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Une ballade d'amour et de mortPhotographie préraphaélite en Grande-Bretagne, 1848-1875 |
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Musée d'Orsay, ParisExposition du 8 mars - 29 mai 2011Le Musée d'Orsay présente l'exposition "Une ballade d'amour et de mort - Photographie préraphaélite en Grande-Bretagne, 1848-1875" du 8 mars au 29 mai 2011. John Ruskin, historien et critique d'art, a eu une influence considérable en Grande-Bretagne, non seulement sur le mouvement préraphaélite qui se crée en 1848, mais aussi sur le développement de la photographie à ses débuts, entre 1850 et 1860. Les peintres préraphaélites, dont les plus remarquables sont John Everett Millais, Dante Gabriel Rossetti, Holman Hunt et Ford Madox Brown, voulaient changer les conventions picturales dictées par la Royal Academy et, pour rendre compte des transformations de la vie moderne, inventèrent un langage radicalement nouveau, caractérisé par des couleurs vives et par la précision des détails. De très nombreuses correspondances existent entre les thèmes traités par les peintres préraphaélites et les photographes, lesquels entretenaient le plus souvent des liens avec les premiers, notamment Julia Margaret Cameron, David Wilkie Wynfield et Lewis Carroll. Dans le domaine du paysage, les peintres préraphaélites répondent à l'appel de John Ruskin et observent soigneusement la nature afin de la rendre dans tous ses détails les plus insignifiants. De leur côté, les photographes, tels Roger Fenton, Henry White, William J. Stillman, Colonel Henry Stuart Wortley, expérimentent la nouvelle technique du négatif au collodion humide, dont la caractéristique est d'encourager une vision précise, et obtiennent des effets similaires. Tout séduit qu’il ait été au début par le daguerréotype qui permettait à l’oeil de découvrir des parties infimes et négligées, John Ruskin n’en était pas moins très critique à l’égard de la photographie de paysage, incapable de restituer les couleurs de la nature et en particulier du ciel. Pour les critiques photographiques, ce défaut donna également lieu à un important débat. Dans celui du portrait, les liens sont évidents entre les portraits peints par Watts et ceux photographiés par Cameron. Cette dernière, en utilisant des lentilles spécifiques et en photographiant ses modèles en gros plan, obtient au moyen du négatif verre des effets inverses de la précision voulue par John Ruskin et se signale par la largeur des modelés et des contours, ainsi que des compositions, qui évoquent la peinture de Raphaël, source d’inspiration pour Watts également. Le peintre Dante Gabriel Rossetti dessine et peint sans relâche Jane Morris, modèle dont il était épris, et fait réaliser par Robert Parsons, sous sa direction, une série de photographies qui rendent aussi bien compte que les tableaux de la fascinante présence de la jeune femme. De la même manière que les peintres préraphaélites, les photographes victoriens traitent volontiers des sujets religieux ou historiques, trouvant une inspiration commune dans les poèmes de Dante, de Shakespeare, de Byron éventuellement et surtout le cycle Arthurien remis à la mode par Lord Tennyson, le « poète lauréat ». Sur le plan formel, le tableau de Millais, Ophélie, une des plus grandes réussites du peintre, fut une source pour la photographie de Henry Peach Robinson, The Lady of Shalott, même si le thème en est différent. Enfin, peintres préraphaélites et photographes victoriens ont également aimé raconter des scènes de la vie moderne, avec une intention moralisante. Ainsi She never Told her love, photographie composée par Robinson, qui connut un succès considérable lorsqu'elle fut exposée en 1858 au Crystal Palace, ou encore le tableau de William Holman Hunt, Awakening of Conscience, ainsi que celui peint par Rossetti : Found, tableau dans lequel un paysan retrouve à la ville son ancien amour devenue une prostituée. Tandis que le mouvement préraphaélite en peinture va se transformer autour des années 1880, avec des artistes et des écrivains tels que William Morris, Burne-Jones, Whistler et Oscar Wilde, en un mouvement très différent car uniquement orienté vers le culte du beau et non celui du beau et du bien qu’avait voulu John Ruskin, les photographes britanniques inspirés par les préraphaélites vont être à la source du mouvement pictorialiste qui s'épanouira dans les années 1890 et sera nourri des textes d'Henry Peach Robinson et de Peter Henry Emerson, prônant une photographie artistique.
L'exposition est organisée par la National Gallery of Art de Washington en collaboration
avec le musée d'Orsay.
Le commissariat est assuré par Diane Waggoner, conservateur à la National Gallery of Art de Washington et
Françoise Heilbrun, conservateur en chef au musée d'Orsay.
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