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Patrick Chauvel |
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Biographie Patrick ChauvelLe reporter-photographe de guerre français Patrick Chauvel naît en 1949. Il est également écrivain, romancier, réalisateur et acteur. Patrick Chauvel est l’un des rares reporters à avoir couvert les conflits majeurs de ces quarante dernières années. Comme lui, ses images ont fait le tour du monde : la Thaïlande, le Pakistan, Israël, la Palestine, l’Irak, le Kosovo, la Tchétchénie, l’Afghanistan, la Yougoslavie, le Panama, le Salvador, le Liban, la Colombie, l’Angola, mais encore le Cambodge ou l’Irlande du Nord... L’oeil dans le viseur d’un appareil photo ou d’une caméra, le grand reporter de guerre a consacré sa vie à témoigner.
Patrick Chauvel a reçu le prix World Press et le prix du photojournalisme d’Angers pour son travail.
Expositions Patrick Chauvel (sélection)
"Patrick Chauvel se définit comme « rapporteur de guerre ». Selon les mots de James Nachtwey, les photographes enregistrent l’histoire et participent à en changer le cours. Ils mettent un visage sur des faits qui peuvent sembler lointains et abstraits, ils donnent une voix à ceux qui n’en ont pas. En témoignant des dommages causés par la guerre, ils nous aident à modifier notre comportement. Ils stimulent l’opinion publique pour qu’elle agisse sur les politiques. Depuis la guerre du Vietnam, Patrick Chauvel a observé et photographié tous les théâtres d’opération, se donnant pour mission de montrer la guerre dans l’espoir de la combattre. La France vit aujourd’hui l’une des plus longues périodes de paix de son histoire. La violence est devenue épisodique, marginale. Mais la paix n’est jamais acquise. Chauvel se souvient de Beyrouth comme d’une ville heureuse, prospère, insouciante, multiculturelle. Du jour au lendemain, le Liban a sombré dans une guerre civile qui a fait 150 000 morts. Il a passé plusieurs mois à Belfast. Il a séjourné à Sarajevo, une ville européenne donnée comme exemple de cohabitation réussie entre des communautés différentes puis martyrisées par une guerre fratricide. « Guerre ici » est une alerte. En superposant une image de guerre réelle sur une photographie du Paris actuel, Patrick Chauvel pousse à l’extrême le message que tous les journalistes de guerre veulent transmettre. Il faut rester mobilisé pour sauvegarder la paix."
Valérie-Anne Giscard d’Estaing, directrice de la Galerie Photo12
"C’était un reportage sur Catherine Deneuve en avril 1972, à Sipa Press. Je n’avais jamais rencontré Patrick avant. Il m’a ensuite apporté un nouveau reportage sur la star à la naissance de Chiara, puis il m’a annoncé qu’il en avait assez du showbiz. Il désirait aller en Irlande du Nord. Et il nous a ramené son « Bloody Friday » (21 juillet 1972). Des photos publiées de Paris Match à « Time », « News-week », dans les plus grands magazines. Il était grand reporter. Il a décidé de quitter Sipa pour Sygma parce que je ne voulais pas le renvoyer au Cambodge, où il avait été gravement blessé. On y dénombrait alors plus de 20 photographes et journalistes tués ou portés disparus, de Gilles Caron à Sean Flynn, le fils d’Errol Flynn dont le corps n’a jamais été retrouvé. Il était un fils pour moi et je n’ai pas cédé, mais j’ai suivi de loin sa carrière de photographe, écrivain, romancier, réalisateur, acteur. Je me souviens d’un dîner avec Jean et Thérèse Lartéguy, Jean Lacouture, la tante de Patrick et son mari, Pierre Schoendoerffer, nous évoquions les aventures de Patrick à Panama, au Nicaragua, en Tchétchénie, en Iran-Irak, en Yougoslavie, en Erythrée, au Liban, en Afghanistan, et ailleurs... Celle que Patrick préfère, c’est la Tchétchénie ; c’est aussi celle où il a dû relever le plus de défis. En janvier 1995, notre photographe Alfred Yaghobzadeh a été gravement blessé à Grozny. Affolés, nous cherchions le moyen de le rapatrier. Alexandra Boulat nous a donné un tuyau : des avions médicalisés en Finlande qui n’avaient pas besoin de visa. Mais il fallait amener le blessé en Ingouchie, où Noël Quidu et Luc Delahaye ont réussi à le transporter en voiture. Mais là, les Finlandais n’ont pas pu atterrir et nous ont demandé de l’acheminer en Ossétie. En Ingouchie, c’est Patrick qui a surveillé l’opération consistant à enlever les éclats d’obus du corps d’Alfred. Puis Patrick l’a accompagné assis près de la civière, dans l’ambulance. Un hélicoptère russe les attendait pour les transporter en Ossétie. Là-bas, Patrick l’a encore porté sur son dos pour l’embarquer dans l’avion sanitaire finlandais qui l’a rapatrié à Paris où, dès son arrivée, de nuit, dans un hôpital militaire, il a été réopéré. Et sauvé. On dit que ce fut un miracle. Patrick a fait preuve de courage et de grande humanité. Aujourd’hui, comme il est pratiquement impossible d’obtenir des journaux des garanties pour partir couvrir les conflits, Patrick a eu cette idée formidable : « Amener la guerre à Paris ». Dans son expo « Guerre ici », on voit les photos de guerre de Patrick superposées aux décors historiques des rues de Paris ; ainsi, le public peut découvrir le visage de la guerre et sa dévastation."
Göksin Sipahioglu, fondateur de l’agence SIPA
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