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Le papier à l’oeuvre |
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Musée du Louvre, ParisExposition du 9 juin - 5 septembre 2011Soixante-dix oeuvres sur papier d’une cinquantaine d’artistes actifs entre le XVe siècle et le XXIe siècle, ont été sélectionnées dans les fonds parisiens du département des arts graphiques du musée du Louvre, du musée d’Orsay, du musée national d’art moderne et dans ceux de diverses collections françaises. L’artiste dessine avec différents outils sur toutes sortes de papiers, blancs ou colorés, transparents ou non, pris au hasard, réemployés ou soigneusement choisis. Il les marque, il les griffe, il les recouvre ; il les assemble ou les découpe, il les colle, les agrafe ou encore les punaise. Il sélectionne et choisit avec le plus grand soin de précieux papiers d’art ou il dessine sur ce qui lui tombe sous la main. Il peut aussi déchirer, perforer, brûler son papier, ses papiers, mais toujours pour mieux les magnifier, comme pour les honorer. En confrontant les générations, il s’agit de démontrer que le papier est un acteur à part entière du dessin. L’exposition s’organise en cinq sections, jouant par principe sur les rapprochements entre anciens et modernes et sur la diversité des partis techniques et esthétiques.
La couleur peut être un masque, cachant, recouvrant le support tout en mettant en valeur le dessin de l’artiste : on voit ainsi des dessins sur papier rose de Sandro Botticelli, de Degas ou de Robert Barry – artiste conceptuel américain –, puis d’autres sur papier bleu (Jan de Cock, Lavinia Fontana), sur papier noir (Pierrette Bloch), ainsi que des huiles sur papier, comme celles de Vleughels, de Michallon ou de Simon Hantaï.
La seconde section révèle toutes les savoureuses manipulations que l’on peut faire à partir d’une simple feuille : comment l’agrandir en collant d’autres morceaux (Rubens), élaborer une composition en rassemblant des fragments de dessins (Ingres), cacher une partie de la composition par d’autres éléments de papier, permettant d’introduire des repentirs (Jean Dubois) ; elle montre aussi comment dessiner dans le papier en silhouettant des profils par le simple jeu du noir et du blanc (Oberlin). Au XXe siècle, le procédé devient un art à part entière : c’est l’époque des papiers collés, des papiers découpés, ici illustrée avec des oeuvres de Georges Braque, de Picasso ou de Matisse.
Le papier, qu’il soit pris au hasard ou soigneusement choisi pour ses qualités, reste un support d’expression privilégié pour l’artiste : en témoignent des oeuvres de Rembrandt, Piranèse, Van Gogh, Seurat, Cézanne, Maillol, Picasso…
Un dessin permet de répéter un autre dessin. Reporter une composition sur un autre support, donner à voir à travers le papier a toujours été nécessaire, et la pratique du calque, du décalque, de la perforation remonte à des temps très anciens.
La dernière partie présente principalement des oeuvres du XXe siècle : Jean Arp, Jacques Villeglé, François Rouan, Claude Viallat, Eduardo Chillida, Christian Jaccard. D’un côté, des oeuvres glorifiant la beauté du matériau, de l’autre des pièces le montrant mutilé ou en partie détruit. Mais on prendra ainsi conscience que les uns ne vont pas sans les autres et que la gloire des papiers tourmentés est universelle.
Enfin, un dessin inédit de Dominique De Beir, Le Blanc, c’est la
nuit, conçu spécialement pour l’exposition, est placé devant la
fenêtre qui fait face à l’entrée de la salle de la Chapelle. Réalisé
sous la forme de trois lés horizontaux en papier Canson Montval, il
joue avec la lumière en transparence. Un panneau didactique
raconte, à cette occasion, l’histoire de ce papier, créé pour Aristide
Maillol en 1911, et développé depuis 1925 par Canson.
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