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Jan Fabre |
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Biographie Jan Fabre Jan Fabre (à droite) "L'ennemi c'est la mode, celle qui récupère tout. La mode qui récupère le Che Guevara et le transforme en une icône creuse, une pure apparence vidée de son sens révolutionnaire." Jan Fabre L'artiste belge Jan Fabre naît en 1958 à Anvers. Jan Fabre est dessinateur, sculpteur, metteur en scène de théâtre et chorégraphe. L'arrière grand-père de Jan Fabre, Jean Henri Fabre, est l'inventeur de l'entomologie moderne (étude des insectes) et le pionnier de l'éthologie (analyse du comportement animal). Jan Fabre étudie à l’Académie Royale des Beaux-Arts et à l’Institut des arts décoratifs et artisanaux d’Anvers. A la fin des années 70, Jan Fabre présente des "actions" provocatrices et des "performances privées". Jan Fabre réalise des pièces mêlant danse et théâtre, dont la radicalité déclenche régulièrement la polémique, comme "Je suis sang" (2000) ou "L’Orgie de la Tolérance" (2009). Dessinateur impénitent, Jan Fabre est également créateur de sculptures, modèles et installations qui illustrent les grands thèmes fabriens de la métamorphose ou de l’artiste comme guerrier de la beauté.
"L'art tel que je le perçois est un moyen de défense de la vulnérabilité de notre état d'humain, de défense de la vulnérabilité de la Beauté." Jan Fabre
Oeuvres Jan FabreD'un balcon en bois inspiré par les escaliers flamands, Jan Fabre nous offre une vue sur un éternel champ de bataille avec 4 tranchées menant à un grand cratère. Dans ce cratère nous découvrons la tête dénuée de peau d'un géant. Sur cette tête se tient l'artiste, se présentant comme un lilliputien, creusant son chemin dans le cerveau, pour y découvrir non seulement la structure physionomique du visage, mais aussi la terra incognita du cerveau. Alors que que le sexe représente la force du potentiel créatif de l'artiste, le cerveau est quant à lui le lieu où cette force agit. C'est la raison pour laquelle Jan Fabre considère le cerveau comme "l'endroit le plus sexy du corps."
Jan Fabre crée une installation poétique, utilisant 3000 ossements humains et 10 crânes réalisés en verre de Murano, en créant deux autels se faisant face l'un l'autre. Certains des crânes et des os sont peints avec un stylo à bille bleu. La couleur bleue représente l'heure bleue, le moment mystique de la journée où les animaux nocturnes vont dormir et où les animaux diurnes se réveillent. Sur le premier autel / sarcophage, Jan Fabre présente le coeur fermé d'un homme. Sur l'autre, se trouve un coeur de femme ouvert, plus petit et plus élégant. Ces coeurs sont faits d'une mosaïque d'os humains et représentent le modèle du futur coeur de l'humanité : un coeur miséricordieux qui ne peut pas saigner.
L'oeuvre de Jan FabreSelon Jan Fabre, l'art ne consisterait pas en une simple quête spirituelle, mais serait également investi d'une puissante dimension corporelle. Fantastique et dérangeant, son oeuvre entremêle des éléments physiques de tout ordre et aborde des thématiques aussi diverses que la condition humaine, les instincts primaires, le monde des rêves ou encore les relations parfois complexes existant entre l'humain et le monde animal. L'oxymore du "guerrier de la beauté", qu'il revendique à plusieurs titres, demeure la manière la plus appropriée d'évoquer son travail. Il révèle un art de l'affrontement, souligne la finalité d'une quête idéaliste et met en lumière la dualité d'un Janus exhibant les contraires pour mieux les transcender : passé/avenir, vie/mort, rêve/cauchemar, discipline/chaos, corps physique/corps spirituel, réalité/fiction, immobilité/métamorphose, disparition/apparition sont autant de facettes inhérentes à l'oeuvre de Jan Fabre. Celui-ci agit comme un expérimentateur dont le laboratoire – celui des arts et des corps – prend en compte les symboles, métaphores, mythes de l’humanité.
L’univers "fabrien" est marqué par des figures emblématiques comme le chevalier, l’ange,
le scarabée ou le hibou. La découverte de l’entomologiste Jean-Henri Fabre est à l’origine
de sa passion pour le monde microscopique. Le scarabée sacré, auquel il s’identifie depuis la
fin des années 1970, deviendra son insecte fétiche, inlassablement décliné et mis en scène
dans ses séries de dessins et ses sculptures. En humaniste, il place l’étude du corps matériel et
spirituel au coeur de sa démarche artistique, n’hésitant pas à repousser ses propres limites
dans ses performances et ses films..
Expositions Jan Fabre (sélection)
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