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Robert Frank |
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Biographie Robert Frank"Lorsque les gens regardent mes photos, je voudrais qu’ils éprouvent la même chose que quand ils ont envie de relire les vers d’un poème". Robert Frank Robert Frank, photographe américain d'origine suisse, naît à Zurich le 9 novembre 1924 d'Hermann Frank et de Régina Zucker. Robert Frank grandit en Suisse, au sein d’une famille juive aisée. Son père Hermann est décorateur lorsqu’il quitte Francfort après la Première Guerre mondiale pour Bâle où il se lance dans les affaires et épouse Régina Zucker, fille d’industriels, qui a des problèmes de vue et deviendra progressivement aveugle. Ils ont deux fils, Manfred et Robert. La famille mène une existence relativement sereine, à l’abri des persécutions mais sans les ignorer. Cependant, à la suite du décret d’Hitler en 1941 qui exclut les Juifs de la nation allemande, Herman Frank entreprend une démarche auprès des autorités suisses et devient citoyen helvétique en 1945, quelques jours avant la fin de la guerre. Dès 1941, Robert Frank, qui a découvert la photographie vers l’âge de 12 ans mais ne l’a choisie pour profession qu’en 1940, est bénévole chez le photographe et graphiste Hermann Segesser qui l’initie à l’art moderne, notamment à l’oeuvre de Paul Klee. De 1942 à 1944, Robert Frank poursuit sa formation dans le studio de Michael Wolgensinger, ancien assistant de Hans Finsler, le directeur de la classe de photographie de l’école d’arts appliqués de Zurich, qui lui transmet ses idées sur la Nouvelle Photographie. Robert Frank apprend à maîtriser ses connaissances techniques et formelles, ainsi qu’à classer et présenter ses tirages par thèmes. Par ailleurs, influencé par Arnold Kübler, directeur de magazines, il fait également des incursions dans le registre du documentaire sur des sujets liés à la vie quotidienne de son pays. "Je ne savais pas ce que je voulais, mais je savais certainement ce que je ne voulais pas", a-t-il déclaré en évoquant ces années de formation qui prennent fin en 1946 avec un portfolio à spirale, "40 Photos" – vues de son pays et photographies de rue prises sur le vif qui se succèdent sans lien narratif ou linéaire apparent. À la fin de la guerre, Robert Frank découvre Paris, Milan et Bruxelles, où il photographie au Rolleiflex les traces du conflit, amorçant une démarche d’exploration sociale qu’il approfondira plus tard au Leica en Amérique du Sud et en Europe. En février 1947, très critique vis-à-vis du matérialisme de ses parents et des conventions bourgeoises et laissant derrière lui une existence préétablie et confortable, il quitte la Suisse pour se rendre aux États-Unis. L’Amérique, pays de la liberté, le fascine et il y trouve du travail mais il est profondément déçu par la place tenue par l’argent. À New York, il montre "40 Photos" à Alexey Brodovitch qui l’engage pour Harper´s Bazaar. En 1949, il regagne l’Europe, et pendant les années suivantes, il fait la navette entre les deux continents. Ses voyages le conduisent d’abord en Amérique du Sud, puis en 1949 en Espagne, en Angleterre, et à Paris, où il enregistre l’atmosphère de l’Ancien Monde. En 1953, c’est sans grand enthousiasme que Robert Frank retourne aux États-Unis. Marié et père de deux enfants, il demande une bourse du Guggenheim pour documenter visuellement la civilisation américaine. Le résultat, quatre ans plus tard, bouleverse l’histoire de la photographie documentaire et la vision de l’Amérique. Frank fait naître une nouvelle iconographie où des visages anonymes s’amalgament au bord de routes tristes, dans les excroissances urbaines ou les vides d’un territoire démesuré. Mais ces images fascinent et choquent, elles s’imposent aux regards et font reconnaître le langage original de ce photographe. Depuis la fin des années 50, Frank tourne des films et des vidéos à caractère autobiographique et expérimental qui prolongent les investigations formelles de ses polaroïds. Depuis les années 70, sa démarche est un dialogue réflexif entre les images et les textes. Son premier film, Pull my Daisy, est à l’origine du New American Cinema Group fondé en 1960, avec Jonas Mekas et John Cassavetes, destiné à défendre l’indépendance du cinéma dit d’avant-garde. La mobilité des prises de vue évoque les déplacements de l’oeil et instaure une forme d’empathie avec ce qui est photographié et filmé : les expérimentations artistiques, littéraires et musicales, les soubresauts de la libération des moeurs des années 60, et, plus généralement, les émotions et les processus qui les explorent. Les drames que Robert Frank traverse – la mort de ses deux enfants, Andrea, sa fille, en 1974 et Pablo, son fils, en 1994 –, transforment le détachement de ses débuts en une volonté constante de mise à nu et d’introspection. Son oeuvre reconduit de façon récurrente sa recherche de la vérité et explore deux univers : celui qui entoure le photographe et celui qui le constitue.
"Je fais toujours les mêmes images. Je regarde toujours l’extérieur pour essayer de regarder l’intérieur,
pour essayer de trouver quelque chose de vrai mais peut-être que rien n’est jamais vrai." Robert Frank
Vidéo Robert FrankRobert Frank : interview par JeudePaume |
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