Philippe Parreno

L'artiste français Philippe Parreno naît en 1964 à Oran en Algérie.

Philippe Parreno s'est fait connaître dans les années 1990, suscitant l'enthousiasme de la critique par une oeuvre qui recourt à une grande diversité de supports, parmi lesquels le film, la sculpture, la performance et le texte.

Philippe Parreno travaille particulièrement à partir d'un univers cinématographique ou télévisuel où le langage, la narration, la temporalité, sont prédominants. Il pointe du doigt une civilisation qui normalise, standardise et régule autant qu'elle le peut notre expérience du réel.

Il se sert des médias qu'il déforme et détourne pour en révéler les rouages et la perversion et en recentrer le propos. La désinvolture dans le maniement des références et des codes se double chez Parreno d'une gravité acide et d'un humour noir.

Ce qui compte, c'est la fluidité des signes, leur circulation : d'une installation à l'autre, il instaure sa logique de l'accumulation, se refusant à toute synthèse entre différentes approches du réel.

Philippe Parreno a notamment présenté des expositions individuelles à la Serpentine Gallery de Londres (2010), au CCS, Bard College de New York (2010), au Centre Georges Pompidou de Paris (2009), à l'Irish Museum of Modern Art de Dublin (2009) et à la Kunsthalle Zürich de Zurich (2009).

L'oeuvre de Philippe Parreno est représentée, entre autres, dans les collections suivantes : Centre Georges Pompidou, Paris; Daimler Contemporary, Berlin; Fondation Beyeler, Riehen/Bâle; 21st Century Museum of Contemporary Art, Kanazawa, Japon; Arc/musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, Paris; Musée du Luxembourg, Paris; Museum of Modern Art (MoMA), New York; San Francisco Museum of Modern Art (SFMoMA), San Francisco; Solomon R. Guggenheim Museum, New York; Tate Modern, Londres; Walker Art Center, Minneapolis.

"Je conçois mes expositions comme un film. Je pense en séquences, je pense au rythme de l'expérience offerte au visiteur. Ou comme à de la musique : mes expositions se développent souvent comme une partition. Elles se déploient dans le temps." Philippe Parreno

Expositions Philippe Parreno (sélection)

Philippe Parreno - Photo: Claudio Cassano

2012 : Philippe Parreno - Fondation Beyeler, Bâle

Citations Philippe Parreno

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"Les livres sont de remarquables outils de présentation peut-être l'expérience de la lecture redeviendra-t-elle fondamentale. La lecture est aussi un état physique ; elle exige une attention particulière, une attention flottante. Les moments où on se déconnecte de la lecture, où on se met à rêver, sont très agréables. On est dans sa tête, à imaginer des choses, pendant qu'on vous parle..." (Christine Macel avec Karen Marta (éd.), Philippe Parreno, cat. expo Centre Georges Pompidou, Galerie Sud, Paris, publ. JRP|Ringier, Zurich, 2009, p. 23)

"Je m'intéresse à la façon dont le son peut faire avancer les choses. Le son sera le maître et l'image l'esclave." (Parreno Philippe et Stuart Jeffries (Interviewer). « Philippe Parreno: timing is everything ». In: The Guardian. 15 novembre 2010)

"Aujourd'hui, il n'y a plus d'images belles en soi, il y a des chaînes d'images." (Christine Macel avec Karen Marta (éd.), Philippe Parreno, cat. expo Centre Georges Pompidou, Galerie Sud, Paris, publ. JRP|Ringier, Zurich, 2009, p. 20)

"...J'aime les métahistoires, les histoires d'histoires. Un objet est-il toujours la fin de quelque chose ? Tout commence-t-il vraiment toujours par un scénario pour s'achever par un objet ? Doit-il toujours y avoir un happy end à tout ? Pourquoi les histoires ne pourraient-elles pas avoir plusieurs fins ?" (Christine Macel avec Karen Marta (éd.), Philippe Parreno, cat. expo Centre Georges Pompidou, Galerie Sud, Paris, publ. JRP|Ringier, Zurich, 2009, p. 20)

"L'image d'ordinateur n'est pas un instrument d'exploration de la réalité... Elle modifie le réel." (« La Peur des anges/Fear of Angels », Documents sur l'art n° 1, Octobre 1992, p.56)

"... Je m'intéresse souvent davantage aux processus qu'aux solutions..." (Christine Macel avec Karen Marta (éd.), Philippe Parreno, cat. expo Centre Georges Pompidou, Galerie Sud, Paris, publ. JRP|Ringier, Zurich, 2009, p. 20)

"Le film noir est pertinent en un sens. Vous connaissez le film noir typique qui commence par une longue scène, sans dialogue, où le méchant joué par Alain Delon est allongé sur son lit à fumer interminablement une cigarette..." (Christine Macel avec Karen Marta (éd.), Philippe Parreno, cat. expo Centre Georges Pompidou, Galerie Sud, Paris, publ. JRP|Ringier, Zurich, 2009, p. 24)