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Misia, Reine de Paris

Musée d'Orsay, Paris

Exposition du 12 juin 2012 – 9 septembre 2012




Misia, Reine de Paris
Félix Vallotton (1865 – 1925) - Misia à sa coiffeuse, 1898 - Carton sur détrempe, 36 x 29 cm - Paris, musée d'Orsay © RMN (Musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski

L'exposition Misia, Reine de Paris présente Misia en quatre aspects : la musicienne, la muse, la mécène et l'amoureuse.

  • De la musique avant toute chose

    Elève de Fauré, Misia (Marie Sophie Olga Zénaïde Godebska, Saint-Pétersbourg 1872- Paris 1950) fréquente les compositeurs les plus inspirés de son temps, Debussy, Ravel, Stravinski, Satie, Poulenc. Des tableaux de Vuillard et de Bonnard, une estampe de Vallotton, la représentent en train de jouer du piano, évocations des récitals donnés à ses amis. Des extraits de morceaux de Ravel, dédiés à Misia, complètent le portrait de la musicienne ainsi qu'un extrait de Trois morceaux en forme de poire de Satie, sa composition préférée.

  • Au temps de La Revue blanche

    En 1893, le mariage de Misia Godebska avec Thadée Natanson, un ami d'enfance devenu directeur de La Revue blanche, propulse la jeune musicienne au centre d'un groupe de créateurs d'avant-garde défendant un art suggestif, symboliste et décoratif. Bonnard, Vuillard, Vallotton, Toulouse-Lautrec, Mallarmé, Romain Coolus, Tristan Bernard, Lugné-Poe, font partie du cercle des intimes régulièrement invités dans l'appartement parisien des Natanson et dans leur maison de campagne à Valvins puis à Villeneuve- sur-Yonne.

    Tandis que Mallarmé la considère comme l'âme de la Revue blanche et lui dédicace un éventail, Bonnard et Lautrec la choisissent comme égérie d'une affiche publicitaire vantant la revue des Natanson. Des photographies de Misia anonymes ou prises par Vuillard et Alfred Athis (l'un des frères de Thadée Natanson) complètent et éclairent les portraits et les compositions de groupe au temps des « années Misia », où son charme slave magnétisait les artistes.

  • Madame Verdurinska

    Thadée, ruiné par La Revue blanche, pousse Misia dans les bras du richissime magnat de la presse Alfred Edwards, le fondateur du Matin, qu'elle épouse en 1905. Elle préside désormais aux soirées artistiques et aux intrigues du Tout-Paris de l'avant-guerre et des Années folles, dépensant la fortune d'Edwards dans la production des Ballets russes. L'Après-midi d'un faune (1912), Le Sacre du printemps (1913), qui provoqua un immense scandale, Parade (1917), favorisent l'émergence d'une nouvelle génération de créateurs autour de Misia : Diaghilev, Debussy, Stravinski, Ravel, Cocteau, Reverdy, Gide, Picasso, Marie Laurencin. L'appartement de Misia, rue de Rivoli devient l'annexe des Ballets russes.

    Son rôle d'entremetteuse entre les créateurs et l'aristocratie internationale lui fournit un puissant ressort pour imposer ses goûts, proclamer ses admirations et ses antipathies. Surnommée Madame Verdurinska par Coco Chanel, son amie la plus proche à partir de 1916, Misia sert en partie de modèle pour le personnage de la princesse Yourbeletieff dans La Recherche. C'est en 1908 qu'elle rencontre le peintre d'origine catalane, José Maria Sert, qu'elle épousera en 1920 après douze ans de vie commune.



  • Amour, castagnettes et tango

    Le tourbillon de la vie transforme progressivement la muse des Nabis et la dogaresse de la révolution esthétique des années 1910 en héroïne tragique de roman russe.

    Ses relations tumultueuses avec ses maris, ses amis, ses artistes sont évoquées à travers des tableaux et des estampes signés Vallotton, Vuillard, Marie Laurencin ainsi que de nombreuses photographies. La bordure du décor peint par Bonnard en 1906-10 pour la salle à manger de l'appartement de Misia, 29, quai Voltaire, constitue une allusion cryptée à sa jalousie amoureuse : le collier de perles qui festonne les panneaux faisant référence à la mort accidentelle mais jamais élucidée, de sa rivale auprès d'Edwards, l'actrice Geneviève Lantelme.

    La vie romanesque de Misia a inspiré plusieurs fictions. Le marchandage, dont elle fut victime au moment de la ruine de Thadée Natanson, se retrouve transposé dans une pièce cosignée par Octave Mirbeau et Thadée Natanson, Le Foyer (joué en 1908), qui fut l'objet d'un procès. Misia est également le modèle de la princesse de Bormes dans Thomas l'Imposteur (1923) et inspira à Cocteau Les monstres sacrés (1940), une pièce mettant en scène le trio Misia, Sert, Roussy, la maîtresse puis la femme du troisième mari de Misia, le peintre José Maria Sert. Un film de Bobsie Chapman, tourné 1934, où apparaissent Misia, Roussy et Colette, clôt l'évocation de la vie sentimentale de ce personnage hors du commun, témoin et acteur de la création française pendant près de soixante ans.

    L'exposition Misia, Reine de Paris est organisée par le musée d'Orsay avec le concours de l'Opéra national de Paris lors de l'étape parisienne et coproduite avec le musée Bonnard, Le Cannet.



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