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Philippe Parreno |
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Fondation Beyeler, BâleExposition du 10 juin 2012 – 30 septembre 2012Philippe Parreno - Photo: Matthias Willi La Fondation Beyeler consacre une exposition à l'artiste français Philippe Parreno. Considérant l'exposition comme un moyen d'expression à part entière, Parreno a cherché à redéfinir l'expérience qu'elle constitue en explorant ses possibilités d'« objet » cohérent, au lieu d'en faire un assemblage d'oeuvres disparates. Cette exposition a pour commissaires le directeur de la Fondation Beyeler Sam Keller et Michiko Kono, Associate Curator. Pour sa présentation à la Fondation Beyeler, Philippe Parreno propose deux nouveaux films qui s'intègrent dans une mise en scène guidant le visiteur à travers tout l'espace de l'exposition à l'aide d'une chorégraphie de sons et d'images. Le premier film, Continuously Habitable Zones aka C.H.Z. (2011), est lié à un territoire et présente des vues d'un jardin noir créé au Portugal par Philippe Parreno en collaboration avec un paysagiste, Bas Smets. Un paysage a produit un film, et un film a produit un paysage. Le paysage est pérenne; il est ce que l'image rejette. Le mouvement et la position de la caméra ont façonné et sculpté le paysage. Il n'y a pas de coupures, il n'y a que l'espace qui s'étire et se replie sur lui-même. C.H.Z. sont les initiales de « Continuously Habitable Zones », un terme en astrobiologie qui désigne les planètes réunissant des conditions pour que la vie apparaisse. La science n'exclut pas que la vie puisse se développer sur une planète appartenant à un système comptant plusieurs petits soleils (dwarf suns) plutôt qu'un soleil unique très brillant. Dans ces zones, la photosynthèse saturée produirait une végétation noire. Science et fiction se fondent dans C.H.Z. Le paysage devient une oeuvre d'art qui existe simultanément dans deux mondes : C.H.Z. est une bête bicéphale qui vit à la fois dans le monde de l'image animée et dans le monde de notre réalité physique. Il s'agit de la genèse d'une bête, de quelque chose qui est capable de résister aux conditions de sa création. La bande-son est entièrement constituée d'enregistrements souterrains réalisés par des microphones de contact et des sismographes enfoncés dans la terre.
Le deuxième film, Marilyn (2012), présenté pour la première fois à la Fondation Beyeler, est
le portrait d'un fantôme. Il fait apparaître Marilyn Monroe au cours d'une séance
fantasmagorique dans une suite de l'hôtel Waldorf Astoria de New York où elle a vécu dans
les années 1950. La fantasmagorie était une forme précoce de cinéma, une sorte de numéro
de cirque où des prestidigitateurs utilisaient un éclairage étrange et de la fumée artificielle
pour appeler une apparition éthérée dans une tentative pour faire revenir les morts. Le film
reproduit la présence de Marilyn Monroe au moyen de trois algorithmes : la caméra devient
ses yeux, un ordinateur reconstruit la prosodie de sa voix, un robot recrée son écriture. La
morte est réincarnée dans une image qui est en réalité un automate, quelque chose qui
ressemble à un être humain, quelque chose de quasi humain.
Une salle de la collection permanente de la Fondation Beyeler est consacrée à deux nouvelles séries de dessins liés aux films. Une série d'une trentaine de dessins à l'encre montre dix perspectives du paysage de C.H.Z. Une autre série comprend des textes écrits par le robot de Marilyn sur du papier à lettres de l'hôtel Waldorf Astoria. Ces dessins, une cinquantaine au total, sont exposés en deux ensembles dans une salle qui donne sur le bassin aux nénuphars. Deux Marquees marquent l'entrée de la salle de projection des films. Elles ressemblent aux sortes d'auvents illuminés que l'on voit à l'entrée des théâtres et des cinémas. Les deux Marquees, créées spécifiquement pour la Fondation Beyeler, sont faites d'acier, de miroirs et d'ampoules électriques et font l'effet d'excroissances lumineuses de l'architecture de Renzo Piano.
Enfin, deux installations sonores donnent au spectateur l'impression que le musée prend vie
dans le sillage de Marilyn et de Continuously Habitable Zones aka C.H.Z. La première
installation fait sortir les bandes-son des films de la salle de projection pour les transporter
dans le jardin d'hiver. Pour la deuxième installation, des nénuphars soniques flottent aux
côtés de vrais nénuphars dans le bassin qui jouxte l'entrée du musée, laissant le son de la
« bête végétale » de C.H.Z. s'échapper dans le jardin.
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