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Robert Rauschenberg |
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Biographie Robert RauschenbergRobert Rauschenberg, "Riding Bikes", 1998, Berlin - photo Hans Bug "Ce n’est ni de l’Art pour l’Art, ni de l’Art contre l’art. Je suis pour l’Art, mais pour l’Art qui n’a rien à voir avec l’Art. L’Art a tout à voir avec la vie, mais il n’a rien à voir avec l’Art." Robert Rauschenberg. Le plasticien américain Robert Milton Ernest Rauschenberg, dit Robert Rauschenberg, naît à Port Arthur au Texas le 22 octobre 1925. Il décède le 12 mai 2008 à Captive Island en Floride. A la fois peintre, graveur, photographe et chorégraphe Robert Rauschenberg est un représentant de l'expressionnisme abstrait. Robert Rauschenberg commence par étudier brièvement la pharmacie au sein de l'Université du Texas à Austin. Il sert ensuite au sein de la marine américaine au cours de la Seconde Guerre mondiale. Une fois le conflit achevé, Rauschenberg s’inscrit au Kansas City Art Institute. Il y suit les enseignements de peinture, sculpture, histoire de l’art, composition, musique, mode et anatomie en 1947. Au début de l’année suivante, Rauschenberg part étudier l’art à Paris à l'Académie Julian. Il y fait la connaissance de Susan Weil avec qui il se marie plus tard. De cette union naîtra Christopher, leur fils. De retour aux États-Unis, à l’automne 1948, Rauschenberg continue sa formation au Black Mountain College en Caroline du Nord où il assiste aux cours de Josef Albers. A la fin de l'année 1949, Rauschenberg s’installe à New York, où il s’inscrit à l’Art Students League. En 1951, puis en 1952, il retourne au Black Mountain College où il se lie d’amitié avec Merce Cunningham, John Cage et David Tudor et participe à la pièce de John Cage intitulée "Theater Piece #1" (1952), considérée comme le premier Happening de l’histoire. À partir du début des années 50, Rauschenberg travaille pour le monde du théâtre et de la danse, créant des décors et des costumes pour Merce Cunningham, Paul Taylor, Steve Paxto, Viola Farbern et Trisha Brown, de même que pour ses propres productions, notamment "Pelican" en 1963. La première exposition individuelle de Robert Rauschenberg, qui se déroule à la Betty Parsons Gallery, à New York, au printemps 1951, rassemble des tableaux qui incorporent des éléments trouvés çà et là, comme des cartes géographiques et des miroirs. Les oeuvres de sa deuxième série, "White Paintings" (1951), forment des écrans destinés à refléter la lumière et les ombres de leur environnement. De l’automne 1952 au printemps 1953, Rauschenberg voyage en Europe et au Maghreb en compagnie de Cy Twombly, dont il a fait la connaissance à l’Art Students League. Au cours de ces voyages, Rauschenberg travaille à une série de collages, d’assemblages suspendus et de petites boîtes remplies d’objets trouvés. Ces créations sont exposées à Rome et à Florence. À son retour à New York en 1953, il se lance dans la série de tableaux "Red Paintings", qui intègrent des morceaux de journaux et de tissus à motifs. C’est à la fin de cette année-là qu'il rencontre Jasper Johns. À l’été 1954, Robert Rauschenberg, qui travaille à la série "Red Paintings", commence à ajouter des objets trouvés tels que des animaux en peluche, des roues, des sièges et des horloges à la surface de ses tableaux, créant ainsi ses premiers "Combines". Ces oeuvres peu conventionnelles repoussent les limites de ce que peut être une oeuvre d’art. L’intrication de différents matériaux restera un élément central de l’oeuvre de Robert Rauschenberg, par ailleurs caractérisée par l’expérimentation et le jeu.
BMW 635CSi peinte par Robert Rauschenberg - photo Davidwiz À la fin des années 50 et au début des années 60, les images rassemblées à droite, à gauche, occupent une place primordiale dans le langage visuel de Robert Rauschenberg, qui incorpore des reproductions de journaux et de magazines à ses dessins, à ses oeuvres imprimées et à ses peintures tout en perfectionnant sa maîtrise de différentes techniques comme le transfert avec solvant, la lithographie et la sérigraphie. Il conçoit ses dessins reposant sur la technique du transfert avec solvant à la même période que ses derniers "Combines", et y intègre le collage dans un espace à deux dimensions, les images trouvées côtoyant la surface de l’oeuvre et se mêlant à des zones dessinées ou peintes. Le mélange de figuration et d’abstraction demeurera une caractéristique permanente du style de Rauschenberg. Les peintures sérigraphiées datant des années 1962 à 1964 utilisent un moyen de reproduction commercial et mettent en valeur des thèmes traités dans les médias, rapprochant ainsi Rauschenberg du mouvement du Pop Art. Réalisant mécaniquement des écrans à partir de photographies, il parvient à reproduire à une grande échelle ses propres clichés ainsi que des images trouvées dans la presse populaire. En 1966, Rauschenberg, qui explore les applications possibles de l’électronique dans son art, fonde avec Billy Klüver, ingénieur auprès des Bell Telephone Laboratories, l’association Experiments in Art and Technology (EAT), destinée à promouvoir la coopération entre les artistes et les techniciens. Cette collaboration a donné naissance à "Oracle" (1960–65), installation regroupant cinq éléments, et à "Soundings" (1968), mur de miroirs muni de lumières activées par les sons qu’émettent les visiteurs. La quête incessante de Rauschenberg pour des techniques, des idées et des matériaux nouveaux le pousse tout au long de sa vie à explorer des voies inexplorées et peu conventionnelles. En 1970, Rauschenberg quitte New York pour s’installer à Captiva, une île dans le Golfe de Floride où il vivra et travaillera jusqu’à sa mort et où il épure sa palette de couleurs. Loin de l’imaginaire urbain, il privilégie alors un langage abstrait et l’utilisation de fibres naturelles comme le tissu et le papier. Les "Cardboards" en 1971 et les "Venetians" en 1972–1973 révèlent sa fascination pour les couleurs, les textures et l’histoire des matériaux trouvés. "Hoarfrosts" (1974–1975) et "Jammers" (1975–1976) explorent la beauté et le caractère disparate de tissus allant du coton au satin, tandis que "Spreads" (1975–1982) et "Scales" (1977–1981) incorporent des images transférées et sérigraphiées ainsi que des assemblages, parfois au sein d’installations occupant une pièce entière. En 1984, l’artiste crée le Rauschenberg Overseas Culture Interchange (ROCI). Cette exposition en évolution rassemblant plus de deux cents oeuvres reflète la croyance de Rauschenberg en la capacité de l’art et de la collaboration artistique à provoquer des changements sociaux à une échelle internationale. Elle constitue également le point d’orgue de son engagement continu en faveur des droits de l’Homme. Au cours d’une tournée de huit ans, l’exposition explore diverses cultures et pratiques artistiques régionales en faisant halte au Mexique, au Chili, au Venezuela, en Chine, au Tibet, au Japon, à Cuba, en Russie, en Allemagne et en Malaisie. Enfin, elle marque un dernier arrêt à la National Gallery of Art, à Washington. Tout au long de sa vie, Rauschenberg a tenu à s'engager dans des collaborations avec des artistes, des graveurs, des écrivains, des artisans, ainsi que des techniciens et des ingénieurs du monde entier, manifestant ainsi sa conception ouverte de l’art. Après avoir pour la première fois peint et sérigraphié une oeuvre sur du cuivre pour le ROCI, au Chili, en 1985, Robert Rauschenberg explore les utilisations possibles de ce métal et s’en sert comme support pour diverses techniques telles que la peinture, l’oxydation, l’émail et la sérigraphie dans plusieurs séries d’œuvres. Tandis que l’iconographie et les objets trouvés font souvent référence aux voyages de Rauschenberg, les surfaces métalliques reflètent l’environnement immédiat de ses œuvres. Très variées, les peintures sur métal comprennent les émaux brillamment colorés de "Urban Bourbons" (1988–1995) et les monochromes sombres de "Night Shades" (1991). Les Gluts, commencés en 1986, sont fabriqués à partir d'objets en ferraille comme des panneaux de stations essence et des éléments d’automobiles; une fois intégrés à des murs ou à des sculptures, leur identité d’origine est généralement dissimulée. Au début de l’année 1992, Robert Rauschenberg utilise une imprimante Iris pour produire des tirages couleur numériques de ses photographies. Il réalise alors des reproductions de grande taille et de haute résolution, aux teintes lumineuses : "Anagrams" (1995–2000), "Short Stories" (2000–2003), "Scenarios" (2002–2006) et "Runts" (2007–2008). Grâce à l’utilisation de la technique du transfert de pigments, ces séries mêlent la vision première de l’artiste avec les dernières avancées technologiques. Par le choix des matériaux comme par la relation entre l’art et le spectateur, la notion d’inclusion est omniprésente dans le travail de Rauschenberg. Quel que soit le médium qu’il choisit, qu’il s’agisse de peinture sur toile, métal, Plexiglas, papier, fresque, carton ou tissu, Robert Rauschenberg est un précurseur dans presque tous les champs de l’art contemporain.
"Je désire intégrer à ma toile n’importe quel objet de la vie." Robert Rauschenberg
Robert Rauschenberg : prix et distinctionsRobert Rauschenberg reçoit une multitude de prix et de récompenses, notamment : Grand Prix de la 32e Biennale de Venise (1964); Creative Arts Award, Brandeis University, Waltham, Massachusetts (1978); Grand Prix d’Honneur, Exposition internationale d’art graphique, Ljubljana, Yougoslavie (1979); Médaille d’or des arts graphiques, Oslo (1979); Skowhegan Medal for Painting, Skowhegan College, Maine (1982); Grammy Award for best album design pour un disque du groupe de pop Talking Heads (1984); Jerusalem Prize for Arts and Letters, Friends of Bezalel Academy of Jerusalem, Philadelphia Chapter (1984); Golden Plate Award, 25th Anniversary Salute to Excellence, American Academy of Achievement (1986); International Center of Photography Art Award (1987); Algur H. Meadows Award of Excellence in the Arts, Meadows School of the Arts, Southern Methodist University, Dallas (1989); Federal Design Achievement Award (1992); National Medal of Arts Award, remis par le président et la première dame des Etats-Unis (1993); Deuxième prix d’art d’Hiroshima, musée d’Art contemporain d’Hiroshima (1993); Prix mondial des arts Léonard de Vinci, Conseil culturel mondial, Mexico (1995); Lifetime Achievement Award in Contemporary Sculpture, International Sculpture Center, Washington (1996); Premier prix de l’art contemporain, ARCO et Fundación Argentaria, Madrid (1997); The Eighth Wexner Prize, Wexner Center, Ohio State University (2000); The Harbourfront Centre World Leaders Prize, Toronto (2001); Medal Award, The School of the Museum of Fine Arts, Boston (2002); Prix Julio Gonzalez, Instituto Valenciano de Arte Moderno (IVAM), Valence (2005); First place, U.S. Art Critics Association Best Monographic Museum Show Nationally (2005-2006) pour Robert Rauschenberg: Combines.
Robert Rauschenberg est élu membre de l’American Academy of Arts and Science, Boston (1978); membre étranger de l’Académie royale des Beaux-arts, Stockholm (1980); officier dans l’ordre des Arts et des Lettres, Ministère de la culture et de la communication, France (1981); membre de la Rhode Island School of Design (1981). Il a été récompensé par l’Ordre Andres Bello, Venezuela (1985). Il a été élu Honorary Royal Academician, Royal Academy of Arts, Londres (2000), et a reçu le titre de docteur honoris du Grinnell College, Iowa (1967), de l’University of South Florida, Tampa (1976), et de la New York University (1984).
Expositions Robert Rauschenberg (sélection)
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