Annuaire gratuit Référencement Achat tableaux peintures Expositions Médias Bio Série Afrique Série Paysage Jack the Ripper Roswell Ali Baba Vache folle Aquarelles Encres Vénus Saint georges Restaurants Rats | ||||||||||
Patrick Tosani |
|||
Biographie Patrick Tosani"Je conçois l’image comme une proposition vivante, recyclée en permanence par le spectateur". Patrick Tosani Le photographe et plasticien français Patrick Tosani naît en 1954. Patrick Tosani fait des études d’architecture à Paris, de 1973 à 1976. Depuis 1976, il développe un travail photographique où les questions d’espace et d’échelles sont centrales. Le processus photographique, ses potentialités, ses limites, la relation au réel seront constamment interrogés à travers des séries sur les objets, les corps, les vêtements... A partir d’un propos simple "je me pose systématiquement la question : quelle réalité vais-je restituer ? Que va devenir l’objet ?"[...], Patrick Tosani propose des images d’une grande beauté plastique ; réalisées en atelier, lieu de transformation, de transmutation où l’action devient image, elles sont le résultat d’une expérimentation qui met en jeu le geste essentiel de la photographie, celui d’isoler une portion du réel par le cadrage. Patrick Tosani travaille avec les moyens les plus descriptifs de la photographie : la clarté, la netteté, la profondeur de champ, la frontalité des prises de vue, la couleur. Pourtant les objets photographiés désorientent le visiteur qui dans un premier temps peine à les reconnaître. Ces objets extraits du quotidien (cuillères, talons, glaçons…), ou des fragments de corps (têtes, pieds…), sont érigés en sculptures monumentales par la construction de l’image : un point de vue inhabituel, un contexte évacué, l’agrandissement et la modification de l’échelle qui brouillent les repères. Ainsi, face aux images, le spectateur accomplit une expérience généralement réservée à l’appréhension de la sculpture. C’est ce rapport particulier à l’espace qui caractérise l’oeuvre de Patrick Tosani.
L'oeuvre de Patrick Tosani figure dans de nombreuses collections publiques en France et à l’étranger. Il réalise plusieurs commandes publiques à Metz, Villeurbanne, Beauvais. Il est lauréat du Prix Kodak de la Critique Photographique en 1983 et du Prix Niepce en 1997.
En 2008 et 2009, l’artiste collabore avec l’architecte Philippe Lankry pour la réalisation d’une façade photographique en verre sur un bâtiment public de la ville de Paris.
Expositions Patrick Tosani (sélection)
Du 2 avril au 19 juin 2011, l’espace singulier du CPIF permet à Patrick Tosani de déployer et d’articuler trois séries récentes et inédites de photographies dont certaines, de très grands formats, réalisées à la mesure de ce vaste lieu. L’exposition conçue comme un dispositif d’expérimentation, travaille l’espace avec des images amplifiées et incite au déplacement. L’artiste invite le visiteur à rejouer l’expérience à l’oeuvre dans certaines images où le corps se confronte à une modélisation de l’architecture ; à ceci près que le rapport d’échelle est inversé, puisque l’observateur se trouve entouré d’objets et de corps monumentalisés. En effet, dans la lignée de ses précédents travaux, les photographies installées au CPIF résultent d’expériences ; les objets sont soumis à diverses actions : des maquettes d’architectures sont juxtaposées à des parties de corps humain qui paraissent surdimensionnées - Architecture et corps, 2006 ; elles sont éclairées, perturbées, creusées de perspectives contradictoires par des vues urbaines projetées en diapositives - Architecture et photographie, 2006-2007 ; soit encore recouvertes de peinture fraîche appliquée selon différents procédés (coulure, brossage,...) - Architecture et peinture, 2009-2010. Tous ces éléments interagissent et se confrontent jusqu’à ce que quelque chose advienne : un événement visuel ou spatial que la photographie enregistre, interrogeant l’apparence des choses et notre perception du monde. Si l’objet reste reconnaissable, sa fonction devient incertaine. Débordé par une matière mouvante, l’archétype, le "substrat de réalité" qu’est la maquette devient précaire, forme en devenir, matière organique. Une réalité plus concrète et précise est réintroduite, une certaine corporéité vient perturber l’ordre idéal de l’architecture, le métamorphoser.
Le trouble jeté sur la perception et la reconnaissance est moins lié à l’objet/sujet de la photographie qu’à la nature du medium. Le titre Assemblages se réfère aussi bien à ce qui se passe dans l’image, à l’agencement des rapports complexes entre photographie, peinture et sculpture, surface et volume, image et espace, qu’à l’articulation des trois séries dans l’espace du lieu, à la retranscription d’une présence, d’un trajet, d’un rapport au monde.
|
|||