées aux réparations imposées à l’Allemagne après sa défaite en 1918, lorsque l’hôtel est récupéré par l’État français. Étonnant destin d’un trône assis entre deux empires, entre deux ébénistes de renom.

  • Trône du roi Louis XVI, réalisé pour l’Ambassade de France à Londres

    En 1783, le comte de Vergennes, ministre des Affaires étrangères à la cour de Versailles, dépêcha en qualité d’ambassadeur le comte d’Adhémar. Un ameublement complet fut envoyé par le Garde-Meuble de la Couronne à Londres pour décorer la salle du trône de la résidence officielle.

    Ce fauteuil identifié par Christian Baulez, sur lequel l’étiquette interdisait de s’asseoir, était destiné à représenter symboliquement l’autorité du roi de France. Le trône fut réalisé par François II Foliot, la sculpture du siège par Toussaint Foliot et sa dorure fut exécutée par Marie- Catherine Renon. Les accotoirs, terminés par deux têtes de lion, sont ornés d’une tige de fleur de lis traitée au naturel. Le dessus des pieds antérieurs, de part et d’autre de la traverse de l’assise, est décoré de fleurs de lis, sous la forme d’emblèmes héraldiques.

    Utilisé en 1858 par la reine Victoria, ce siège a reçu des ornements complémentaires (pattesdx de lions en bronze) ainsi qu’une nouvelle garniture capitonnée très éloignée de celle d’origine.

  • Trône du roi Stanislas-Auguste Poniatowski (1732-1798), roi de Pologne (1764-1795)

    Élu roi de Pologne en 1764, Stanislas-Auguste Poniatowski fait reconstruire une aile du palais royal de Varsovie et aménager les décors intérieurs par le soin d’artistes français, qui lui sont présentés par l’illustre Madame Geoffrin qu’il a connue à Paris. Plusieurs trônes figurent aujourd’hui dans les collections du palais royal. Celui sculpté sur les dessins de l’architecte dresdois, actif à Varsovie dès 1773, Jan Christian Kamsetzer (1753-1795) provient du mobilier de la Nouvelle Salle du Trône du palais royal de Varsovie. Il est mentionné dans les comptes des années 1785-1786 comme l’un des trois fauteuils réservés au roi. Dans l'inventaire dressé en 1837, il est décrit comme le « siège du tzar Nicolas Ier » puisqu’il avait servi, en 1829, à son intronisation comme roi de Pologne. Le double de la République polonaise et des Poniatowski fut alors remplacé par l’aigle bicéphale couronnée.

    De forme rectangulaire, ce siège est réalisé en bois sculpté et doré. Son dossier, dont le motif original a aujourd’hui été restitué, et est surmonté d’un cartouche aux armes du souverain, soutenu à gauche, par une allégorie de la justice et à droite par celle de la paix. Une grue, dont le bec est dirigé vers le haut, est sculptée au pied de la justice pour montrer la vigilance du monarque envers les menaces extérieures. Cette composition est inspirée d’un dessin de Jean Pillement, réalisé vers 1764 et repris par la suite dans un projet dû à François Boucher. Le trône se trouvait placé sous un dais dont les tentures furent exécutées à Lyon par la Maison de Camille Pernon et Cie. Par chance, ce trône a échappé aux destructions survenues lors de la Seconde Guerre mondiale.

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