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Olivier Mosset |
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Olivier Mosset séjourne à Paris à partir de 1962. Il fait la connaissance de Jean Tinguely dont il devient l’assistant. Il assiste à un happening d’Alan Kaprow. Mosset remarque une oeuvre d’Arman dans une galerie de St Germain, connaît déjà les travaux de Robert Rauschenberg et de Jasper Johns qu’il a vus à la Kunsthalle de Berne. Il s’intéresse également à Yves Klein dont il a vu une oeuvre dans un salon des antiquaires.
En juin 1966, Olivier Mosset présente sa toile deux "A" au Salon Comparaison. Peinture/Sculpture, sur invitation de Villéglé, au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris. Cette même année, il peint plusieurs fois le même rond noir sur fond blanc, au centre d’un tableau carré de 1m x 1m.
Le travail d'Olivier Mosset se développe à travers une série de manifestations organisées, entre 1966 et 1967, en association avec Daniel Buren, Michel Parmentier et Niele Toroni, sous le nom de BMPT
Proposant de se limiter à la répétition d'un motif arbitraire (un cercle noir de 9 cm de diamètre pour Mosset), les artistes réduisentt au "degré zéro" du sens et de l'investissement personnel la pratique picturale. Si cette approche "matérialiste" devait connaître un retentissement significatif dans les années 60-70, le "groupe" se défit rapidement et les évolutions de chacun divergent sur les modes de gestion du "programme minimal commun".
Dans les années 70, quittant Paris pour New York, Mosset redéploie une pratique qui s'entend comme une "praxis", autour du monochrome d'abord, puis, très librement, en réintégrant la composition (avec des motifs "trouvés" ou des "shaped-canvases"), allant jusqu'à intervenir dans l'espace au moyen de volumes élémentaires.
Il est ainsi successivement associé par la critique aux tendances de la "peinture radicale" (avec Marcia Hafif ou Joseph Marioni, par exemple) et de "l'appropriationnisme" (avec Sherrie Levine ou John M. Armleder).
En 1994, au musée cantonal des beaux-arts de Sion, il installe des volumes en carton dont la forme reprend, en grandeur nature, celle des barrages antichars de la Seconde Guerre mondiale appelés familièrement "Toblerones" par les Suisses.
En 2002, pour l’Exposition nationale suisse 02, il présente l’installation Les socles révolutionnaires. Il poursuit son travail de peintre et revient à des recherches sur le monochrome. Il s’intéresse à mettre en jeu le caractère objectal de la peinture en jouant parfois avec des accrochages étonnants : faux plafond, accrochage au plafond. Il pratique également le mur peint.
En 2003, il présente une rétrospective en deux volets simultanément au musée cantonal des beaux-arts à Lausanne et au Kunstmuseum de Saint-Gall.
